03 juin 2006

TUNISIE : Coupe de Tunisie — Finale messieurs — 17h30 à Radès

Les atouts du SN, les ambitions de la DSG
Duel intéressant au parfum de derby entre deux équipes aux profils différents. Doublé pour le SN ou exploit de la Dalia ?

Quel que soit le résultat de la finale de cet après-midi entre le S Nabeulien et la DS Grombalia, la Dalia aura gagné son pari, celui de faire honneur à son public en atteignant l’ultime tour. La qualification de la Dalia aura fait plaisir à tout le monde et spécialement aux puristes de cette épreuve.
La coupe est la seule qui autorise les clubs dits «petits» de rêver et de montrer tout ce dont ils sont capables. La Dalia représente ce groupe de clubs qui peinent pour assurer le maintien en Nationale A. Ce qui vient en plus n’est qu’un bonus… Personne n’aura parié que la Dalia arrivera en finale. C’est vrai que le tirage au sort a été clément pour les Capbonais jusqu’aux demi-finales, mais la DSG a eu le mérite de battre une JSK rajeunie et toujours aussi conquérante.
En championnat, les protégés de Zouheïr Ayari ont terminé premiers du play-out, assurant une saison honorable. A notre avis, c’est faux de dire que la Dalia n’a pas d’atouts comparables aux grands du basket tunisien. Regardons la liste des joueurs recrutés qui évoluent à la DSG: Salah Ferchichi, Mohamed Ben Rejeb, Anis Belhadj, Nabil El Euch, Oussama Guesmi et Zouheïr Senoussi, soit tous des joueurs ou potentiel crédible et qui ont beaucoup donné à leurs anciens clubs comme le SN, la JSK, l’USM ou le CA. Ce n’est donc pas une grosse surprise de voir la Dalia rivaliser avec les grands.
D’autant que le niveau des clubs tunisiens tend à être de plus en plus équivalent. Les grands, en moyenne, baissent de régime, alors que les autres clubs mettent le paquet et progressent.
Finale équilibrée ? Soyons réalistes. Même si c’est la coupe, le S Nabeulien, récent champion de Tunisie 2006, est légèrement avantagé avec un effectif valeureux et au complet. L’expérience de toute l’équipe du SN est supérieure à celle de la Dalia. Cela dit, le SN ne peut pas aborder la finale en dormant sur ses lauriers. Le prestige, l’histoire et le moral ne devraient pas l’autoriser à sous-estimer la DSG.
Cette dernière, emmenée par un groupe de joueurs connaisseurs, a moins de pression que le SN. Rien à perdre, tout à gagner ! A partir de là, les coéquipiers de Naïm Mebarek sont plus tenus de réaliser une performance. Le SN — après l’euphorie du titre de champion acquis dix ans après — est décidé de gagner le doublé qui confortera sa supériorité sur ses concurrents.

Des solutions…

Le point fort du côté de Nabeul est sans doute la richesse de son effectif. Douze joueurs qui peuvent être utilisés à n’importe quel moment de la partie. Du coup, le SN peut changer de rythme et reposer ses cadres dans les moments clés du match.
Par contre, la DSG tentera de jouer avec punch et avec l’envie de réaliser un exploit. Les joueurs de Grombalia iront au-delà de la fatigue et du handicap de l’effectif. Sur un seul match, tout est envisageable.
La partie sera confiée au duo arbitral Mounir Ben Youssef-Hichem Kenani dont la responsabilité est énorme pour réussir cette finale. Après le changement de la désignation de la finale et tout ce qui s’est dit ici et là, les arbitres tunisiens sont devant un autre test de vérité et de compétence.
Ce sera la première finale de la DSG, alors que le SN en a joué plusieurs. Que la fête soit totale !
Rafik EL HEGUEM