02 mars 2007

TUNISIE : Encore une initiative sans suite concrète

Le bureau fédéral, lors de sa dernière réunion tenue en début de cette semaine, a décidé de reporter sine die, le tournoi de feu Taoufik Bouhima, prétextant le fait qu'il valait mieux retarder l'organisation de l'événement, afin de mieux le préparer, pour qu'il soit à la hauteur de la valeur de l'un des meilleurs fleurons de notre basket-ball.

Il a même mentionné à la fin du communiqué que les équipes qui devaient prendre part à ce tournoi, le Stade Nabeulien, le Club Africain, l'Etoile Sportive du Sahel et la Jeunesse Sportive Kairouanaise ont exprimé leur réticence ou plutôt leur refus.
Malgré la forme donnée à ce report, on sent de nouveau la déception.
Voilà qu'une belle initiative a vécu, avant même qu'elle n'ait vu le jour. Et même si ce tournoi va se dérouler plus tard, l'échec est déjà constaté et il était prévisible et même programmé.
Ce tournoi à la date initiale prévue ne pouvait être finalisé, car il a été conçu à l'emporte-pièce. C'était un projet pour combler l'une des lacunes de l'actuelle formule du Championnat. Il était surtout destiné à remplir, un tant soit peu, le vide de la compétition, auquel sont soumis les clubs directement qualifiés aux quarts de finale du play-off. A la date de la reprise, ce vide aura duré deux mois, c'est-à-dire que les quatre malheureux (Eh, oui) qualifiés, après une compétition acharnée de vingt-deux journées en l'espace de trois mois, sont obligés de se refaire une santé et de suivre une nouvelle préparation comme s'ils devaient entamer une nouvelle compétition.
La réticence, l'abstention ou le refus des quatre clubs est tout à fait légitime, car le tournoi est programmé à la veille de la seconde phase, qui intéresse au plus haut point les plus sérieux prétendants au titre.
Encore une fois, l'instance fédérale a décidé à la hâte et sans beaucoup de discernement.
Ce qui n'est pas nouveau. Pourtant les têtes ont changé, mais c'est à croire qu'elles sont issues du même moule ou alors et c'est plus grave, c'est que notre basket-ball souffre d'un mal incurable et c'est ce qu'on espère le moins.

Amor KAABACHI