MAROC : Assembléegénéraleextraordinairedel'IRT - Hartali succède à Samir Berroho

L'IRT section basket-ball a tenu, mercredi 2 février, une as¬semblée générale extraordinaire. Au menu du jour un seul point, l'élection du président et de son bureau.

En ouverture des travaux de cette assemblée, le vice-président du conseil de la ville, Abdelmalek Salhi, a rappelé le passé glorieux du club et a insisté sur la nécessité de sortir le club de la crise de résultats. L'assemblée, par la suite, est passée à l'élection du nouveau président. Un seul candidat a déposé sa candidature, en l'occurrence Mohamed Hartali, qui a pris place dans la tribune pour rappeler les raisons de ce retour à la présidence du club dans des conditions difficiles et expliquer que l'espoir du maintien en élite demeurait. Pour cela, il a demandé à toutes les parties concernées par le sort de l'équipe de mettre tout en oeuvre pour sauver l'équipe. «Nous sommes tous concernés par le destin de l'équipe», a-t-il lancé à l'assistance.

Tour à tour, les deux ex-prési¬dents Belitou et Chemlal ont pris la parole pour mettre en parallèle les années ou ils ont géré l'équipe et ce qui arrive actuellement à cette équipe. Belitou s'est interrogé sur l'absence du président du comité directeur des sections de l'IRT, Brahim Dahbi, qui a «tué» le sport tangérois, depuis qu'il a été nommé à ce poste, s'est-t-il indigné.
De son côté, Hassan Chemlal a affirmé que le sport à Tanger traverse une crise grave et qu'il n'a jamais connu quelque chose de semblable auparavant. Il a rappelé que la mairie organisera en mars prochain un colloque sur le sport à Tanger en général et le football en particulier. Pour terminer, il a souli¬gné que la construction de la salle couverte de Zyaten sera achevée au mois de mai pro¬chain et qu'il est de leur devoir d'avoir des équipes de football et de basket-ball dignes de cette réalisation. Signalons que la nouvelle salle accueillera entre 3.500 et 4.000 spectateurs.

Il est à remarquer également que l'IRT section basket-ball traverse une crise aiguë. Le club accumule les défaites à l'intérieur et l'extérieur de son parquet, en raison notamment des approximations dans la gestion. Cette descente en enfer a poussé plusieurs joueurs et cadres à quitter l'équipe, comme El Khafi, parti au Sport Plaza. La fuite de plusieurs joueurs s'est répercutée négativement sur le rendement du club du Détroit qui a subi 6 défaites de suite en championnat. Cette situation intenable a poussé le nouveau maire de Tanger, Fouad Omari, a entamer des contacts avec tous les acteurs de la ville en vue de sortir le club de cette crise. C'est ainsi que Samir Berroho a été poussé vers la sortie, même si ce dernier avait exigé la récupération de l'argent qu'il avait investi dans le club avant de jeter l'éponge. Après plusieurs tractations, Fouad Omari a réussi à convaincre Mohamed Hartali de prendre les destinées du club.

Ce dernier, sans trop tarder, a constitué un comité de sauvetage, avec à ses côtés un autre ex-président, Abdelhamid Belitou.
Ce changement a produit un électrochoc en poussant l'IRT à prendre le meilleur sur Sport Plaza, mais cette euphorie s'est vite arrêtée, vu le niveau moyen de certains joueurs. Hartali a donc décidé de renforcer l'équipe en tentant d'engager à nouveau El Khalfi, mais sa tentative a échoué, puisque Sport Plaza a refusé de libérer son joueur. Il a également essayé d'enrôler certains joueurs étrangers et nationaux, mais sans succès.

Des années de gloire de l'IRT
L'IRT a toujours constitué l'un des grandes équipes redoutables du Maroc. Le club de Détroit s'est adjugé son premier titre en 1993. Il récidiva la saison 2004-2005 en réussissant le doublé cou¬pechampionnat. Deux années plus tard, les Tangérois ont obtenu un nouveau titre (2007-2008).
En 2008-2009, il a réussi un joli doublé coupe-champion.

Par Abdelmajid BenSaid | LE MATIN