26 avril 2015

REUNION : La manita tamponnaise

TAMPONNAISE BB - CS PORTOIS : 71-44
En Espagne, on appelle cela une "manita". Sans surprise, les Tamponnaises ont décroché un cinquième titre consécutif de championnes régionales, hier, dans leur antre du 10e Km. Un succès sans coup férir (71-44) face à des Portoises généreuses mais trop imprécises en première mi-temps (44-12). Une victoire avec la manière. "Quelque-unes de nos joueuses avaient mal pris certains commentaires à l’issue du match aller, a confié l’indéboulonnable Evelyne Fari. On avait donc à cœur de s’imposer, mais pas seulement."
Des Portoises méritantes
Cette envie s’est immédiatement traduite au tableau d’affichage. Dans le sillage d’une Laure Dauvin intenable (35 pts au total), les Sudistes ont tué tout suspense d’entrée de jeu (21-5 après 10 minutes). Intraitables en défense, elles ont étouffé leurs adversaires. Surclassées au rebond, ces dernières n’ont pas vu le jour durant les deux premiers actes. "On shootait après 6-7 secondes, ce n’était pas jouable, a souligné leur entraîneur Victor Carlot. Nous n’avons pas de joueuse majeure comme leur n°10 (Dauvin) ; notre salut ne pouvait passer que par le collectif."
La messe dite, les Portoises ont rectifié le tir au retour des citrons et ont été récompensées de leurs efforts en "gagnant" la deuxième période (32-27), infligeant notamment un 12-1 aux coéquipières de Lebian dès la reprise. "Les filles ont prouvé qu’elles méritaient leur place en finale et je tiens à leur tirer un grand coup de chapeau", s’est félicité leur bouillant chef de file.
Les Tamponnaises font quant à elles de belles championnes. Malgré un logique relâchement après la pause, elles ont respecté les joueuses de la cité maritime jusqu’au bout. Et amplement mérité leur nouveau sacre. "Ces derniers temps, nous avions pris l’habitude de ne pas très bien démarrer nos rencontres, a reconnu Dauvin. Cette fois-ci, on a pris le match par le bon bout et on se l’est rendu facile."
Micro en main, le président Guillou pouvait se lâcher sur un air de Coupe du monde 98. "Et 1, et 2, et 3, et 4 et 5..." Ses filles pouvaient exulter comme s’il s’agissait d’une première. "Ça fait toujours plaisir de gagner, a reconnu Fari. Ce doit être mon 15e à titre personnel mais c’est à chaque fois avec un groupe différent." Mais tout aussi dominateur.
MC