06 mars 2011

REUNION : Coupe, championnat : c’est l’acte II


La Coupe de la Réunion et les phases finales représentent la deuxième partie d’une saison qui s’annonce indécise.

Une Coupe qui attise les convoitises, des play-offs tendus comme des élastiques arrivent après une première partie de saison qui a apporté son lot de surprises et de découvertes. Le pire, c’est qu’on a l’impression que cela ne fait que commencer.

Le champion est bien là

Une seule défaite lors du championnat, à Saint-Paul, dans un contexte particulier (une non présentation à un contrôle antidopage rendue publique dans les jours précédents, finalement non sanctionnée par la Fédération), le Tampon n’a donc perdu qu’une rencontre, en plus de son élimination en Trophée Coupe de France. C’est une confirmation, surtout : le Tampon est devenu une équipe régulière. Avec cette force tranquille, Miguel Ramirez peut le dire tout fort : “On veut être champions, c’est l’objectif principal”. On aurait pu croire qu’il allait suffire à Miguel Ramirez de surfer sur la vague créée l’an passé par Marco Risacher. Il a amélioré la chose, notamment pour en finir avec la Tami-Tabeth-dépendance. Si le grand Camerounais est encore essentiel au rebond, il n’est plus le point d’ancrage principal des phases d’attaque. Ramirez argue souvent qu’il n’y a pas que “Big Tami”, au Tampon. Cette première partie de saison lui donne raison.

On ne rigole plus à l’Ouest

“Ne t’inquiète pas, on continue à se voir après les matches” rigolait récemment Grégory Damon, le coach de Saint-Paul. Lui qui doit désormais faire face à toute une flopée de joueurs désirant être de la fête voit la pression qui monte. Saint-Paul n’est plus la surprise du dernier carré, mais une évidence. Le coup du siècle ? Avoir Stan Irigaray dans ses rangs. A nos yeux, le meilleur joueur de cette première phase. Quand il est sur le parquet avec Guillaume Salün, c’est un régal. Autour d’eux, Johnny Labbe a l’air d’avoir ses jambes de vingt ans, et Vincent Manicon un mental de vieux briscard. Du coup, Saint-Paul n’a perdu qu’un match à la Réunion cette année.

Titulaire du Trophée Coupe de France, il manque encore un trophée pour satisfaire le président Angibaud : “En début de saison, le président nous a annoncé qu’il fallait deux titres à la fin, sur quatre possibles (Trophée Coupe de France, première phase, championnat, Coupe de la Réunion)”, arguait Grégory Damon. Ils en ont donc déjà un, sont passés tout près du deuxième. Il leur reste une Coupe à gagner et/ou le championnat. Si les Saint-Paulois savent maîtriser leurs nerfs qui peuvent leur jouer des tours dans les moments chauds, ils peuvent aller chercher ces deux trophées. Sauf que, ayant fini deuxièmes, ils devront se nourrir d’un morceau de choix en demies, le BCD. En Coupe, s’ils veulent aller au bout, ils devront enchaîner théoriquement des victoires contre Saint-Pierre, le Tampon, et le BCD, encore. On a connu des programmes plus digestes.

L’inconnue bécédienne

Que vaut le BCD ? Difficile à dire. Il a perdu tous ses matches contre le Tampon et Saint-Paul en championnat, un sur deux contre les Aiglons. Sur le plan des résultats, il n’y a aucune raison de le voir en finale cette année. Sur le parquet, c’est autre chose. La semaine dernière, les Verts ne sont pas passés loin d’une victoire contre les Tamponnais, notamment grâce aux arrières Biscou, Rivière ou Saint-Firmin. A l’intérieur, tant que Bitor n’est pas revenu, Clain et Saïbo semblent bien seuls… mais ils ne le seront pas en Coupe. La recrue Diallo aura en effet le droit de jouer avec l’équipe première dès ce soir. Et vu ce qu’il a montré en équipe réserve, l’ancien aspirant pro arrivé il y a quelques semaines au BCD risque bien d’être le futur crack du basket local.

Pour le championnat les Dionysiens devront donc se satisfaire de leurs habituelles vertus de solidarité ; des qualités qui les avaient tout de même emmenés au titre il y a deux ans. “Le vrai visage des équipes, on ne le connaîtra que lors des phases finales”, glissait dans un sourire Georges Assassa. Le BCD a un autre atout : il ne doute jamais.

La surprise aiglonne

“Ce n’est pas une surprise pour nous” argue un David Fong Kiwok cette année passé sur le banc, et qui fait des piges sur le terrain de temps à autres. Nugues est aérien ; Guerra prend de plus en plus confiance en lui dans la raquette ; Tréport alterne toujours le très bon et le très mauvais. Eux qui ont retrouvé leur capacité à s’enflammer savent désormais jouer posé ; c’est ce qui leur a permis de battre deux fois Saint-Pierre et une fois le BCD. Sera-ce suffisant pour atteindre la finale ? “C’est en tout cas notre objectif”, souffle David Fong Kiwok.

Saint-Pierre se rabat sur la Coupe

Comme il y a deux ans, les Saint-Pierrois, qui avaient pourtant largement l’effectif pour aller plus loin, ne dépasseront pas le stade de la première phase. Démotivés, absents aux entraînements, les Saint-Pierrois sont passés à côté de leur saison. Reste cependant la Coupe de la Réunion, dont ils sont titulaires depuis cinq ans. “Cela nous donne encore un objectif cette année”, argue Daniel Doro, qui mise donc plus que sur le Trophée régional. Comme c’est le cas depuis trois ans

Loïc Chaux

La R1 dominatrice

COUPE DE LA REUNION - Le Chaudron, Saint-Paul et le Tampon s’étant imposés, la R1 a fait carton plein hier. D’autre part, l’Etang-Salé a battu le finaliste de l’an passé, la TBB 3.