TUNISIE : L'exemple du basket

Sans beaucoup de tapage, le basketball est en train de reconstruire son nid. Il y a des signes qui ne trompent pas et dans les initiatives prises, on décèle la volonté d'oeuvrer pour ne plus être à la traîne des autres sports collectifs.

Dimanche, nous avons eu l'agréable surprise de tomber sur une rencontre amicale disputée par notre équipe nationale, face à une sélection des joueurs étrangers évoluant en Tunisie.

D'abord, il faudrait avant tout saluer cette initiative, qui a permis d'avoir affaire à une formation dont les qualités techniques et la préparation sont dignes de respect. Ces étrangers sont en fait des éléments engagés pour apporter un plus à nos clubs.

Ils ont été, sans tricherie aucune, à la hauteur de cette mission. Leur conscience professionnelle est à saluer.

Cela nous a fait penser à cette fébrilité qui a précédé le départ de notre équipe nationale de football en Angola, à l'ambiance qui prévalait et à la crainte de voir partir nos sélectionnés sans qu'ils aient disputé une vraie rencontre de préparation. Ils l'ont d'ailleurs payé et n'étaient entrés en Coupe d'Afrique qu'à la dernière confrontation.

Pourquoi n'y a-t-on pas pensé alors que le règlement régissant le football professionnel chez nous, engage contractuellement tous les joueurs étrangers opérant en Tunisie à répondre, sous peine de sanction, à toute sollicitation de la FTF ?

La sélection de basket-ball des joueurs étrangers, a été à la hauteur. Elle a si bien manoeuvré qu'elle a poussé son homologue tunisien dans ses derniers retranchements. La rencontre a été en effet de très bonne facture et nous avons vu des joueurs se prendre très au sérieux, des deux côtés, afin de relever le niveau de la confrontation qui semble avoir atteint ses objectifs.

En effet, en dépit du programme de préparation intense dont est l'objet l'équipe, qui prépare sa participation à la phase finale du prochain Mondial, la charge de travail n'a pas été allégée pour cette rencontre et nous avons pu constater un excellent répondant.

Les joueurs, appliqués et disciplinés, se sont livrés à fond. Le rythme a été relevé, intense même, et il y eut aussi bien du spectacle que des enchaînements coordonnés, qui plaidaient en faveur de ce genre de tests où le sérieux conditionne l'atteinte des objectifs visés.

Mine de rien, le basket-ball est bien sur une courbe ascendante. Il profite de «l'oubli» immérité dans lequel il est cantonné, en raison du manque de compétitivité qu'on lui a injustement collé, pour aligner les bonnes performances et les excellentes initiatives.

Il ne semble pas prêt à s'arrêter en si bon chemin et nul doute qu'il fera parler de lui, parce qu'il finira par récolter ce qu'il est en train de semer. Bonne continuation !