16 mars 2008

REUNION : Les Aiglons à la folie !

En assommant les Tamponnais à Champ Fleuri, les Dionysiens ont décroché le second billet pour la finale 2008.

Qu’il est loin, ce samedi soir maudit, première soirée de la saison, où les Aiglons d’Orient encaissaient 40 points face à Saint-André. Hier soir, à Champ Fleuri, à l’issue d’un match épique, Fong Kiwok et sa bande ont décroché la lune, une place en finale, en faisant tomber (110-96) des Tamponnais sans âme, tandis que le BCD subissait la loi (97-74) du champion saint-pierrois, invaincu en Poule des As, à Mandela. Le défi qui attendait les Dionysiens hier sur les coups de 20h30 était pourtant de taille. Récupérer le goal-average, donc battre les finalistes 2007 de 13 points, rien que ça. “La balle est ronde”, avait prévenu le meneur-scoreur (30 pts) Jerry Boyer la veille. Il l’a répété hier avec le sourire, à 22h30, au terme d’un match où, avec ses collègues des lignes arrières Fong Kiwok (30) et Tréport (26), il a pilonné la défense sudiste (15 tirs primés à eux 3 !), soulageant, comme le prometteur Gauvin (13 pts), le duo d’intérieurs Babet-Rivière tant sollicité ces dernières semaines. “On a su bien aborder le match (38-27, 13e), jouer vite tout en restant patients. En plus on a fait du beau jeu, c’est la cerise sur le gâteau”, glisse le meneur dionysien. Et la goutte d’eau qui fait déborder le vase dans le clan tamponnais. “Nous avions tous les atouts pour gagner et nous n’avons pas su le faire”, déclarait, d’une colère contenue, Yannick Doro (24 pts), l’un de seuls, avec Toulon, notamment, à surnager dans les rangs sudistes. “C’est à l’image de notre saison, un coup bien, un coup mal. Les Tamponnais méritent leur place en finale, nous ne la méritions pas. Avec l’effectif qu’on a, on devrait avoir honte de nous.” La finale 100% sudiste pressentie n’aura donc pas lieu. “C’est pour Saint-Denis, ça, les gars”, a lâché Alain Joharane à des jeunes du club, venus le féliciter pour ce renversement de dynamique spectaculaire. Qu’est ce qui a fait la différence dans cette finale avant l’heure ? “La volonté d’être présents dans les duels et surtout, un groupe compact en défense”, a répondu le coach dionysien, sous pression quelques instants plus tôt, lorsque Fong Kiwok se présentait sur la ligne des lancer-francs, 108-96 au compteur, et 9 dixièmes de secondes à jouer. Reste à savoir si les Aiglons pourront soutenir la comparaison en finale avec Saint-Pierre, son expérience et sa soif de victoire actuelle. Mais ça, c’est une autre histoire. Qui débutera le 5 avril, à Mandela.

F-X. R.