01 août 2006

SENEGAL : FINALE COUPE NATIONALE DAMES : SAINT LOUIS BASKET CLUB– DIARAF ; Paniers ouverts

Après la finale « aller » du play-off féminin perdue devant la Ja (52-48) mercredi sur ses terres, Saint-Louis basket club (Slbc) s’attaque à un autre défi de taille, celui de remporter, demain dimanche à 17h à Marius Ndiaye, pour la première fois de son histoire, la coupe nationale devant un autre cador du circuit féminin, le Diaraf de Dakar. Même si les Nordistes l’ont emporté devant les Médinoises quatre fois en autant de sorties cette saison, c’est une véritable gageure qui leur est proposée, si l’on sait que les coéquipières de Ndiallou Paye respirent la forme en ce moment.

Atteindre les deux finales des deux plus grandes compétitions de basket (championnat et coupe) est déjà une surface lunaire car aucun club féminin de basket venant des autres régions de l’intérieur du Sénégal ne l’a jamais fait. Seulement, Aminata Diop et ses copines, qui ont dominé la saison régulière, ne voudraient certainement pas se limiter à côtoyer les cimes ; elles voudraient ouvrir la voie à leurs autres sœurs des autres régions du Sénégal, en touchant le ciel. Le basket rapide, qui est la marque de fabrique des Saint-louisiennes avec Ndèye Sène, les sœurs Diamé (Awa et Néné), Fama Mbaye, Khady et Ndèye Astou Camara, a presque toujours fait recette.

Seulement, face à l’équipe de Bounama Faye, qui monte en régime au fil des matches et au basket physique et homogène et à la défense implacable, les protégées du sergent-chef Raoul Toupane devront monter des barricades. Le Diaraf dispose avec les inusables Ndiallou Paye et Ndèye Fatou Ba d’un duo étincelant d’arrières shooteuses dotées d’une excellente capacité de relance après les rebonds, sans compter Ndagou Paye aux banderilles meurtrières, ou encore Ndèye Dior Mbengue et Khady Ndiaye dont la grosse puissance sous le cercle rassure leurs tireurs d’élite.

Cette affiche inédite à ce stade de la compétition oppose deux formations avides de conquête. Saint-Louis vise un premier trophée national. Quant au Diaraf, sa dernière grande victoire remonte à 2000 avec son titre de champion qui, à l’époque, avait provoqué l’alternance sur les parquets après plusieurs années de règne sans partage du Duc.

Demain au stadium Marius Ndiaye, ceux qui aiment le « run and gun » (courir et tirer) devraient être largement servis par deux formations au jeu des plus alertes si, bien sûr, les Saint-louisiennes arrivent à panser leurs blessures nées de leur premier revers subi mercredi dernier sur leur parquet fétiche de Joseph Gaye et surtout, si elles retrouvent leurs sensations, après avoir étés fortement sollicitées ces derniers temps.

En d’autres temps très récents, on aurait donné les yeux fermés la faveur de suffrages au Saint-Louis basket club. Seulement avec ce Diaraf qui, tout dernièrement, a copieusement dominé la Ja en demi-finale de cette compétition et qui, à son tour, a infligé mercredi en finale « aller » du play-off aux Nordistes leur première défaite à domicile, les repères sont brouillés.

Tant mieux pour l’intérêt des épreuves féminines qui étaient devenues presque sans saveur avec le long « one team show » du Dakar université club.

MAMADOU DIOUF