22 janvier 2011

REUNION : MICKAEL VAR - Le Palois, blessé en ce moment, ne pense qu’à deux choses : retourner sur le parquet, et les Jeux des Îles.

Avoir deux casquettes, forcément, cela tient chaud. Et à force, on craque. Pour Mickaël Var, c’est le pied, qui a craqué en premier : au début du mois de novembre, une fracture dite “de fatigue” venait mettre un coup d’arrêt à son début de saison tonitruant : “Entre les pros et les espoirs, j’en étais à trois entraînements par jours… J’avais eu la même chose l’année derrniere a mon autre pied donc je m’en suis douté et je m’y suis pris un peu a l’avance...” Stop, donc, avant de tout bousiller. Avec un pareil agenda, c’était prévisible. Mais malgré tout, ce n’est pas de bol. Au moment de sa blessure, il en était à trois apparitions (sur cinq rencontres) sur les parquets, dont deux dans le cinq majeur de Pau-Lacq Orthez (11e de Pro A), profitant des blessures des postes 4 et 5 Mike Bauer, Travon Bryant, Marko Maravic, Georgi Joseph. Un début de saison pro à 4 pts/3 brds/0,7 pd de moyenne, pas vilain du tout. Autant dire que voilà un élan brisé… Mais Mickaël ne se fait pas de souci : “J’ai recommencé à courir lundi dernier. Je reviens dans deux semaines. La suite, je la sens très bien, d’autant que Mike Bauer, qui joue au même poste que moi, laisse une place de libre. J’espère être aussi performant qu’en début de saison.”

Les Jeux, et rien d’autre

Outre le plaisir de jouer, l’affectif vient aussi réchauffer le cœur d’un Mickael Var qui a digéré sa non-sélection pour les championnats d’Europe espoirs : “Cette histoire, c’est désormais une chose à part. Maintenant, ça fait du bien d’avoir la confiance du coach. Il m’a dit qu’il attendait vraiment mon retour, c’est vraiment important de se sentir important.” Dans deux semaines, le jeune homme qui assure avoir profité de sa blessure pour se développer physiquement, va donc retrouver les parquets avec des objectifs sérieux. En Métropole, donc, mais beaucoup, beaucoup plus loin… “Les Jeux des Îles ? J’attends cela avec tant d’impatience !” Là, on touche au cœur du Réunionnais : “J’y pense depuis que je suis en Métropole, et c’est enfin cette année ! J’ai hâte de représenter mon Île. Pour moi, cela a autant d’importance que l’équipe de France. Représenter son île, jouer avec les couleurs de ses origines, faire partie d’une équipe de Réunionnais, quoi de mieux ? Je ferai tout pour que cette équipe de la Réunion et que toutes les autres se souviennent de nous. Je travaille cette saison pour ça. Les Jeux seront le fruit de mon travail.” Et pas question d’imaginer que Pau ne le laisse pas partir… “Je ne pense pas que je leur laisserai le choix…” Si Daniel Martinou, le CTR Réunionnais qui nous confiait récemment espérer que les Kréopolitains sauraient se souvenir de la Réunion pour les Jeux des Îles, lit ces lignes, nul doute qu’il va soupirer d’aise

Loïc Chaux