08 septembre 2012

REUNION : Coach Irigaray prend "beaucoup de plaisir"


 
Stan Irigaray retrouve ce soir les Tamponnais. Mais cette fois en tant qu’entraîneur. (Photo Archives - JCF)
 
BASKET-BALL - Ce soir Stan Irigaray fera sa première apparition sur le banc du BC Saint-Paul pour le choc face à la Tamponnaise. Après avoir manqué la première journée face à Sainte-Marie alors qu’il encadrait la sélection cadets lors d’un tournoi en Métropole, il aborde, à 33 ans, ce nouveau rôle avec sérénité et envie.
Comment s’est passé le premier entraînement comme entraîneur ?
"Assez bien. Je connaissais tout le monde et j’avais une nouvelle place à prendre. Je l’ai beaucoup préparé et j’ai essayé d’être le plus clair possible par rapport aux joueurs, d’anticiper leurs questions.
Ça fait quoi de diriger ses anciens partenaires ?
Je n’avais pas vraiment d’appréhension particulière mais je ne savais pas trop comment ça allait se passer. Mon but était d’être clair pour qu’il n’y est pas trop d’ambiguité. Dans certains cas, je peux jouer sur le fait que je les connais bien pour détendre l’atmosphère. Mais en même temps, il faut que je sois capable de montrer de la rigueur. Que je rassure les garçons sur mon engagement. Pour l’instant, je prend beaucoup de plaisir.
Est-ce que l’on voit des choses dont on ne se rendait pas compte comme joueur ?
On prend conscience de certaines choses. J’ai eu la chance de jouer encore l’année dernière, c’est encore frais dans mon esprit. Quand on est coach, on a tendance à oublier qu’on a été joueur. J’essaie de faire des choses que j’aimais bien en tant que joueur. D’autres que j’aimais moins. Et je m’inspire d’entraîneurs que j’ai eu. Je sais aussi que j’avais une certaine façon d’être quand j’étais joueur et que mes partenaires n’avaient pas forcément la même. A partir de 26-27 ans, j’ai commencé à avoir un regard critique sur ce sport.
On est plus attentif à celui qui joue au poste que l’on occupait ?
Franchement non, pas vraiment. J’essaie d’avoir un regard global, une vision collective. J’essaie d’insister sur cette notion. On a une équipe où beaucoup de joueurs ressortent. Que ce soit Guillaume (Salaün), Anthony (Son-Houi) ou même le jeune Julien (Poivet, 17 ans, qui a joué son premier match en R1 face à Sainte-Marie samedi dernier, Ndlr) peut-être plus tard, ils sont tous capables d’apporter 20 points sur un match.
C’est mieux pour décrocher petit à petit du terrain de passer entraîneur, pour s’assurer une transition plus en douceur ?
Je ne ressens pas de petite mort. Je me sens entraîneur cette année. Et pour l’instant pas entraîneur-joueur. Si je devais reprendre le jeu, ce serait plus l’année prochaine. Pour moi, je n’ai pas complètement arrêté de jouer car avec l’entraînement, j’ai toujours le ballon dans les mains. Et avec le coaching, je vais retrouver l’intensité des rencontres. Ce qui risque d’être différent c’est après les matches parce que je n’aurais pas pu évacuer ma frustration comme les joueurs sur le terrain"
Propos recueillis par H. B.