REUNION : Régionale 1 : les saint-pierrois semblent mieux armés

Des deux finalistes de l’an passé, les Saint-Pierrois de Julien Minatchy semblent les mieux armés en ce début de saison. Plus que les Tamponnais de Romuald Tami-Tabeth, qui est resté sur l’île. (Photo Archives)

 

La plupart des équipes se sont affaiblies, relançant un championnat qui promet d’être ouvert, à défaut d’être d’un grand niveau.

Cela fait déjà quatre mois. Un tiers d’année que les Tamponnais ont soulevé le trophée de champion de la Réunion en disposant de Saint-Pierre. Depuis...rien. Les Tamponnais ont rangé le champagne, sont allés arracher leur qualification pour les finalités N3 à Mayotte et sont restés dans leur bulle sans faire de vagues. Pour la plupart des clubs, le mercato péi a été plus que calme avec aucune arrivée de l’extérieur et de nombreux départs, notamment chez le champion. Une nouvelle formule est née. Elle ne devrait pas bouleverser la hiérarchie, si ce n’est du côté de Saint-Pierre, grand gagnant de l’intersaison avec un recrutement conséquent, qui a affaibli les autres clubs en même temps qu’ils renforçaient le leur.

Trois groupes de clubs se détachent, au sein desquels chacun jouera sa chance avec des enjeux différents. Une hiérarchie claire qui devrait animer cette première phase de championnat de 11 journées avec match aller uniquement avant que les choses sérieuses ne commencent en début d’année prochaine, avec la constitution des poules de niveau
Les favoris
Saint-Pierre apparaît comme le grand gagnant de l’intersaison avec les renforts de Bitor, Seigneur (BCD) et Payet (Tampon). Trois joueurs qu’il faudra intégrer dans un collectif finaliste l’an passé qui peut viser plus haut cette saison si la mayonnaise prend. Ils se remettent au moins sur la même ligne que Saint-Paul, le BCD et le Tampon.
Les tenants du titre saint-pierrois, qui ont perdu Rivière, Chane-Kee, Séry et Tissier et qui vont devoir se réorganiser autour de Cyril Hoarau, promu hier au rang d’entraîneur en remplacement de Philippe Lécuyer. Ils ont tout de même réussi à conserver Romuald Tami-Tabeth qui reste l’homme fort de cet effectif qui devrait enregistrer en cours de saison un ou deux renforts.
De renforts, il n’y a pas eu à Saint-Paul. Stan Irigaray a pris la place de coach laissée vacante par Grégory Damon et dans un premier temps n’apparaitra pas dans l’effectif, qui reste inchangé. Les Saint-Paulois peuvent viser les demi-finales, voire plus avec un groupe de qualité qui se connait parfaitement.
Le BCD devra lui faire l’amalgamme avec ses jeunes après de nombreux départs (Bitor, Seigneur, Boyer) en s’organisant autour de Souleymane Diallo et de Mathieu Géréone, qui arrive de Saint-Paul, à l’intérieur. Ils tâcheront de retrouver un groupe, qui avait explosé en fin de saison dernière.
Les outsiders
Les deux laissés pour compte de la poule élite de l’an passé peuvent espérer la retrouver cette saison. Voire pourquoi pas plus et aller titiller le Big Four. Le Guillaume s’est strucuré et avec une année de plus d’existence à ce niveau, ils veulent confirmer la surprise créée l’an passé. Les Aiglons, ont quant à eux récupéré Jerry Boyer, qui officiera comme entraîneur également, et espèrent se mêler à la lutte finale avec un groupe qui vit bien.
Saint-Leu tentera de se hisser à leur niveau pour aller chercher cette poule finale qu’ils avaient manqué de justesse l’an passé.
La lutte pour le maintien
A moins d’une grande surprise, Saint-Joseph, Saint-Louis, le CS Portois, l’ES Bénédictins et Sainte-Marie devraient se retrouver en poule maintien. Les Sainte-Mariens découvriront l’élite régionale et pourraient surfer sur la vague d’un club dynamique et qui grandit chaque année pour crééer pourquoi pas la surprise. Pour Saint-Louis, la saison s’annonce déjà compliquée avec un effectif juste, comme l’ES Bénédictins. Le CS Portois et Saint-Joseph tâcheront quant à eux de profiter de cette première phase de "brassage" pour se frotter à tout le monde et élever leur niveau de jeu
Hervé Brelay