MADAGASCAR : Dixit Bob Randriambololona - « Le basket-ball malgache a déjà fait mieux et peut mieux faire »
Il fait partie des anciens du basket-ball. Robert Randriambololona ou Bob est un ancien international, diplômé de l'INS Paris en option basket-ball de surcroît. A Madagascar, toutes disciplines confondues, ils sont 15 au maximum. Entraîneur national de 1971 à 1972 de l'équipe nationale féminine, entraîneur de l'équipe mythique CASOI avec la mythique Law Kwan Arlette, équipe championne de Madagascar pendant 5 années de suite.
Il a été aussi basketteur au premier plan. En1977, il est champion de Madagascar avec son équipe, champion de l'océan indien en 1967-1968 avec les Claude Kely, Henri Andrianjatovo, Maurice du Stade, Rarivo, Chefou, Liva Jeanson, Zaka Be, Jaoba Armand, Jimmy, Martin, Henri Resampa et compagnie. En 1970, ils ont joué en championnat d'Afrique et se classent 10è africain tandis que la Côte-d'Ivoire était 12è ! L'équipe du moment était composée de Soyad, Riva, Hamade, Pecos, Henri Kely, Yves, Mamy, Tombo, Said de Diégo...
Faible pratique sportive
C'est fort de ces expériences et de son coup d'oeil avisé qu'il porte un regard critique sur le monde du sport actuel. Selon lui, tout peut aller en sport pour Madagascar mais là où le bât blesse concerne la politique du sport en général et du basket-ball en particulier. « Une équipe de très haut niveau genre NBA joue 90 matches par tournoi, en NCA, c'est 45 matches alors que nos joueurs en N1A n'ont que 10 matches pour être sacrés champions de Madagascar ! Pour avoir une bonne équipe, il faut en jouer 20 à 30 au moins. » II y a une trop faible pratique sportive, un match avec 30 à 40 points d'écarts est une sorte de jeu trop primaire.
« 3 à 4 filles sont de niveau africain chez nous mais on peut améliorer cela ». « Le système de mutation aussi est obsolète. Il faut le réviser afin de redonner tout leur sens aux clubs, les reconsidérer, véhiculer le sens d'appartenance à un club. Car un sommet national où une équipe championne de région monte à Tana, joue 2 à 3 matches et rentre chez elle, alors qu'ils dépensent au moins 5 millions d'Ariary, cela décape la motivation. Tout est dit avant les matches » Toujours dans ce sens, à lui de rajouter « un championnat demande des matches de classement jusqu'au 12è. Et comme toutes les équipes sont déjà sur place, il faut créer des stages... ».
« Pour que le sport offre une vie décente aux pratiquants »
Il est aussi pour le tourisme sportif « car nous avons besoin de compétition internationale. Inviter des équipes à Madagascar ou aller chez les autres ». Randriambololona Bob ne s'arrête pas au statut de sportif mais propose une reconnaissance du sportif, une vie décente selon le niveau atteint « Penser à l'avenir du sportif après la pratique ».
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