MALI : Babacar Sy, nouvel entraîneur des Aigles

L’ancien meneur de Marne La Vallée a signé un contrat d’un an renouvelable et conduira la sélection nationale masculine lors de l’Afrobasket 2011

La sélection nationale masculine a un nouvel entraîneur. Il s’appelle Babacar Sy qui a signé mercredi un contrat d’un an renouvelable avec la Fédération malienne de basket-ball (FMBB). Le nouveau sélectionneur national sera assisté du manager général, Jonathan Kébé et de l’ancien international, Alkaya Touré. Le staff technique comprend quatre autres techniciens : Guillaume Vizade, directeur du centre de formation de Clermont (France), Fred Langlay, entraîneur assistant à l’Université de Wyoning (USA) et Mark Morefield, lui aussi entraîneur assistant à l’Université américaine de Baylor. Quant à l’ancien capitaine de la sélection nationale, Lassana Sylla, il occupe le poste de responsable des relations avec l’entraîneur. « J’ai signé un contrat d’un an renouvelable. En clair, notre contrat court jusqu’à la fin de l’Afrobasket qui aura lieu dans huit mois en Côte d’Ivoire. À l’issue de cette compétition, on fera le point », confirme le nouvel entraîneur, Babacar Sy. Né le 24 décembre 1974 à Dakar au Sénégal, Babacar Sy est un ancien basketteur qui a joué avec Marne La Vallée en Nationale 3 française, avant de diriger les sélections de catégorie d’âge du Sénégal entre 2002 et 2004. « C’est ma première expérience à ce niveau. J’ai été très séduit par le projet de la Fédération malienne de basket-ball et le ministère de la Jeunesse et des Sports. Et comme je connais la plupart des joueurs du Mali qui jouent dans les grands championnats, je n’ai pas hésité un seul instant quand j’ai été approché par le Mali », indique l’ancien meneur de Marne la Vallée. « Le challenge est très intéressant. Le Mali regorge de joueurs de talent. Babacar et moi côtoyons la plupart de ces joueurs depuis de longues années. En plus, comme le grand frère (Babacar Sy, ndlr) l’a dit, le projet du Mali est très sérieux. Pour nous, c’est comme un retour aux sources », renchérit Jonathan Kébé, né le 9 octobre 1980 à Gonesse en Île de France. Ancien basketteur lui aussi (il a joué à Saint-Étienne, Bordeaux et Saint Medad en Jolles en Nationale 3), Jonathan Kébé semble très excité par le challenge. Les deux techniciens qui ont rendu visite à notre Rédaction hier, n’ont jamais travaillé ensemble, mais ils connaissent tous les joueurs maliens évoluant dans les championnats étrangers. D’ores et déjà, le nouvel entraîneur et le manager général disposent d’une feuille de route pour la sélection nationale qui s’articule autour de quatre points. La première étape consistera à faire une évaluation de la situation actuelle et cette phase sera suivie du recrutement des joueurs prêts à enfiler le maillot national. Ensuite commencera la troisième phase, la préparation qui conduira directement à la compétition proprement dite c’est-à-dire l’Afrobasket. L’une des principales innovations prévues par le staff technique est la création de Zone d’entraînement lors de la phase de préparation. « Nous envisageons de faire trois Zones d’entraînement : une en Europe, une en Amérique et une au Mali. Dans chaque Zone, il y aura des mini-camps d’entraînement qui mettront aux prises les joueurs évoluant sur un même continent. Aucun détail ne sera oublié car, comme le dit l’adage, qui veut aller loin ménage sa monture », dira Babacar Sy. « Lors des dernières CAN, poursuivra le technicien, le Mali avait, semble-t-il, un gros déficit dans les lignes arrières et au poste 5 qui est très important dans le basket moderne. Dans ces conditions, c’est très difficile de faire un résultat, surtout quand on sait que le championnat d’Afrique devient de plus en plus relevé avec la présence des joueurs de la NBA ». Pour autant, pas question pour Babacar Sy d’accabler ses prédécesseurs. « Ce sont des entraîneurs que je connais, ils sont compétents. On peut juste regretter le fait que nombre de techniciens découvrent le basket africain à travers la CAN. À mon avis, cela est un handicap parce que le basket africain a sa spécificité ». Babacar Sy explique : « en Afrique, c’est la fusion de différents styles de jeu ; aussi la qualité des tirs extérieurs diffère de celle des autres championnats et les matches sont plus athlétiques pour ne pas dire plus physiques. Il faut tenir compte de tous ces facteurs ». Jonathan Kébé renchérit : « il est trop tôt pour parler d’objectif, mais une chose est sûre, il y a beaucoup de talents au Mali et la fédération et le ministère ont été bien inspirés de régler le problème d’entraîneur huit mois avant le coup d’envoi de l’Afrobasket. Pour moi, un projet comme ça ne se refuse pas », dit-il avant d’annoncer que le nouveau staff fera tout pour mériter la confiance des instances sportives de notre pays.