MAROC: Matar reconduit son bail au MAS !
C'est officiel maintenant ! Et donc cet intermittent « restera, ne restera-t-il pas » ne se pose plus. Matar, le virevoltant basketteur du Moghreb de Fès vient de mordre à l'hameçon que lui tendaient les incontournables Khalid Benouhoud et Anas Harti, et finit par apposer sa griffe pour sceller un contrat qui le gardera au sein de son club de cœur, le MAS de Fès, jusqu'en 2009.
Il faut dire - sans prétendre entrer dans les détails afin de garder le côté confidentiel de l'acte - que l'appât valait la peine. Les responsables de la section massaouie du basket-ball, conscients de la grande efficacité du joueur sénégalais au sein de l'équipe fassie, n'ont pas lésiné sur les moyens, ce qui finit par avoir raison de l'homme.
D'autant plus que Matar était convoité par un bon nombre d'autres postulants du Royaume et d'ailleurs. Dont un certain IRT, par exemple ! Eh oui ! Le Moghreb de Fès risque de toujours retrouver ses amis du Détroit sur son chemin ! L'on se rappelle, sans pour autant vouloir revivre ses inoubliables péripéties, cette époque de flux et reflux concernant l'échéance Matar que le MAS et l'IRT allaient vivre pendant plusieurs mois, avant que les choses ne reviennent à la phase du départ, non sans infliger une sacrée tannée au grand joueur, l'écartant du jeu pendant une bonne saison presque.
Maintenant, les officiels du Moghreb de Fès ont décidé de frapper le fer tant qu'il est chaud. Et avant même que les tractations marchandes n'aient pu commencer pour négocier son départ quelque part, on s'est concerté, mis d'accord sur les clauses les plus délicates – dont le pécuniaire, bien entendu – et on a ratifié, coupant ainsi l'herbe sous les pieds de tous les autres intéressés.
« Ecoutez, me déclara le vice-président délégué du MAS Basket-ball, Khalid Benouhoud, Matar reste tout de même une pièce maîtresse au sein de notre équipe. Il fait parti de tout un team, qu'il complète à sa manière. On ne pouvait le laisser partir de cette façon. D'autant plus que l'homme reste attaché à son club, ce qui nous a vraiment facilité la besogne… »
Matar, il est vrai, se trouve presque chez lui ici à Fès. A le voir côtoyer ses amis et voisins du quartier, on croirait que la personne a toujours vécu ici.
« Le joueur lui-même n'aurait point souhaité changer de club, et de ville.
Matar est très à l'aise avec ses camarades du team, dont son compatriote sénégalais, Alfa. Il faut dire aussi que ce faisant, nous n'avons été motivés que par les nombreux talents dont regorge ce grand joueur. Il y a aussi une qualité que tout le monde lui reconnaît : sa bonne sociabilité, et son comportement exemplaire que ce soit sur une aire du jeu ou ailleurs. Matar est poli, gentil, et entretient de très bonnes relations avec son entourage… », devait déclarer, à notre journal, le vice-président responsables des ressources humaines du club, Anas Harti. Voici donc un dossier de bien classé ! Le MAS de Fès garde donc tous ses atouts pour négocier nos championnats nationaux pour trois bonnes années au moins.
Celui-ci s'annonce d'ores et déjà comme une sacrée bataille entre les ténors de toujours : FUS, RCA, TSC et MAS, aux côtés des nouvelles stars de cette saison, les IRT et RSB. Toujours est-il que plusieurs parmi les fans des Canaris ne cachent point leur amère scepticisme quand au comportement de l'équipe lors de ses dernières sorties. Le MAS s'est incliné à Casa face au RCA, et à El Jadida face à une équipe plutôt prenable du DHJ.
A chaque fois, l'arbitrage est montré du doigt, mais force est de reconnaître que certains volets se doivent d'être incessamment revus et corrigés par les Diop et Fettah afin de garder ses chances intactes au team de jouer un Play-off à son aise, tout en évitant de rencontrer les équipes redoutables de cette saison.
Le MAS de Fès devait perdre le titre aux toutes ultimes secondes – et de quelle manière – la saison dernière. Seul un trophée cette année pourra remettre de la chaleur dans cette ville, où la réussite en matière sportive commence à se faire denrée rare !