03 août 2010

MALI : Coupe du Mali : LES FAVORIS À L’HONNEUR


Chez les Dames, le Djoliba et l’AS Police se sont qualifiés en dominant, respectivement l’USFAS et le Sonni de Gao. Tandis que les rencontres masculines ont tourné à l’avantage du Réal et du Stade malien qui ont tombé Al Farouk et le Djoliba

Djénéba Damba peut vraiment nourrir des regrets après la défaite de l’USFAS en demi-finale de la Coupe du Mali face au Djoliba. Samedi au Pavillon des sports, la meneuse du club militaire a réalisé l’un des meilleurs matches de sa carrière, totalisant 20 points dont 5 paniers à trois points, mais à l’arrivée, son équipe s’inclinera 58-53. Visiblement en grande forme, l’ancienne joueuse du Djoliba passée du côté de l’USFAS en 2008 après son admission au concours de recrutement de la gendarmerie, a émerveillé la salle du Pavillon des sports par sa maîtrise technique, ses petits gris-gris et surtout son adresse dans les tirs primés. Mais cette belle prestation de Djénéba Damba n’a pas suffi face au Djoliba mené au tableau d’affichage pendant presque tout le match, mais qui réussira à renverser la situation à trois minutes seulement du coup de sifflet final. Le tournant du match intervint à la 37è min : alors que l’USFAS menait au score 46-43, Aïssata Traoré eut le mauvais refflexe de commettre une faute technique sur son vis-à-vis Djénéba Sacko qui venait de lui chiper le ballon. La sanction sera lourde de conséquences pour les militaires. Non seulement les Rouges bénéficièrent de deux lancers francs qui seront transformés par Djénéba Sacko, mais aussi de la possession de la balle qui permettra à Fanta Touré dite Mamy de donner l’avantage à son équipe : 47-46. On connaît la suite : coup sur coup, le Djoliba marque deux paniers grâce à Ramata N’Daou qui porte alors le score à 53-46. Les militaires tentent de répliquer par Aminata Sininta et Djénéba Damba, mais les deux joueuses butent invariablement sur l’arrière-garde du Djoliba qui avait opté pour le marquage à la culotte. Pour ne rien arranger à la situation, côté usfasien, la capitaine du Djoliba, Fatoumata B. Dia retrouve ses sensations dans les ultimes minutes de la rencontre. Jusque-là méconnaissable, la meneuse des Rouges « exécute » les Usfasiennes en inscrivant un panier à trois points avant d’enchaîner avec une incursion ponctuée d’une passe décisive à Djénéba Sacko. La salle du Pavillon des sports qui venait d’apprendre la qualification des footballeurs du Djoliba pour la phase de poules de la coupe CAF explose. Les militaires sont complètement dépassées par la tournure des événements et terminent sur les rotules. Score final : 58-53 pour les Rouges qui prennent ainsi leur revanche sur l’USFAS qui les avait écartées l’année dernière à ce stade de la compétition. En finale prévue le 28 août, le Djoliba affrontera la détentrice du trophée, l’AS Police qui n’a fait qu’une bouchée du Sonni de Gao étrillé 126-46. L’affaire a été pliée dès le quart temps initial par Landi Maïga et ses coéquipières (46-16) qui se qualifient donc pour leur deuxième finale d’affilée après celle de l’année dernière remportée face...à l’USFAS. Chez les hommes aussi, la hiérarchie a été respectée. Le Réal et le Stade malien se sont qualifiés pour le bouquet final en écartant, respectivement Al Farouk de Tombouctou et le Djoliba. Toutefois, si les Scorpions n’ont rencontré aucune difficulté pour venir à bout de leurs adversaires dominés 91-33, les Blancs eux, ont tremblé jusqu’au bout face aux Rouges. Menés au tableau d’affichage pendant toute la partie par des Djolibistes accrocheurs et entreprenants, les Stadistes ne feront la différence qu’à six secondes de la fin du match, s’imposant sur le score de 61-60. Au coup de sifflet final, les Rouges ont pleuré à chaudes larmes sur le plancher, tandis que certains supporters pointaient un doigt accusateur sur l’arbitre, Hawa Maïga coupable à leurs yeux d’avoir accepté un temps mort demandé par le banc stadiste alors que la balle était déjà en jeu. Les supporters du Djoliba estiment que c’est ce piège qui a permis aux Blancs de reprendre la partie, non pas à partir de leur base, mais de la ligne médiane d’où l’importance des six secondes. Si l’arbitre n’avait pas accordé le temps mort, expliquera un supporter, le Stade allait être obligé de reprendre à partir de sa base et les 6 secondes restantes se seraient sans doute écoulées avant le panier fatidique. Vrai ou faux, en tout cas, le suspense a été total, samedi au Pavillon des sports et il ne fallait pas être cardiaque pour pouvoir suivre jusqu’au bout cette dernière demi-finale de Dame coupe entre le Djoliba et le Stade malien.