03 décembre 2012

REUNION : Les Vautours abattent le BCD


 
Le BCD a été vaillant, et les Mahorais des Vautours de Labattoir s’imposent encore. Encore !
 
COUPE DE FRANCE - Dans l’ambiance survoltée du gymnase de Petite-Terre, les Dionysiens ont cédé dans le money-time face aux Vautours de Labattoir, 61-56.
L’histoire se répète. Le BCD n’accueillera pas de représentant métropolitain en janvier prochain. Comme la saison dernière, ce sont les Mahorais qui poursuivent l’aventure en coupe de France. La revanche tant espérée n’a pas connu la bonne issue, les Dionysiens ont failli dans leur mission.
Le voyage a été bien trop périlleux au goût de Bernard Hospital, le coach par intérim en l’absence de Georges Assassa. "Quand tu prends l’avion à 9 heures du matin et que tu arrives le soir à 19h après plus de trois heures d’escale à Madagascar, c’est difficile de se préparer dans des conditions optimales, s’insurge t-il. Nous n’avons pas pu nous entraîner samedi soir à cause de notre retard. Hier matin, il était impossible de se dégourdir les jambes sur un terrain extérieur en très mauvais état. Je ne cherche pas d’excuses, mais cela a joué à des moments importants du match." D’abord dès l’entame du match. Les yeux encore tirés, les jambes trop lourdes, les stigmates de ce long périple sautent aux yeux de leurs adversaires. Dans une salle pleine à craquer, les Vautours se jettent sur cette proie facile comme des morts de faim. Les Verts prennent le bouillon, accusant 15 points de retard à l’issue du premier quart-temps. Mais, il en faut plus pour décourager les coéquipiers de Souleymane Diallo.
Le cœur pas les jambes
À la vitesse des Mahorais, Les Dionysiens répondent par leur impact physique. Ils limitent les dégâts en rentrants aux vestiaires avec un débours de six points. Le passage en défense de zone à partir du troisième quart-temps permet de colmater les brèches où se faufilent ces sacrés Vautours. Le BCD reverdit. La bande à Hospital grignote tranquillement son retard. Le gymnase surchauffé prend un coup de froid lorsque les Réunionnais virent en tête avant d’attaquer le dernier round.
Mais, tous ces efforts pour reprendre les commandes ont un coût. Ils vont payer cette débauche d’énergie dans le money-time. Relancé par un public en furie, Labattoir est sans pitié. Les locaux trouvent leur salut par des tirs extérieurs. Deux shoots derrière la ligne mettent le feu dans la défense dionysienne. Les Bécédiens vacillent, n’ont plus les armes, ni la force pour répondre, 61-55. Ils quittent néanmoins Petite-Terre par la grande porte selon Bernard Hospital. "C’est dommage de perdre ainsi, mais les gars ont mis du cœur dans un contexte très hostile, sous une chaleur accablante. Ils se sont battus jusqu’au bout. Je n’ai rien à leur reprocher. On nous promettait l’enfer, que nous allions prendre une raclée, et finalement nous avons bien tenu." Malheureusement, pour la deuxième fois consécutive, l’élimination est au bout
Christophe Coindevel