REUNION : Décédé ou décidé, le BCD ?

BCD - TBB - Après la fessée de la semaine dernière, le BCD est dans les vappes. Il veut désormais surtout montrer que l’écart de niveau entre les deux équipes n’est pas de trente points. Des domaines sont à améliorer.

La défense

Après la première manche, Georges Assassa l’avait fait remarquer : “Quand un ballon traînait, les Tamponnais étaient toujours les premiers à se jeter dessus”. Un manque d’agressivité de la part du BCD que Georges Assassa explique : “Nous avons souvent fait preuve de naïveté, sur des un contre un notamment. Il y a des choses qu’on pensait acquises sur lesquelles on s’est fait avoir finalement.” Miguel Ramirez ne veut pas croire qu’ils referont les même bêtises : “Je m’attends à un match beaucoup plus physique, plus dur. Au BCD, c’est souvent leur réaction, de resserrer la défense. Ils ont essayé des combinaisons contre nous, une zone-presse sur le troisième quart-temps, mais nous nous sommes vite adaptés.” Lui sait bien de quoi il parle : c’est grâce à une défense efficace qu’il a fait exploser le BCD, et surtout une aisance physique juste préparée pour la finale.

L’adresse

Lors de la deuxième demi-finale contre Saint-Paul, Saint-Denis aurait pu shooter du milieu de terrain les yeux fermés, le ballon serait sûrement rentré. Même les shoots de près, gros talon d’Achille dionysien, rentraient. Las ! Ils n’ont pu rester sur ce nuage la semaine dernière. Sans réussite à trois points (seulement deux de marqués), avec de gros ratés dans la raquette voire des air-balls fort inconvenants, le BCD est passé à côté du cercle. “En une semaine, on ne peut de toute façon pas améliorer l’adresse des joueurs, philosophe Georges Assassa. Ils ont mis une défense agressive sur nos joueurs extérieurs, cela nous a compliqué la tâche.” Sans Jerry Boyer, et vite désemparés, les Dionysiens ont en effet eu du mal à trouver les positions, puis à cadrer. “L’adresse, c’est lié au mental. Si on est bien dans nos baskets, on rentrera plus nos paniers”.

Le mental

Tout le monde l’a vu, la semaine dernière, au Tampon. Miguel aussi, donc : “J’ai d’abord été surpris par l’absence de Jerry Boyer (qui n’est toujours pas sur la feuille demain, ndlr). Non seulement ça les a pénalisés dans le jeu, mais je pense aussi que cela a joué sur leur mental.” “Sans Jerry, on pensait bien sûr que ça allait être compliqué. Mais pas une Bérézina pareille” ; Georges Assassa a du coup encore retrouvé des joueurs mal à l’aise : “On a eu du mal à se relever.” Il s’agit désormais de fierté, pour le BCD. De relever la tête : “On peut se dire, d’un côté, le Tampon sera champion, on se laisse bousculer. Ou alors, on propose un autre basket, et on fait mieux. C’est plutôt cela, qu’on veut montrer.”

La gestion du contexte

Dans une salle où le public est très proche du terrain, et où la sono a craché à fond, le BCD a galéré. “Mes joueurs avaient parfois du mal à m’entendre, avec cette musique à fond dans nos oreilles dans les temps morts…” remarquait Georges Assassa. Ils ont peut-être l’habitude des finales, les Dionysiens. Pourtant, ce match là a encore été à part. “Comme quoi, on ne sait jamais ! Mais il ne faudra surtout pas dire que prendre trente points, cela ne peut arriver qu’une fois, que cela ne va pas nous retomber dessus. Ca peut arriver. Alors, maintenant, ce qu’il faut montrer, c’est qu’il n’y a pas un écart de trente points entre le BCD et la TBB.” Assassa veut relever la tête de son club. Au moins.

Loïc Chaux

BCD - TBB : Finale (manche 02)

Ce soir, à Champ-Fleuri (20h30). Entrée à 3 euros (2 euros pour les enfants de moins de 12 ans).
La TBB mène déjà d’une manche à zéro.
BCD : Bounin, Coindevel, Biscou, F. Payet, Clain, Fontaine,
Saint-Firmin, Saïbo, Landry, Botterman. Entr. : Georges Assassa.
TBB : Rivière, Tami-Tabeth, Dubard, U. Payet, Béchu, Lantez, Chane Kee, Picard, Hoarau, Sery (?), Hoareau (?). Entr. : Miguel Ramirez.