15 juin 2009

TUNISIE : Le SN remporte sa 11e coupe

Habib Bayoudhi : «Nous devons passer à un palier supérieur»

L’entraîneur des «Potiers» loue les repères de son équipe. Place désormais à plus de stabilité

En enlevant samedi la 11e coupe de son histoire, le SN a conforté sa domination sur le circuit national ces 6 dernières années où il a toujours joué les premiers rôles avec un titre par an en moyenne.

Les «Potiers» ont su gérer les péripéties de la finale grâce à un savoir-faire collectif devenu un véritable cachet. Défense bien regroupée qui a étouffé les débordements et les tentatives individuelles des Aghlabides, Mohamed Hdidane, Nizar Kenioua et Béchir Mouîne, qui ont débloqué le compteur de points, des attaques collectives et diversifiées, c’est ainsi que le SN a pu aller jusqu’au bout de ses rêves. «Nous nous sommes appliqués avec une défense qui a bien bloqué les pointeurs de la JSK. Je crois que nous étions meilleurs sur l’ensemble du match. La JSK n’a pu prendre l’écart qu’en de rares moments. Notre plus grand atout, c’est la variation de nos manœuvres offensives. A un certain moment, nous avons trop insisté sur les tirs à 3 points, ce qui a permis à la JSK de prendre beaucoup de balles. A partir du 4e quart-temps, nous avons attaqué plus dans la zone, provoqué les fautes, fixé les pivots et opté pour des incursions payantes vers la fin. Le SN a une grande expérience des grands rendez-vous», souligne Habib Bayoudhi, entraîneur lauréat.



La patience…



Le jeu du SN a été plus collectif que celui de la JSK. C’est d’ailleurs un cachet propre aux Potiers. Leur basket repose sur la dominance des rôles défensifs et sur le partage des rôles offensifs. Il n’y a pas qu’une seule solution au SN, les joueurs sont si complémentaires qu’ils apprennent par cœur les différents écrans à faire, les différents mouvements à opérer.

«Nous avons beaucoup de solutions. Nos joueurs ont de la maturité et un sens aigu du jeu collectif et de l’équipe. C’est un groupe qui a appris à vivre ensemble et à gagner ensemble. Maintenant, le SN doit passer à un palier supérieur et tenter sa chance sur l’échelle arabe et continentale. De plus, il devra gagner en stabilité, car le fait de voir passer plusieurs entraîneurs en une même saison ne peut pas aider à construire quelque chose de solide», enchaîne l’entraîneur nabeulien.

Le SN a su imposer un style de jeu qu’il a capitalisé sur plusieurs saisons. Pour la JSK, la technique à elle seule ne suffit pas. Tout ce qui s’est passé durant cette saison a beaucoup nui aux qualités que l’on connaît chez les Aghlabides, Walid El Gharbi a essayé de donner une autre configuration de jeu, mais il y avait beaucoup d’embûches. De toute façon, la finale est déjà quelque chose de motivant pour une équipe qui, à un certain moment, n’a pu assurer sa place au play-off.

R.EL HERGUEM