ILE MAURICE : CCCOI : Place au show !
HOMMES : Menace omniprésente
Les équipes masculines engagées dans la 8e édition de la CCCOI ne sont pas des inconnues du basket-ball mauricien. Avec ASTUC Basket-Ball, Saint Pierre Basket-Ball, PLS Hawks et TCO de Mamoudzou, le Real de Port-Louis aura fort à faire dans une poule unique. Son premier rendez-vous se joue dimanche à 17h contre Saint Pierre.
Pour l’équipe championne de Maurice, invaincue depuis le début de la saison, le problème est de taille. En effet, depuis les trois dernières journées de Super League, on a vu un Real hésitant, tâtonnant presque avant d’entrer de plain-pied dans le match.
« C’est un fait, on hésite un peu. Mais après, ça se passe mieux », lance Neva Vadiveloo, coach des Port-Louisiens, à deux jours de sa première rencontre. Mais il a peut-être trouvé la solution : une préparation normale, sans la pression qu’engendre ce genre de compétition internationale. « Tout est dans le mental. C’est l’un des aspects que nous avons travaillés cette semaine. »
L’équipe de Saint Pierre viendra avec l’intention de conjurer le mauvais sort qui la suit depuis deux ans. Finalistes du championnat 2012, les Saint-Pierrois avaient créé la surprise sans pouvoir confirmer. « Je connais un peu l’équipe. Mais toutes les connaissances ne seront rien si nous ne parvenons pas à nous adapter », poursuit Neva Vadiveloo.
En effet, Saint Pierre possède de grands gabarits, mais a une certaine tendance à se crisper lors des grands rendez-vous, à l’image de cette finale perdue en 2013. « C’est une équipe solide, costaude, avec deux intérieurs qui pourraient donner du mal aux adversaires », avance un observateur. Julien Minatchy et Ibrahim Panchbaya sont deux piliers de l’équipe saint-pierroise.
Le Real devrait également se méfier du Guadeloupéen Gilles Loyale. Gaucher habile au tir, il est aussi un redoutable dribbleur. Autant de choses que les Port-Louisiens devront contrer pour leur match d’ouverture. « En fait, nous miserons sur les jeunes. A priori, Jean-Patrice Lacouta et Joey Gérie sont capables d’assumer leur rôle. » Sauf que dans la pratique, ils en sont à leur première sortie pour la CCCOI.
En sus de cela, il y a ASTUC, équipe championne de Madagascar en titre. L’objectif des Malgaches est on ne peut plus clair : revenir avec rien d’autre que le trophée. « L’objectif est de décrocher le titre de la zone 7. Au dernier moment, nous étions obligés de rester à la maison l’année dernière à cause d’un problème technique », se confiait récemment le président du club, Narson Mbola Joseph Radimanana, à l’express de Madagascar.
Et les PLS Hawks dans tout ça ? Là encore, les choses sont compliquées. Les Seychellois viennent eux aussi avec l’intention de ramener l’or dans leur pays. Il faudra d’ailleurs compter avec une équipe qui a des qualités offensives à ne pas négliger. Cependant, avant d’arriver au titre, il faudra jouer au basket-ball.
« Mon objectif premier est que mon équipe joue bien. Je suis certain que mes joueurs ont les qualités pour réaliser une bonne prestation et faire un bon tournoi », a déclaré le coach Clifford Joubert à Seychelles Nation. D’autant que l’équipe a raté à plusieurs reprises la première marche du podium. « Nous sommes passés tout près du triomphe à plusieurs reprises. Il est temps que nous jouions un jeu collectif pour triompher. »
La force inconnue est cependant celle du TCO de Mamoudzou. En se basant sur le principe que les Mahorais excellent dans les sports collectifs, on peut s’attendre à voir une équipe fondamentalement offensive. Cependant, le coup d’envoi n’est pas encore donné. « Il faudra voir et aviser en conséquence. Mais nous avons eu des échos de chacune des équipes. Pour l’instant, nous entamerons notre premier match avec l’intention de le gagner », souligne Neva Vadiveloo. Une défaite dimanche contre les Saint-Pierrois jetterait à coup sûr le doute sur l’équipe.
DAMES : Résoudre l’équation du temps de jeu
Les joueuses de BBRH-Hoop, médaillées d’argent de la CCCOI en 2006 à Madagascar, ont un héritage à préserver. Et surtout, une réputation à tenir. Pas sûr cependant qu’elles fassent le poids avec un manque de compétition évident dans les jambes. Surtout que les Rose-Hilliennes ouvrent le bal dimanche à 13h face aux Seychelloises d’Anse Étoile.
Dans les faits, la dernière sortie de Hoop remonte à… plus d’un mois. Un état que déplore Rubin Batterie, l’entraîneur des Rose-Hilliennes. « Évidemment, il y a du retard à rattraper à ce niveau. » Cependant, il a trouvé une formule temporaire pour mieux préparer ses protégées. « On joue régulièrement contre l’équipe masculine de Hoop. En plus, il y a l’aspect physique qu’on ne néglige pas. »
En entraîneur expérimenté, il a noté que le calendrier pourrait jouer contre son équipe. « L’important sera de tenir le coup physiquement. Il faudra gérer le banc, les remplacements et tout ce qui va avec », avance-t-il. Car depuis la médaille d’argent en 2006 et une médaille de bronze en 2010, le compteur semble bloqué. « Nous sommes les outsiders qui tenteront de jouer notre rôle. Et croyez-moi : on ne leur fera pas de cadeau. »
Un discours de guerrier qui cadre bien avec celui de la capitaine de la formation, Christelle Goolam Hossen. « C’est vrai que nous n’avons pas beaucoup de matches dans les jambes, d’autant que c’est une compétition difficile. Mais si on ne tente rien, on n’aura rien », lance-t-elle.
D’autant que les Rose-Hilliennes auront en face d’elles des équipes parfaitement rôdées, à commencer par les Tamponnaises. Premier point : depuis sa prise de fonction il y a deux ans, le coach du Tampon, Marc Risacher, n’a connu aucune défaite. Mais Hoop non plus n’a pas connu de défaite depuis 2010 !
À la tête d’un effectif qu’il manie et mène presque d’une main de fer, le coach a fait ses preuves en remportant le titre de champion des DOM-TOM, en signant un carton plein cette année. Alors, forcément, le capital confiance est énorme. « Après des années d’absence de la CCCOI, nous espérons garder les résultats », lance Johan Guillou, responsable de la délégation tamponnaise.
Avec un effectif qui rappelle la sélection de La Réunion, et dans ses rangs la Mauricienne Isabelle Némorin, qui a su se rendre indispensable sur le terrain, les choses ne seront pas forcément faciles pour Hoop, ni pour les autres formations. « Même si l’équipe joue à un niveau élevé, nous resterons respectueux de l’adversaire. La seule vérité qu’on connaît est celle du terrain », clame Johan Guillou.
Cependant, si les Réunionnaises présentent les meilleurs arguments sur le papier, les Seychelloises et les Mahoraises pourront peut-être trouver la parade. En témoigne cette déclaration de Michel Malbrook, coach des Anse Étoile Stars, à quelques heures du départ de la délégation seychelloise mercredi matin. « Elles sont motivées et ont montré qu’elles ont envie de faire bonne figure dans cette compétition en battant HotShots et Mont Fleuri lors de nos derniers matches du championnat », laissait-il entendre à Sports Nation.
De plus, l’absence d’une équipe malgache dans le tournoi féminin arrange un peu les choses. Sauf qu’il faudra manier les Mahoraises du BC M’tsapéré. Sans être un épouvantail, les joueuses de cette petite île de l’océan Indien pourraient causer quelques sueurs froides, et même des surprises.
Pour Hoop, comme pour les autres équipes, l’équation pendant le tournoi sera de doser le temps de jeu afin de ménager les organismes. Et pour arriver en forme samedi prochain, il faudra savoir y faire.
ZOOM : Isabelle Némorin
La joueuse à surveiller pendant cette 8e édition de la CCCOI est la Mauricienne Isabelle Némorin. Paradoxalement, elle s’est imposée en tant que pilier de l’équipe du Tampon, où elle évolue depuis la fin de l’année dernière. Dans un contexte particulier — ce sera sa première sortie à Maurice depuis son départ —, la Mauricienne tentera de prouver sa valeur aux yeux de son équipe. Non pas qu’elle ait été à côté de ses objectifs, loin de là, mais elle avancera en terrain connu.
D’ailleurs, Johan Guillou, un des encadreurs du Tampon, ne tarit pas d’éloges sur sa protégée. « Elle a très bien acquis le concept du jeu tamponnais. De plus, elle est la plus grande de l’équipe. » Isabelle Némorin a changé depuis son passage à La Réunion. « Elle a mûri, elle est devenue plus sûre d’elle. Je parie qu’elle va nous causer des soucis aux prochains JIOI », avait déclaré Joahn Guillou il y a quelque temps.
Elle s’est parfaitement intégrée au groupe et servira de repère à son équipe dans le cadre du match contre Hoop. Et elle a préparé cette échéance sans pression. Il s’agit pour elle de se montrer sous son meilleur jour, devant un public qu’elle a connu auparavant. Et vu que son équipe est considérée comme favorite du tournoi, elle pourrait soulever le trophée samedi prochain.
Les équipes masculines engagées dans la 8e édition de la CCCOI ne sont pas des inconnues du basket-ball mauricien. Avec ASTUC Basket-Ball, Saint Pierre Basket-Ball, PLS Hawks et TCO de Mamoudzou, le Real de Port-Louis aura fort à faire dans une poule unique. Son premier rendez-vous se joue dimanche à 17h contre Saint Pierre.
Pour l’équipe championne de Maurice, invaincue depuis le début de la saison, le problème est de taille. En effet, depuis les trois dernières journées de Super League, on a vu un Real hésitant, tâtonnant presque avant d’entrer de plain-pied dans le match.
« C’est un fait, on hésite un peu. Mais après, ça se passe mieux », lance Neva Vadiveloo, coach des Port-Louisiens, à deux jours de sa première rencontre. Mais il a peut-être trouvé la solution : une préparation normale, sans la pression qu’engendre ce genre de compétition internationale. « Tout est dans le mental. C’est l’un des aspects que nous avons travaillés cette semaine. »
L’équipe de Saint Pierre viendra avec l’intention de conjurer le mauvais sort qui la suit depuis deux ans. Finalistes du championnat 2012, les Saint-Pierrois avaient créé la surprise sans pouvoir confirmer. « Je connais un peu l’équipe. Mais toutes les connaissances ne seront rien si nous ne parvenons pas à nous adapter », poursuit Neva Vadiveloo.
En effet, Saint Pierre possède de grands gabarits, mais a une certaine tendance à se crisper lors des grands rendez-vous, à l’image de cette finale perdue en 2013. « C’est une équipe solide, costaude, avec deux intérieurs qui pourraient donner du mal aux adversaires », avance un observateur. Julien Minatchy et Ibrahim Panchbaya sont deux piliers de l’équipe saint-pierroise.
Le Real devrait également se méfier du Guadeloupéen Gilles Loyale. Gaucher habile au tir, il est aussi un redoutable dribbleur. Autant de choses que les Port-Louisiens devront contrer pour leur match d’ouverture. « En fait, nous miserons sur les jeunes. A priori, Jean-Patrice Lacouta et Joey Gérie sont capables d’assumer leur rôle. » Sauf que dans la pratique, ils en sont à leur première sortie pour la CCCOI.
En sus de cela, il y a ASTUC, équipe championne de Madagascar en titre. L’objectif des Malgaches est on ne peut plus clair : revenir avec rien d’autre que le trophée. « L’objectif est de décrocher le titre de la zone 7. Au dernier moment, nous étions obligés de rester à la maison l’année dernière à cause d’un problème technique », se confiait récemment le président du club, Narson Mbola Joseph Radimanana, à l’express de Madagascar.
Et les PLS Hawks dans tout ça ? Là encore, les choses sont compliquées. Les Seychellois viennent eux aussi avec l’intention de ramener l’or dans leur pays. Il faudra d’ailleurs compter avec une équipe qui a des qualités offensives à ne pas négliger. Cependant, avant d’arriver au titre, il faudra jouer au basket-ball.
« Mon objectif premier est que mon équipe joue bien. Je suis certain que mes joueurs ont les qualités pour réaliser une bonne prestation et faire un bon tournoi », a déclaré le coach Clifford Joubert à Seychelles Nation. D’autant que l’équipe a raté à plusieurs reprises la première marche du podium. « Nous sommes passés tout près du triomphe à plusieurs reprises. Il est temps que nous jouions un jeu collectif pour triompher. »
La force inconnue est cependant celle du TCO de Mamoudzou. En se basant sur le principe que les Mahorais excellent dans les sports collectifs, on peut s’attendre à voir une équipe fondamentalement offensive. Cependant, le coup d’envoi n’est pas encore donné. « Il faudra voir et aviser en conséquence. Mais nous avons eu des échos de chacune des équipes. Pour l’instant, nous entamerons notre premier match avec l’intention de le gagner », souligne Neva Vadiveloo. Une défaite dimanche contre les Saint-Pierrois jetterait à coup sûr le doute sur l’équipe.
DAMES : Résoudre l’équation du temps de jeu
Les joueuses de BBRH-Hoop, médaillées d’argent de la CCCOI en 2006 à Madagascar, ont un héritage à préserver. Et surtout, une réputation à tenir. Pas sûr cependant qu’elles fassent le poids avec un manque de compétition évident dans les jambes. Surtout que les Rose-Hilliennes ouvrent le bal dimanche à 13h face aux Seychelloises d’Anse Étoile.
Dans les faits, la dernière sortie de Hoop remonte à… plus d’un mois. Un état que déplore Rubin Batterie, l’entraîneur des Rose-Hilliennes. « Évidemment, il y a du retard à rattraper à ce niveau. » Cependant, il a trouvé une formule temporaire pour mieux préparer ses protégées. « On joue régulièrement contre l’équipe masculine de Hoop. En plus, il y a l’aspect physique qu’on ne néglige pas. »
En entraîneur expérimenté, il a noté que le calendrier pourrait jouer contre son équipe. « L’important sera de tenir le coup physiquement. Il faudra gérer le banc, les remplacements et tout ce qui va avec », avance-t-il. Car depuis la médaille d’argent en 2006 et une médaille de bronze en 2010, le compteur semble bloqué. « Nous sommes les outsiders qui tenteront de jouer notre rôle. Et croyez-moi : on ne leur fera pas de cadeau. »
Un discours de guerrier qui cadre bien avec celui de la capitaine de la formation, Christelle Goolam Hossen. « C’est vrai que nous n’avons pas beaucoup de matches dans les jambes, d’autant que c’est une compétition difficile. Mais si on ne tente rien, on n’aura rien », lance-t-elle.
D’autant que les Rose-Hilliennes auront en face d’elles des équipes parfaitement rôdées, à commencer par les Tamponnaises. Premier point : depuis sa prise de fonction il y a deux ans, le coach du Tampon, Marc Risacher, n’a connu aucune défaite. Mais Hoop non plus n’a pas connu de défaite depuis 2010 !
À la tête d’un effectif qu’il manie et mène presque d’une main de fer, le coach a fait ses preuves en remportant le titre de champion des DOM-TOM, en signant un carton plein cette année. Alors, forcément, le capital confiance est énorme. « Après des années d’absence de la CCCOI, nous espérons garder les résultats », lance Johan Guillou, responsable de la délégation tamponnaise.
Avec un effectif qui rappelle la sélection de La Réunion, et dans ses rangs la Mauricienne Isabelle Némorin, qui a su se rendre indispensable sur le terrain, les choses ne seront pas forcément faciles pour Hoop, ni pour les autres formations. « Même si l’équipe joue à un niveau élevé, nous resterons respectueux de l’adversaire. La seule vérité qu’on connaît est celle du terrain », clame Johan Guillou.
Cependant, si les Réunionnaises présentent les meilleurs arguments sur le papier, les Seychelloises et les Mahoraises pourront peut-être trouver la parade. En témoigne cette déclaration de Michel Malbrook, coach des Anse Étoile Stars, à quelques heures du départ de la délégation seychelloise mercredi matin. « Elles sont motivées et ont montré qu’elles ont envie de faire bonne figure dans cette compétition en battant HotShots et Mont Fleuri lors de nos derniers matches du championnat », laissait-il entendre à Sports Nation.
De plus, l’absence d’une équipe malgache dans le tournoi féminin arrange un peu les choses. Sauf qu’il faudra manier les Mahoraises du BC M’tsapéré. Sans être un épouvantail, les joueuses de cette petite île de l’océan Indien pourraient causer quelques sueurs froides, et même des surprises.
Pour Hoop, comme pour les autres équipes, l’équation pendant le tournoi sera de doser le temps de jeu afin de ménager les organismes. Et pour arriver en forme samedi prochain, il faudra savoir y faire.
ZOOM : Isabelle Némorin
La joueuse à surveiller pendant cette 8e édition de la CCCOI est la Mauricienne Isabelle Némorin. Paradoxalement, elle s’est imposée en tant que pilier de l’équipe du Tampon, où elle évolue depuis la fin de l’année dernière. Dans un contexte particulier — ce sera sa première sortie à Maurice depuis son départ —, la Mauricienne tentera de prouver sa valeur aux yeux de son équipe. Non pas qu’elle ait été à côté de ses objectifs, loin de là, mais elle avancera en terrain connu.
D’ailleurs, Johan Guillou, un des encadreurs du Tampon, ne tarit pas d’éloges sur sa protégée. « Elle a très bien acquis le concept du jeu tamponnais. De plus, elle est la plus grande de l’équipe. » Isabelle Némorin a changé depuis son passage à La Réunion. « Elle a mûri, elle est devenue plus sûre d’elle. Je parie qu’elle va nous causer des soucis aux prochains JIOI », avait déclaré Joahn Guillou il y a quelque temps.
Elle s’est parfaitement intégrée au groupe et servira de repère à son équipe dans le cadre du match contre Hoop. Et elle a préparé cette échéance sans pression. Il s’agit pour elle de se montrer sous son meilleur jour, devant un public qu’elle a connu auparavant. Et vu que son équipe est considérée comme favorite du tournoi, elle pourrait soulever le trophée samedi prochain.
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