ALGERIE : Boufenik, le doyen des arbitres algériens, range son sifflet
Le doyen des arbitres algériens de la balle au panier, Mohamed Boufenik, qui a débuté sa carrière en 1966, ne promènera plus sa petite silhouette sur les parquets d'Algérie, ni ailleurs, lorsqu'il sifflera ce jeudi à Staouéli la fin de la finale 2009 de la coupe d'Algérie.
Et pour donner une saveur particulière à cette finale, ce sera l'équipe des Postiers d'Alger (ASPTTA), une équipe qu'il a longtemps suivie pour avoir dirigé ses matchs, qui assistera au départ de l'une des plus emblématiques personnalités du basket-ball algérien. «Je vais mettre fin à ma carrière d'arbitre lors de la finale ASPTTA-GSP, jeudi», a annoncé Boufenik à l'APS. Cet enfant de Bab El-Oued, le plus populeux des quartiers d'Alger, qui a parcouru les continents, dirigeant souvent des matchs internationaux importants à la demande des fédérations internationales, bouclera avec cette finale de coupe d'Algérie 43 ans d'arbitrage. «J'ai commencé à diriger des matchs de basket-ball en 1966. C'est loin tout ça. Et puis, en 1977, c'était mon premier match international et la 1re finale de coupe d'Algérie : c'était un 3 juin, entre la Gendarmerie nationale et le NA Hussein Dey (NAHD AP) », se rappelle ce cadre supérieur de l'ERIAD. Et «jeudi prochain, un 25 juin 2009, ce sera ma toute dernière finale de coupe d'Algérie que j’aurai à diriger», a-t-il lancé, avant de faire remarquer qu'en 2002 «j'ai été à Indianapolis le seul arbitre africain à diriger des matchs du championnat du monde de basket-ball». Après deux finales de coupe d'Afrique des nations (1995-1997), cinq championnats d'Afrique et une finale de championnat du monde militaire (Alger, 1982 - USAItalie), Boufenik, cet arbitre râblé et roublard, à qui aucune faute ne peut échapper mais qui savoure (intérieurement) les «dunks», va quitter sur la pointe des pieds les parquets. Un «chouia» nostalgique en se rappelant les derbys des années 1970, avec des équipes (presque) mythiques comme l'ex-Gendarmerie nationale, l'ASPTTA, le RAMA, l'ASCFA, le NAHD, Hamra Annaba ou Béni-Saf. Boufenik pense que «avant, l'arbitrage se portait mieux». «Avant, les arbitres algériens étaient présents là où il y avait des compétitions internationales ; aujourd'hui, les choses ont changé. Nous sortons d'un cycle et nous allons vers un autre, par rapport au niveau de l'équipe nationale», estime Boufenik, un arbitre très respecté sur les parquets d'Algérie. A 56 ans, son parcours est fabuleux : 43 années d'arbitrage et lors des championnats du Monde d'Indianapolis (USA), c'était le doyen des arbitres internationaux présents à ce tournoi. «Après Garout, un des meilleurs coachs que l'Algérie ait connus dans les années 1970 et aujourd'hui installé aux Etats-Unis, Boufenik est devenu la personnalité la plus respectée du basket-ball algérien », estime Mustapha A., ancien joueur de l'ASCFA. «Mohamed est devenu l'arbitre incontesté et incontestable du championnat algérien et dont l'arbitrage est respecté par les joueurs et les coachs. C'est une personnalité du basket-ball national», ajoute cet ancien joueur de la célèbre équipe des Cheminots d'Alger.
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