31 juillet 2008

ALGERIE : AB SKIKDA - L’AG renouvelle sa confiance à Adjerim

Le club de basket Affak Baladiat Skikda, la grande fierté du sport skikdi, a tenu, à l’instar de toutes les autres associations sportives qui activent sur le territoire de la commune de l’ex-Philippeville, son assemblée générale élective.
Cette AGE est intervenue après une première rencontre de présentation des bilans moral et financier qui s’est déroulée quelques jours auparavant. Loin de ces assemblées houleuses, ouvertes au premier venu et où intervient qui veut avant de se terminer, le plus souvent, dans l’anarchie et le pugilat, celle de l’ABS a été un modèle avec en prime une organisation impeccable et un niveau très élevé pour chaque membre de l’AG prenant la parole. Candidat unique à sa succession au poste de président, Makhlouf Adjerim a été réélu pour un autre mandat olympique qui débute avec l’équipe en division nationale Excellence après avoir arraché son accession au dernier match de barrage disputé à Alger face aux Postiers d’Oran. Il faut dire que c’est sous la houlette de ce dirigeant aux qualités de grand gestionnaire et de professeur de l’enseignement professionnel aux compétences avérées, que l’ABS a réussi à s’imposer dans le jardin des cadors du basket algérien. Né dans les années 2003 avec le retrait de la compétition du WBS qui lui cède une place en NII, l’Affak, avec les mêmes hommes et presque les mêmes joueurs, se met à l’ouvrage et grimpe les échelons avec une première accession, la saison passée, en NI qui lui confère une notoriété et lui ouvre la voie pour viser l’éperon supérieur. Ballotés entre le football de la JSMS, du WJS et le handball de la JSES, les sportifs skikdis, les vrais, finissent par opter pour la sympathique formation de basket de l’ABS qui a réussi à canaliser toutes les attentions et qui pratique un jeu digne des géants de la NBA américaine. Les camarades de Boutaghène suscitent admiration et deviennent des stars du sport dans l’antique Rusicada. Les seuls qui ne suivent pas et qui semblent ignorer l’impact de cette discipline, qui est en passe de détrôner le sport roi, le football, en Algérie, restent les élus de l’APC. Pourtant, le chef de l’exécutif n’est autre que Ferhat Ghanaï, un véritable sportif qui a toute une carrière derrière lui autant que le wali, M. Melizi Tahar, l’arrière- gauche intraitable du MC El Eulma des années 1970. Mettre l’ABS sur le même pied d’égalité que les autres clubs de la commune en terme de subventions alors que ce dernier vient de porter haut les couleurs de la ville et s’apprête à faire les plus longs déplacements, nous avouons qu’il y a impartialité et manque de considération à ce club formé de la crème des dirigeants à Skikda. Peut-être bien qu’en votant la délibération, Hacène Settara et ses pairs n’avaient pas encore pris connaissance du bond fantastique réalisé par la troupe de Hamid Dob et de la correction qui doit être apportée pour justifier de la reconnaissance de l’exécutif communal pour ce club qui débutera sa saison le 11 du mois de septembre. Pour les amateurs de chiffres, nous leur présentons le montant des dépenses engagées et des recettes de l’exercice 2007/2008 qui ont permis à l’ABS de fonctionner et de décrocher une accession historique. Comme relevé sur l’état financier, le club a reçu, soit du 1/9 au 20/7/2008, des subventions de l’ordre de 4 200 000,00 DA et contracté un prêt de 670 000,00 DA, tout en disposant dans sa trésorerie d’ouverture de 83 897,11 DA. Pour fonctionner et clôturer son exercice avec une place en excellence, l’Affak Baladiat Skikda a dépensé 7 755 644,41 DA. A la soustraction des recettes, 3 471 747,30 DA doivent être réunis pour absorber les dettes et cela avant d’engager la saison qui s’annonce des plus ardues et compte tenu de défis à relever comme celui, en premier lieu, d’assurer le maintien et de faire vibrer les salles des frères Bouchache et Ahmed-Oudjani avec les clameurs du public qu’on attend nombreux et débordant. Comme dans tous les grands clubs du monde, surtout ceux qui disposent d’un environnement sain, il y a toujours des bienfaiteurs. L’ABS a trouvé, en tous les cas, en Mehdi Boughanem un support et un pilier pour avancer et permettre à ses jeunes de se promouvoir et de se mesurer. Le Soir d’Algérie félicite l’ABS pour son accession et lui souhaite bon vent.
Smaïn Nemiri