CAMEROUN : Ghislaine Bilong : le basket-ball, ma passion
Elue meilleure joueuse et meilleur marqueur à trois points lors des deux éditions des “All star game ” de basket-ball, elle espère arborer bientôt le maillot de la sélection nationale.
Elle n’a pas la silhouette longiligne et robuste des basketteuses américaines. Pourtant Ghislaine Bilong, juchée sur son mètre 80 est insaisissable sur l’aire de jeu. Tombée en pâmoison de la discipline à la faveur de l’influence de sa sœur aînée, talentueuse joueuse de basket en son temps, elle a fini par prendre goût au point que, le sport en général, en l’occurrence le basket, est devenu son principal hobby. “Quand je ne suis pas au boulot ou dans mes livres, je joue ”, lâche-t-elle. Issue de l’Union de Pierre Bilong et de Ndjenti Félicité, un certain 8 janvier 1981 à Yaoundé, celle qui sera élue meilleure joueuse et meilleur marqueur à trois points, au cours de deux éditions des “All star game ”organisés par la ligue provinciale de basket-ball du Littoral, n’en demandait pas mieux.
A son âge relativement jeune (27 ans), Ghislaine a déjà roulé sa bosse au sein de plusieurs clubs dans le Littoral, sa province d’origine. Ses premiers pas en club se font avec Edéa basket-ball club. Elle devient la cible des coachs grâce à son efficacité, sa clairvoyance dans le jeu. D’où les nombreuses sollicitations des équipes. Tour à tour, elle dépose ses valises à “Coq rouge ”, “ Le méga store (Lms) ” et “Phoenix ”, des équipes de Douala. Sa réputation qui a tôt fait de traverser les limites provinciales, tombe dans les oreilles des dirigeants de “Black like me ” de Bafoussam qui l’enrôlent illico presto. Ghislaine crée des sensations à l’Ouest durant quelques semaines et décide de remettre le cap à Douala. Oilio, son actuel club l’accueille à bras ouverts.
Magloire Makon, coach de Oilio ne tarit pas d’éloges à l’endroit de sa pouliche. “Ghislaine aime jouer, elle est disponible, plus concentrée. Fort de ces atouts, elle apporte plus de variations dans le jeu. Seulement, elle fait montre d’un désengagement en défense”, dit-il sans flagornerie. Est-ce pour cette raison que maintes fois présélectionnée à l’équipe nationale de basket, Ghislaine n’a pas encore arboré le maillot des Lionnes Indomptables ? Pas si sûr. En tout cas, elle ne désespère pas. “Je sais que ma place est au sein de la sélection nationale. J’attends juste que mon heure sonne ”, clame-t-elle avec une bonne dose de philosophie. Une discipline qui lui a permis de décrocher avec brio son baccalauréat A4.
Deux années passées à l’Université de Douala en faculté de Droit ne conduit pas à une insertion dans la vie socioprofessionnelle. Elle déchante. Une inscription pour un cycle de formation en brevet de technicien supérieur (Bts) option secrétariat semble être la panacée. Nantie de ce sésame, elle est aujourd’hui secrétaire à titre temporaire à la Cami Toyota, ce qui n’a point altéré son envie de s’expatrier. “J’ai toujours voulu aller à l’étranger, notamment en Europe ou aux Etats-Unis d’Amérique poursuivre mes études et jouer au basket. Seulement les moyens n’ont pas suivi.” A l’évidence, Ghislaine, célibataire, a bien la tête au dessus des épaules et sait ce qu’elle veut. Son fils âgé de six mois constitue une motivation supplémentaire. “J’ai bien envie de réaliser un certain nombre de choses personnelles dans la vie afin de faire plaisir plus tard à mon fils.” En attendant qu’elle change ses désirs au lieu de vouloir transformer l’ordre du monde, chapeau bas à la virtuose.
Par Alain NJIPOU
1 Comments:
Interesting to know.
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