TUNISIE : Maîtrise étoilée

Les frayeurs de la fin du match n’ont pas empêché l’ESS d’assurer sa victoire.
Comme attendu, l’acte I de la finale du championnat n’a pas atteint des sommets techniques. Ce fut équilibré et plein d’engagement physique de part et d’autre. Il s’agissait pour l’ES Sahel et pour le S Nabeulien de prendre option sur le chemin de la consécration. Rien n’est encore acquis mais la victoire de l’ES Sahel est bonne à prendre. C’est le premier pas vers la victoire finale. En plus, le SN a évolué dans la peau d’un candidat sérieux avec un basket retrouvé et des individualités de valeur. Faute de beauté de jeu, faute de spectacle (vous comprenez qu’une finale devant des gradins vides est quelque chose de malheureux!), la fin du match nous a sauvés. L’Etoile doit sa victoire à la maîtrise de ses joueurs et au capital victoires à son actif. Le SN aura tout tenté, et est même revenu vers la fin, mais les Etoilés s’en sont bien sortis. On vous raconte les quatre périodes :

1er quart-temps
Les locaux avaient nettement mieux entamé le match que leurs adversaires. Incroyable réussite sur les tirs à 3 points de Naddari et de Maoua qui leur permet d’avancer au compteur (17-12, 23-12, 23-17). Les deux entraîneurs n’ont pas aligné toutes leurs cartes. Les Nabeuliens commencent au diesel. C’est dans les deux dernières minutes qu’ils interceptent des balles et qu’ils mènent des contres pour réduire l’écart.

2e quart-temps
Partis pour suivre un match offensif, le 2e quart-temps allait nous décevoir. Les deux équipes lèvent le pied (surtout l’ESS), les défenses prennent les rênes. La défense alternée homme à homme puis de zone 2-3 avec «press» du SN tue les manœuvres de l’ESS.
Ratages de part et d’autre, mais le SN arrive à la hauteur de l’ESS à 2’ de la mi-temps (31-30).
H’didane et surtout Nizar Kenioua reprennent confiance. Un indice tout de même : Willy Kemp et les Etoilés rentrent aux vestiaires avec 6 points d’écart 36-30.

3e quart-temps
Makrem Ben Romdhane rentre dans le match et apporte sa technique sous le panneau. Beaucoup de rebonds offensifs, duels gagnés face à Mouîne (petit match), à Sioua et à Owell, l’ES Sahel maintient l’écart en sa faveur avec la rentrée de Mouhli (44-32, 46-32, 51-39, 53-43) et l’énorme réussite de Brahim Naddari sur les tirs à 3 points. Du côté du SN, l’espoir revient vers la dernière minute : Kenioua, Anis H’didane, Aymen Trabelsi et Béchir H’didane commencent à bien s’exprimer. Score avant le 4e quart-temps : 56-49.
4e quart-temps
On croyait que l’ESS se dirigeait vers la victoire. Nizar Kenioua met enfin toute son expérience et son talent en défense, pour secouer les siens. L’ESS bloque vers la fin. Kenioua réussit un incroyable tir à 3 points à 1’30’’. A 63-62 pour l’Etoile, un autre joueur rentre sur scène. Maoua a alors joué son meilleur match cette saison. Il achève son adversaire avec un incroyable panier à 3 points (70-67).
Fin palpitante avec deux clubs qui n’ont pas ménagé leurs efforts. La maîtrise de l’Etoile lui a permis de remporter la première étape. Pour le SN, son tort aura été de mal partir sur le match. Mais il a encore des atouts et des cartes à jouer à Nabeul.
Pour une finale, on a vu le minimum. L’enjeu explique sûrement la réserve de quelques joueurs. Percevic a su gérer le nombre de fautes individuelles de Béchir H’didane et de Mouîne pour permettre à Ben Romdhane de régner sous le panneau. Que peut-on dire du match retour? Ce serait différent. L’ESS misera sur la qualité de ses pointeurs et sur le rôle joué par Ben Romdhane, contre un SN solide chez lui et homogène.
Duel de pointeurs, duel de défenses et duel de personnalités entre les deux meilleures équipes du championnat.