20 mai 2009

TUNISIE : Super play-off dames — 1ère manche Le CSFB prend option

La première manche de la finale du championnat a été, contre toute attente, favorable au CSF Bizerte qui est venu à bout du CS Sfaxien sur le score de 67-64

La première manche du super play-off a tenu en haleine les présents jusqu’aux ultimes secondes du match. Le CSS a mal débuté le 1er quart-temps probablement par une certaine suffisance pour avoir souvent dominé son adversaire du jour.
Le CSS croyait avoir gagné le match avant le coup d’envoi. Face à un CSF Bizerte appliqué, les sfaxiennes ne trouvèrent pas leurs repères et gaspillèrent beaucoup de balles faciles, permettant à leur adversaire de prendre l’avantage et de terminer le 1er quart-temps sur le score de 8-19.
Lors du second quart-temps, le CSS tenta de réagir par le biais de ses pièces maîtresses mais, sans résultat. Encouragé par ses bons débuts, le CSFB décupla ses efforts et persévéra dans la même dynamique positive. Concentrées en défense, agressives à souhait, les coéquipières de Nedra Dhouibi (CSFB) vont fermer toutes les issues devant un adversaire qui commença à douter. Décidément, rien ne filtrait. Il est vrai qu’omniprésentes sous les paniers, les visiteuses cueillaient sous les cerceaux toutes les balles perdues par le CSS et empêchaient le retour de l’équipe locale. La mi-temps s’acheva ainsi sur le score de 25-33.

La réaction du CSS

Probablement sermonnées par leur coach, les sfaxiennes reparurent sur le parquet avec un tout autre état d’esprit. Dans un sursaut d’orgueil, l’équipe sortit de sa torpeur initiale. Dès lors, la physionomie des débats changea complètement, s’enflamma et les dix actrices se lançaient dans des duels épiques. Toutefois, cette volonté inébranlable ne nous fera pas occulter le manque d’adresse manifeste de plusieurs joueuses qui se permirent de rater des paniers immanquables.
Il n’en demeure pas moins que la motivation des deux équipes et leur envie de remporter la décision finale, fera que le match reste toujours captivant et intéressant à suivre. Profitant du passage à vide par lequel passa le CSFB (6’ sans marquer le moindre panier), le CSS réduisit peu à peu l’écart, avant de prendre l’avantage pour la première fois dans ce match et de terminer la troisième période en menant par 41 -39. Au cours du dernier quart-temps, le rendement défensif des bizertines baissa et cela eut des conséquences immédiates sur l’évolution du score puisque le CSS creusa l’écart : 48- 42.
Se rendant compte des difficultés de son équipe, le coach du CSFB, Hamed Kraimia, aligna de nouveau son cinq de base pour limiter les dégâts. A partir de ce moment «mon équipe resta collée au score et maîtrisa l’écart l’empêchant de dépasser 3 et 4 points en faveur du CSS» nous explique t-il, avant d’ajouter : «mes joueuses ont joué la zone presse sur tout le terrain. A cinq secondes de la fin de la partie, Azza Brahim réalisa un coup de maître en interceptant une balle sfaxienne et réussi un tir de 3 points qui assura l’égalité 55 partout, tout juste avec le coup de sifflet final.»
Au cours des prolongations, le CSFB se montra plus en jambes, affichant une plus grande fraîcheur physique et clôturant les débats sur le score final de 64-67.
Ne retenant pas sa joie, Hamed Kraimia, nous avoue : «Mon équipe a bien débuté le match grâce à une grande application tactique, ce qui a empêché l’équipe locale de trouver ses repères habituels en attaque. Mais, pour nous contrecarrer et prendre l’avantage, notre adversaire dépensa beaucoup d’énergie en défense. Résultat, beaucoup de fautes commises dans ses rangs et de l’énergie dépensée un peu trop tôt. La suite des évènements démontra que ces deux facteurs pesèrent lourdement dans la balance. En ce qui nous concerne, nous n’avons jamais baissé les bras, nous nous sommes accrochés et avons cru en nos chances jusqu’à la fin. Notre meilleure fraîcheur physique nous a finalement permis de gagner cette première manche. L’équipe est bien partie, mais les jeux sont loin d’être faits. Nous serons certainement attendus de pied ferme. A nous de démontrer que nous méritons enfin de récolter les fruits des efforts de ces dernières années.»
Camélia TEBBI