SENEGAL : Finale Coupe nationale Duc-Slbc dimanche à Marius Ndiaye Passage de témoin ?
Après avoir succédé au Duc mercredi au titre de champion du Sénégal chez les féminines, le Saint Louis basket club (Slbc) qui a réussi une première, s’attaquera ce dimanche à 17h au stadium Marius Ndiaye, à un autre bien des « grands chelemistes » du basket sénégalais : la coupe nationale dotée du trophée de l’Assemblée nationale. Si à l’issue de cette finale qui marque la fin d’une saison particulièrement longue, les Saint-Louisiennes s’imposaient, le passage du témoin serait total. La capitale du basket féminin se déplacerait pour une saison au moins au Nord. Une véritable révolution.
Avec une coupe Arc-en-ciel acquise aux dépens du Diaraf et une coupe du maire de Dakar remportée face à Bopp, le Dakar université club (Duc) invaincu en 2007, déroulait tellement son basket qu’il n’avait pas vu le vent du boulet venir. Une gifle reçue du Diaraf en championnat aurait dû mettre la puce à l’oreille des protégées de Dame Diouf que la résistance s’organisait. Mais que nenni ! Au Duc, malgré le départ ou la retraite de doigts majeurs (entre autres Anta Sy et Adama Diakhaté), on se remettait à rêver d’un énième grand chelem (remporter les quatre compétitions mises en jeu dans le circuit féminin : Coupes Arc-en-ciel, de la mairie de Dakar et de l’Assemblée nationale et championnat). Seulement, avec la fessée reçue du Diaraf en demi-finale du play-off (vainqueur à l’aller 60-43, le Duc avait perdu au retour 60-32), le réveil de Adja Bineta Mbaye et des siennes fut des plus brutaux. Peut-être que les « Duchesses » qui l’avaient emporté à au moins quatre reprises devant les Boppoises jugées au départ comme leurs plus sérieuses concurrentes, s’étaient trompées dans leur casting. Ou aussi le départ en Espagne de leur scoreuse Aminata Diop avait amoindri leur potentiel offensif, comme dirait leur coach Dame Diouf. Sans compter le retour au pays de sa meneuse malienne. Ou encore la « grippe » et la fatigue ou la lassitude de Khady Diakhaté, Tening Sabelle Diatta et compagnie engagées sur tous les tableaux s’étaient mêlées à l’affaire.
En tous les cas cette saison, le Saint-Louis basket club(Slbc) qui en 2006 avait particulièrement brillé avant de voir au finish lui filer entre les mains, le championnat remporté par la JA et la coupe nationale gagnée par le Diaraf, ruminait sa revanche. Se mettait à rêver d’inverser un sort contraire. Le Diaraf vainqueur de la première manche à Dakar (52-43) et balayé comme un fétu de paille (38-60) à Saint-Louis, avant-hier, en finale du championnat, en sait un bout sur cette envie de revanche sur l’histoire, de conquête qui animent Ndèye Séne et ses copines. Oubliés les départs de son fleuron, Aminata Diop (Duc), Néné Diamé (Espagne) Aminata Nar Diop (Etats Unis), Astou Camara (Duc), la blessure de Awa Diamé, l’équipe de Abdoul Aziz Bao veut désormais émarger sur la liste des grosses écuries du circuit féminin : Duc, Bopp, JA, Asfo, Diaraf, en s’offrant un doublé. Seulement, l’adversaire proposé, le club le plus titré d’Afrique et du Sénégal, s’y connaît en finale et rêve de se racheter auprès de ses très nombreux supporters après sa déconvenue face au Diaraf, en demi-finale du play-off. L’expérience en bandoulière, les« Duchesses » savent souvent trouver le juste équilibre entre la défense et l’attaque. Dans le domaine offensif, le danger peut venir de partout. Outre les tirs primés de leur meneuse Astou Camara, les pénétrations de Adja Bineta Mbaye et de la très prometteuse Tenning Sabelle Diatta ou les paniers dessous de Khady Diakhaté, peuvent faire très mal. Côté saint-louisien, la « Ndèye Sène dépendance » n’est pas une simple vue de l’esprit. L’ailière internationale est l’âme d’une formation qui use essentiellement de l’arme du basket moderne, le tir à 3 points, bien sûr. Peut-être que Fatou Dieng, Louise Diallo, Khadidiatou Camara, Aminata Diagne, Aminata Diop et les autres qui n’ont pas encore réussi à gagner une finale à Dakar, et qui ont tendance à l’oublier, se rappelleront qu’il est plus facile de marquer plus près que loin du panier. Surtout sur un parquet de Marius Ndiaye où elles ont moins de repères que dans leur antre, le stade Joseph Gaye de Saint-Louis.
Le mercredi 27 août 2008, jour de la première victoire d’une écurie de l’intérieur du pays dans le circuit féminin, sera à jamais gravé dans le marbre du basket sénégalais. Si après demain, face à la valeur étalon, la référence, le Dakar université club (Duc), les Saint- Louisiennes s’imposaient, elles profiteraient de ce passage de témoin au sommet des féminines, pour ajouter une autre ligne d’histoire à leur palmarès désormais ouvert. Le dimanche 31 août 2008 pourrait donc lui aussi être historique et surtout symbolique
Mamadou DIOUF
0 Comments:
Enregistrer un commentaire
<< Home