03 décembre 2010

TUNISIE : La bonne affaire du SN…

On attendait impatiemment le duel au sommet entre le SN et l’ESS pour le compte de la mise à jour du championnat. Les deux meilleures équipes jusque-là nous ont offert un beau match. Pas de calculs entre les deux, et d’ailleurs c’est ce qui a fait le charme de ce duel. Le S Nabeulien a gagné avec la manière et avec un esprit d’équipe unie et toujours aussi collective, face à une ESS qui s’est renforcée mais qui n’a pu aller jusqu’au bout de ses intentions. Ce n’était pas la même stratégie de jeu entre les deux équipes : les Nabeuliens, qui comptaient sur leur cru et sur les solutions «tactiques» traditionnelles (défense agressive, rôle de Kenioua et de Mohamed Hdidane dans les tirs à distance et accélération du jeu), conservent ce cran au-dessus de l’Etoile. Cette dernière peut se lamenter après cette défaite. A une minute de la fin, les équipiers de Hamdi Braâ réduisent l’écart de 7 à 2 points après une faute antisportive et un rebond réussi de Rezig sur un second lancer franc raté. Le match a donné l’impression de basculer de Nabeul à Sousse, mais c’est là où l’expérience du SN s’est fait sentir. Un grand travail de relance de Kenioua et de Hdidane pour contrecarrer la défense agressive sur tout le terrain des Etoilés. Le reste, c’est surtout l’adresse de l’intenable Sergueï et du jeune talent Khayati dans les lancers francs. Malgré l’énergie et l’adresse de l’Américain Edouard et de Rezig, l’ESS n’a pu revenir dans le match. Le SN gagne parce qu’il a plus diversifié ses atouts offensifs surtout. Nous avons vu un grand Sergueï sous le panneau du côté nabeulien, et c’est là une des clés de la réussite des locaux. Ni Ben Romdhane ni surtout Braâ n’ont été capables de contrer le Russe. Le jeu étoilé vers la fin a été trop périphérique, bien que Sergueï, Bechir Hdidane et Moïne aient été à leur 4e faute.

Leçons à tirer…

Chercher les tirs à trois points de Maoua a été une option intéressante mais pas bien préparée. La défense de zone pressante des Nabeuliens a bloqué Mouhli et ses équipiers qui n’ont pas cherché à déborder ou à passer dans les intervalles. Par rapport à la saison dernière, l’ESS s’est montrée plus rapide dans les contres et dans la finition, mais moins tenace dans le jeu intérieur. Rezig a été le seul à fournir l’effort en attaque, contrairement à Braâ et à Ben Romdhane qui ont les moyens techniques de faire mieux… Le SN et l’ESS ont prouvé qu’ils sont injoignables, avec beaucoup de leçons à tirer pour Predrag et pour Monem Aoune. Non seulement il y a du bon, mais aussi du moins bon de part et d’autre. Aujourd’hui, l’équipe nabeulienne se trouve légèrement meilleure avec des automatismes ancrés depuis des années et un Sergueï qui donne l’équilibre «tactique» à l’attaque du SN. Pour l’ESS, les solutions sont diverses, les individualités sont très intéressantes, surtout avec l’arrivée de Maoua, Rezig et Edouard.
Dans le second match de la soirée, l’ES Radès a confirmé sa relance et son renouveau avec une victoire très précieuse acquise à Bizerte face au CAB. Les Radésiens grimpent à la 4e place.

Résultats
SN-ESS 74-70
CAB-ESR 52-61

Classement

Pts J
1) SN 20 10
2) ESS 19 10
3) EZS 18 11
4) ESR 17 11
5) JSM 16 11
— CAB 16 11
7) TAC 15 11
— JSK 15 10
— USM 15 11
10) CA 14 10
— CSC 14 11
12) ESG 13 11