10 juillet 2007

MAROC : Le MAS champion malgré tout !

Le club fassi renoue avec les titres

En dépit d'une atmosphère pas tout à fait digne d'un tel événement, le MAS a retrouvé son punch d'antan, et donc s'est octroyé le titre de champion de notre basket-ball national, pour cette saison: 2006 – 2007.

Ce titre important vient d'être glané grâce à une hargne et une fureur de vaincre qui devaient habiter les Bassime, Matar, Hjira, Alfa, Beqqas, et co. toute la partie durant. Une partie à rebondissements multiples et durant laquelle le coach -et ex-fusiste- Houari a mis tous ses «talents» pour tenter une tout autre issue.
Les deux équipes se sont illustrées par un coude à coude infernal, du début de la partie jusqu'à sa fin … à quelque 46 secondes du temps réglementaire. Allant même jusqu'à se faire un partage on ne peut plus juste : deux quarts pour chaque club.

Avec tout de même un petit avantage qui fit tout basculer du côté des Canaris, puisqu'ils devaient dominer les cartons les plus importants : le premier, histoire de mettre le ton, et l'ultime pour clôturer les débats à leur avantage.

Et donc, le premier quart revenait aux locaux avec une différence assez généreuse - la plus grande de toute la partie, huit points- 24 à 16 ; alors que
les convives sonnaient la pause par 40 à 38.
Ils allaient même remporter le 3e carton par 57 à 53, ce qui laissait planer un certain doute sur l'issue de cette partie.

Seulement, les poulains de Ait Ali, fidèles à leur tradition de renverser la vapeur lors du dernier carton, comme ils l'ont pratiquement toujours fait à Fès -et même ailleurs- imprégnèrent un rythme que l'ASS ne pouvait suivre, sans doute à cause des efforts fournis auparavant.

Les Canaris allaient vite combler le déficit, pour mener dès la 3e minute creusant l'écart de sept bons points.
Il faut dire que l'atmosphère était plutôt tendue de prime abord chez les Slaouis, au vu des déclarations de leur secrétaire général, M. Betaleb, qui trouvait injuste de faire jouer cette finale à Fès.

Pourtant, le même secrétaire général se plaisait quelques semaines auparavant de battre les Tangérois du Détroit en Coupe du Trône sur l'autre rive du Bouregreg, sans que nos Nordistes n'émettent la moindre réserve ! Quelle logique. Ahmed Mernissi, liesse mêlée à une petite colère, pensait tout à fait autrement, et trouvait «aberrant que les gens puissent être amnésiques à ce point.

Tous nos trophées, que ce soit en Coupe du Trône ou en championnat, le MAS est allé chaque fois les négocier aux WAC, RCA, et TSC à Casablanca, ou alors au FUS à Rabat. Cela ne nous a pas empêché de les glaner, et sans réserve aucune. De plus, la fédération avait décidé de faire jouer cette finale à Fès bien avant que les demi-finales ne soient jouées.

Je crois donc que tous ces malencontreux événements causés par quelques joueurs et spectateurs slaouis incombent entièrement au comportement indigne du secrétaire général de l'ASS …» D'après une source bien informée, la fédé tiendra une réunion incessamment pour statuer sur ces agissements, et des sanctions sévères sont à prévoir !
Voici un titre qui vient donc revigorer cette équipe que dame chance semblait bouder.
Une merveilleuse consolation pour ce public fassi qui en rêvait depuis des lustres.
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Des événements indignes

Les Fassis devaient garder l'avantage jusqu'à cette malencontreuse incursion d'un spectateur slaoui, s'en suivit alors des événements pas dignes d'un public d'une équipe de la trempe de l'ASS. Une mise à sac des sièges et autres objets de la salle qui fusaient sur l'aire du jeu, ce qui donnait un prétexte aux Slaouis de refuser de reprendre le jeu malgré l'insistance des referees à tout juste 46 secondes du gong final, alors que le calme était revenu.

Sans doute sentant la cause perdue puisqu'il leur était pratiquement impossible de reprendre l'avantage.

Et c'est dommage ! Et pour le sport, et donc pour ce grand public qui venait ce soir-là surtout faire la fête; et pour l'image d'une équipe que d'aucuns pensaient bien plus grande que cette mascarade qu'elle produisait ce jour-là au sein de la salle du 11 Janvier.


Mohamed Amrani | LE MATIN