SENEGAL : Les quotas imposés aux basketteurs étrangers en France est l’une des grandes difficultés qui se posent aux basketteurs sénégalais, a confié
Les quotas imposés aux basketteurs étrangers en France est l’une des grandes difficultés qui se posent aux basketteurs sénégalais, a confié à l’envoyé spécial de l’Aps, l’international Cheikh Thioune dont l’équipe, le Spo Rouen, est nouvellement promu en Pro A (élite française).
‘Sans le passeport français, il faudrait être un phénomène, un crack pour évoluer aussi bien en Pro B (2e division) qu’en Pro A (1ère division)’, a indiqué Cheikh Thioune, joueur formé au Sibac et qui a également porté les couleurs de la Jeanne d’Arc de Dakar pendant deux saisons.
Parlant du problème des quotas, Cheikh Thioune qui a rejoint Rouen cette saison 2007-08 rappelle que ‘les clubs de Pro B ont droit à un seul ressortissant des pays ayant signé la Convention de Cotonou, deux représentants américains et un autre Bosman (ce sont tous les basketteurs ayant un passeport européen)’.
‘En Pro A, c’est le même quota’, a-t-il dit ajoutant que ‘dans les divisions inférieures, c’est encore plus compliqué’. ‘Ils expliquent ces mesures par le souci de protéger le basket français’, commente-t-il soulignant que ‘c’est un véritable frein pour les basketteurs étrangers notamment sénégalais’.
L’entraîneur de Rouen, Michel Veyronnet a confirmé les propos de son joueur affirmant que ‘nous le suivons depuis cinq saisons mais il a fallu attendre cette saison pour le prendre parce qu’il n’avait pas de papiers français’. Cheikh Thioune a obtenu le passeport français depuis trois ans. Il sera la saison prochaine 2008-09 avec Malèye Ndoye de Dijon, le capitaine des Lions, les seuls basketteurs sénégalais à évoluer dans l’élite française.
Arrivé à 2000 comme espoir à Limoges, l’ancien joueur du Sibac a porté les maillots de Chatelleraut (National 2), Charleville Mézières (National 2, National 1 et Pro B), Evreux (Pro B 2006-07), Rouen (Pro B 2007-08). En plus des difficultés ressassées, l’ailier sénégalais qui a joué une seule Coupe d’Afrique des nations (Can) celle de 1999 en Angola, reconnaît avoir ‘eu des problèmes sur la discipline tactique’.
‘J’avais l’impression au début qu’on me mettait dans un carcan. Mais au fur et à mesure, il a fallu comprendre tout cela pour être au meilleur de son potentiel et aider son équipe’, a-t-il dit avant d’ajouter : ‘c’est une fierté de pouvoir dire que j’ai joué à tous les niveaux pour atteindre l’élite en France’.
‘Mon rêve de jouer dans l’élite du basket français est devenu réalité même si en compétiteur, je dois me mettre au niveau de ce qui se fait le mieux en France’, a-t-il ajouté.
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