12 novembre 2008

CÔTE DE IVOIRE : Eliminatoires coupe d’Afrique des clubs féminins Zone 3 CSA, un novice pas du tout nouveau

Au départ, l’on craignait les foudres First Bank et ABC. Mais au fur et à mesure des rencontres, le basket féminin continental a ajouté CSA à son dictionnaire des meilleures équipes de l’Afrique de l’ouest. Une jeune mais conquérante équipe qui a forcé le respect aux plus grands à Lomé.

Contre toute attente, c’est le CSA qui enlève l’exceptionnelle troisième place qualificative pour les phases finales de la 14e coupe d’Afrique des clubs champions féminins, au nez et à la barbe des nigérianes de Dolphins battues par les ivoiriennes. Et pourtant, personne n’y croyait au pays. Seul le Président Mahama Coulibaly, avait la foi. Malgré le retard de la subvention de l’Etat de Côte d’Ivoire, le jeune président a pris le risque «d’aller au front» avec ses maigres moyens personnels.

Pour une équipe qui était à sa première participation à une coupe d’Afrique, le résultat n’est pas du tout mauvais. En six rencontres, le CSA a réalisé quatre victoires et deux défaites face aux favoris du tournoi. Des défaites concédées sur le fil surtout face à First Bank (46-45). Un parcours qui lui permet de tenir la perche de Fiba-Afrique qui décidé de retenir trois équipes pour la Zone 3.

Combatives, percutantes et souvent agaçantes les filles du coach Agricola Joskan ont donné du fil à retordre à leurs différents adversaires. Et ce grâce à un groupe soudé et coiffé par une Kouyaté Kani, véritable icône à Lomé, derrière Camara Fatoumata de l’ABC.

Le CSA regorge d’au moins 6 joueuses internationales. Leur participation aux jeux africains 2007, à la coupe d’Afrique junior 2007 et à la coupe du monde junior 2007 a aidé le club à se hisser au niveau des plus grands. Le novice n’était donc pas nouveau sur la scène internationale. Et ces adversaires l’ont appris à leur corps défendant.

Mais la concentration et la condition physique pour tenir le rythme effréné de la compétition ont manqué à la jeune équipe du CSA qui devra vite combler ses lacunes pour aborder les phases finales au Kenya. Car, dans les montagnes de Nairobi, ça sera une autre paire de manche pour les filles du président Mahama. Des filles qui, en connaissance de cause, ont décidé, dès ce lundi, de se remettre au travail au labo de l’Ecole Régionale de Treichville.

Par Patrick GUITEY, envoyé spécial à Lomé