RD CONGO : Portrait : Président de la Fédération de basket-ball du Congo (Febaco) ; Boni Mwawatadi, un monstre sacré de la balle au panier
Ce n’est pas facile ni aisé de dresser le portrait d’une personne dont la carte de visite est dense, de par de nombreuses actions qu’elle a entreprises et continue d’entreprendre. C’est le cas de Boni Mwawatadi, le Président de la Fédération de Basket-ball du Congo (Febaco) et Secrétaire Général au Ministère de l’Economie Nationale et Commerce. Dans le présent portrait, nous présentons brièvement le cheminement de cet homme hors pair. Ce portrait retrace sa vie d’étudiant ponctuée par son intégration à l’armée en compagnie de ses autres camarades sur décision des autorités de l’époque (1971). Puis, sa carrière administrative qui va de pair avec sa carrière sportive. Au cours de ces deux carrières, il monte sans cesse pour prendre les rênes de l’institution sportive qu’il dirige présentement, la Febaco et celle administrative (Secrétariat Général à l’Economie Nationale et Commerce). Avant de passer au vif du sujet, notons que Boni Mwawatadi a dirigé il y a quelques semaines avec beaucoup de compétence et de bravoure le Bureau électoral du Comité Olympique du Congo qui a mis en place l’actuel Comité exécutif présidé par l’honorable Jean Beya wa Kabengu. Et ce, en sa qualité de doyen de l’Assemblée Générale du Comité Olympique Congolais. Parler de la vie de Boni dans le cadre d’un article de presse est assez étroit. Les péripéties de sa vie sont nombreuses à telle enseigne qu’elles méritent d’être contées à travers un ouvrage biographique, à condition que la proposition rencontre son assentiment.
S’il y a des gens qui ont consacré résolument et entièrement leur vie au service du sport et à son épanouissement et ce, de façon désintéressée, Boni Mwawatadi est de ceux-là ; il est une figure de proue tant son œuvre est florissante. Avec un naturel réservé qui reflète un charisme inné, cet homme aux yeux pétillant d’intelligence est plein de flegme, humble, d’un abord facile, parlant peu mais réfléchissant beaucoup. Si par cette silhouette effacée qu’il affiche, il ne donne pas l’air de ces fervents et bouillants supporters qu’on connaît, il ne manifeste pas non plus cette grande latitude de sponsor et de suppôt émérite de grande envergure qu’il a plutôt dans le sang. Toutes ces vertus se dissimulent derrière des apparences trompeuses. En effet, sa popularité auprès du public sportif ne semble pas être à la mesure de ce grand amour qu’il voue pour le sport, moins encore à la dimension de l’immense, grandiose et exaltante œuvre qu’il réalise (bénévolement et dans la discrétion) en faveur du sport en général et du basket-ball en particulier, et conséquemment au bénéfice des acteurs sportifs et de leurs admirateurs.
Qui est Boni Mwawatadi ?
Boni Mwawatadi est né le 1er octobre 1951 à Luiza dans la Province du Kasaï Occidental. Il est issu d’une famille de 12 enfants dont il est l’aîné. Parent responsable, il est père de 12 enfants. Naturellement, il est passé par l’école primaire dont il a décroché le certificat avec brio dans son terroir. A l’issue de ses humanités, il passe tout aussi brillamment ses examens d’Etat. Le diplôme d’Etat décroché en 1970, il prend son inscription à l’Université Officielle du Congo (UOC), actuelle Université de Lubumbashi (UNILU) dans la province du Katanga.
Le 4 janvier 1971 (et pour la deuxième fois), les étudiants de l’Université Lovanium (actuelle Université de Kinshasa) se soulèvent contre le pouvoir en place. Contre cette action osée et téméraire de ces récidivistes impénitents, la réaction de l’autorité est aussi brutale que sévère. Ils seront tous enrôlés dans le service militaire avec interdiction de toucher aux armes. Par un réflexe naturel (plutôt académique ou estudiantin) et d’une façon spontanée, ceux de l’UOC vont aussi monter au créneau et emboîter le pas à leurs condisciples de Kinshasa. Pour le gouvernement, ajouter 3.000 Kassapards aux 3.000 Lovaniards aurait été prendre des risques inconsidérés auxquels n’auraient pu tenir certains paramètres notamment le budget, les infrastructures d’accueil ou d’hébergement, l’intendance, la logistique,… Il va alors soumettre les Kassapards à un choix capital : l’armée ou les études !
Afin de se conformer au mot d’ordre général de grève lancé par le directoire de l’A.G.E.U.O.C. (Assemblée Générale des Etudiants de L’Université Officielle du Congo) qui demandait à tous les étudiants de prendre faits et causes pour leurs collègues, toute la communauté estudiantine, comme un seul homme, s’est résolue à le respecter, mettant ainsi l’autorité devant un fait accompli. C’est alors que s’étant rendu compte de cette tendance irréversible, des étudiants à opter tous pour l’armée, et malgré toutes les manigances diverses visant à les dissuader (notamment les menaces, les flatteries, la corruption) auxquelles l’opération était soumise, le Gouvernement n’a pu sauver la face que par l’usage de la force pour briser cet élan et ne retenir que 204 premiers signataires dont Boni Mwawatadi.Ceux-ci seront relégués au Centre d’Entraînement de Kitona (CEKI) où, au lieu de 7 ans de service militaire comme initialement prévu, ils ne passeront que 13 mois et 9 jours pour finir par être graciés et autorisés à renouer avec les études. Avec son grade de sergent comme tous ses copains, Boni Mwawatadi retrouvera le chemin des auditoires et donc des études qu’il va achever avec le titre de Licencié en Relations Internationales en juillet 1975.
Comme tout subalterne dans la Fonction Publique, il est engagé comme simple fonctionnaire au Ministère de l’Economie nationale à Lubumbashi quand il se sent saisi par la fièvre (plutôt par le syndrome du sport, surtout le basket-ball) qui l’incite à assister de temps en temps aux séances d’entraînement et aux matches de cette discipline, particulièrement ceux qui opposent le Bc Centremer (Centre Méthodiste de Ruashi), une équipe féminine que non seulement il découvre mais aussi qu’il chérit. Avec ses modestes moyens, il s’est mis à la soutenir matériellement, moralement et financièrement. Celui qui avait dit que l’appétit arrive en mangeant n’avait pas tort. Cet adage se justifie pleinement dans la vie de Boni. A travers les émotions fortes que suscite en lui cette discipline sportive, il découvre progressivement en elle le plaisir intense qui y est caché ; son amour envers la balle au panier ne fait alors que grandir. La machine est dès lors mise en branle. Boni s’y investit, d’abord timidement, puis intensément et enfin passionnément.Sous sa houlette et le vent en poupe, le Bc Centremer qu’il prend en charge va devenir alors un des grands clubs dans la Province du Katanga eu égard aux performances qu’il réalise. Il dispute même le leadership de la balle au panier au féminin avec les clubs renommés de la Capitale tel que les Bc Azur, Bc Tourbillon, Bc V.Club,…
De sa mutation de Lubumbashi à Kinshasa
En 1994, Boni quitte la Division provinciale de l’Economie pour venir s’installer à Kinshasa où il prend la tête de la Division urbaine. Toutefois, si ce départ de Lubumbashi l’éloigne du Bc Centremer, il ne se sépare pas de lui. Loin des yeux, près du cœur, dit-on. Malgré l’éloignement, Boni continuera toujours à pourvoir aux besoins essentiels et primordiaux de cette équipe qui est son œuvre. Il l’a pratiquement sortie de la seconde zone pour la propulser sur la scène nationale et internationale.
A la Division urbaine de l’Economie nationale, il ne reste que trois ans. Son étoile qui brille toujours au firmament va le propulser encore plus haut et le pousser encore plus loin. Cela tant dans sa carrière administrative que sportive. Presqu’au même moment, la compétence qu’il étale lui vaudra d’être nommé au grade de Directeur. Il se voit confier l’Inspection économique, un service aussi délicat que sensible qui exige beaucoup de tact et de lucidité pour l’assumer. Boni va néanmoins tirer son épingle du jeu. Sur le plan sportif, il va rassurer par sa constance et son sérieux pour se voir confier le poste de Vice-Président du Comité provisoire de la Febaco mis en place par le Ministre de la Jeunesse et des Sports Mutombo Tshibal.
En même temps, il est Président de la Ligue provinciale de basket-ball de Kinshasa (LIPROBAKIN). Persévérant avec fulgurance et poursuivant avec engouement et optimisme son itinéraire dans ce domaine qui fait désormais partie intégrante de son être, il inscrira son grand amour dans cette discipline en créant d’autres équipes telles que Arc-en-Ciel. Il est par ailleurs membre d’honneur de Bc Bana Lingwala et bien d’autres clubs qu’il n’hésite pas à soutenir. Il va naturellement confier la gestion courante (de Arc-en-Ciel) à d’autres personnes plus disponibles sans toutefois abandonner le Bc Centremer de Lubumbashi.
Boni au Panthéon des grandes personnalités sportives
Même s’il doit faire ses adieux à cette activité un jour (le public souhaite que cela se fasse par un grand jubilé), Boni Mwawatadi est un nom et dune référence qui resteront indélébilement en lettres de noblesse dans les annales sportives du pays. Et s’il doit nous quitter un jour, c’est au panthéon de ces grandes personnalités sportives que son corps devra se reposer. Car, il aura mérité cet honneur.
Denis Lubindi et Martin Ngwaba
2 Comments:
A MONSIEUR LE PRESIDENT DE LA FEDERATION CONGOLAISE DE BASKET BALL
SUBJET: FRAUDE IDENTITAIRE D'UN JOUEUR DE BASKET BALL SENAGALAIS AYANT 3 PIECES D'IDENTITé ET QUI SE NOMMERAIT BABACAR CISSE.
PRESIDENT,
BONJOUR,
JE VOUS FAIS PARVENIR CET EMAIL POUR VOUS INFORMER RAPIDEMENT DE PORTER RESERVE SUR L'EXISTENCE DE 3 PIECES D'IDENTITéS DE BABACAR CISSE LE NUMERO 4 SENEGALAIS.
IL EST FRAUDREUR.
LORSQUE J'ETAIS A L'EQUIPE NATIONALE JUNIOR, IL ETAIT SENIOR.
IL NE PEUT PAS AVOIR 34 ANS ET IL EST AUSSI CHAMPION DE FRANCE DE BASKET.
IL SE NOMME BABAOU CISSE.
BIEN A VOUS ET QUE LE MESSAGE PASSE
A MONSIEUR LE PRESIDENT DE LA FEDERATION CONGOLAISE DE BASKET BALL
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PRESIDENT,
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IL SE NOMME BABAOU CISSE.
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