SENEGAL : Les talents en herbe à l’école des fondamentaux
Puisque la raison d’être de la fondation Seed (Sport for education an economic development) initiatrice de la première Académie de basket en Afrique, c’est de promouvoir l’éducation et une bonne hygiène de vie et le sport à l’école, il y a le « Seed academy hoop forum » depuis lundi dernier jusqu’à demain samedi au Sénégal. Ainsi, coaches, anciens joueurs et scouts venus d’Europe et d’Amérique vont partager leurs connaissances et former des jeunes basketteurs africains et des entraîneurs sénégalais.
Après la finale du tournoi scolaire et universitaire disputée et remportée mardi soir au terrain de l’Université Cheikh Anta Diop par les pensionnaires de l’Académie de basket de Seed aux dépens de la Faculté de droit, le « Seed academy hoop forum » s’est tourné depuis avant-hier au terrain du centre aéré de la Bceao, vers son camp international de basket. Sous la conduite de coaches (Billy Bayano des Portland Trailblazers), de managers (Matt Robinson Delaware University), d’anciennes stars de la Wnba (Cynthia Cooper), de scouts (Anicet Lavodrama, Joe Touomou, Ujiri Masai, Sam Ahmedu entre autres), une trentaine de jeunes basketteurs venus du Burkina Faso, du Cameroun, du Nigeria et du Sénégal, bien sûr, y participent.
Ce rendez-vous avec les jeunes basketteurs est destiné, selon le directeur exécutif de Seed Amadou Gallo Fall qui, avec les autres encadreurs et basketteurs, faisaient hier face à la presse, « à relever par l’assimilation de techniques de jeu importées des Etats-Unis et d’Europe, le niveau de nos jeunes pratiquants ». Puisque, selon l’ancienne star de la ligue professionnelle de basket américain Cynthia Cooper, « les joueurs africains sont parmi les meilleurs. Ils veulent apprendre et apprennent vite. Ils peuvent assimiler et faire des progrès importants ».
Parce que, selon Anicet Lavodrama, ancien pivot de la Rca championne d’Afrique en 1987, ancien chargé du développement du basket en Afrique et en Amérique par la Fiba et actuel scout de Clevand Cavaliers « le niveau du basket africain a baissé, car le travail à la base, qui se faisait dans les années 70 et 80 ne se fait plus. Dans tous les pays, on veut des résultats immédiats et l’on met les moyens dans les sélections nationales ».
Puisque, selon le président du club nigérian de Dodan Warriors et scout des Memphis Grizzlies, Sam Ahmedu, « ces coaches et anciens joueurs initient bien par l’exemple les jeunes aux fondamentaux (Ndr : le dribble, la passe, le tir) de la pratique du basket ; ce camp destiné à relever le niveau des jeunes basketteurs mérite d’être encouragé et soutenu.
Les basketteurs en herbe, eux, ne se font pas prier pour répondre à l’invitation de Seed. Comme s’ils s’étaient donné le mot, le Camerounais David Fondjo, le Burkinabé Emannuel Thiambigia, le Nigérian Harry Ezenibe et le Sénégalais Aziz Ndiaye disent en cœur : « ce camp, dirigé par de grands coaches, est une opportunité extraordinaire d’apprendre à bien jouer au basket, de se développer techniquement. Nous allons continuer de répéter ce que nous avons appris ici, comme nous l’ont conseillé les encadreurs ».
Un autre conseil : pour le « clinic » de demain samedi destiné aux techniciens, Billy Bayano des Portland Trailblazers lance un appel aux coaches sénégalais pour une présence massive car : « s’il est important de former les joueurs, il est encore plus important de former les coaches ».
Le coach américain aurait pu emprunter la formule : « Qui cesse d’apprendre, doit cesser d’enseigner », pour convaincre les formateurs encore récalcitrants.
MAMADOU DIOUF
0 Comments:
Enregistrer un commentaire
<< Home