CÔTE DE IVOIRE : Touré Boubakari (Pdt de l'ABC) : "Notre nouvelle politique, faire confiance aux jeunes"
Touré Boubakari, le président de l’ABC sort de sa réserve. Il évoque les ambitions, les grands projets ainsi que les moyens pour les réaliser de son club.
Le patron de l’ABC dit ses vérités.
Quels sont les objectifs de l’ABC pour la saison 2011 ?
Touré Boubakari : Pour la saison 2011, il faut dire que dans un premier temps l’ABC a revu sa politique. Nous avons rajeuni nos effectifs tant chez les dames que du coté des hommes. Cette année nous miserons davantage sur la formation. C’est vrai qu’en prenant une telle option notre objectif n’est pas forcement de jouer le titre mais nous allons produire du spectacle et les amoureux de basketball ne s’ennuieront pas en suivant nos matches. Le challenge est lourd mais nous comptons le réussir.
Vous avez dit ne pas jouer le titre cette saison alors que l’ABC en est une équipe de podium, n’est ce pas une façon pour vous de jouer d’humilité ?
Touré Boubakari : Non je ne pense pas. Contrairement aux autres années ou nous recrutions les joueurs et joueuses pour le titre, cette année nous avons puisé dans nos équipes espoirs. Avec cette nouvelle orientation, notre priorité n’est pas forcement le titre mais l’évolution des jeunes athlètes qui pourront nous garantir des équipes solides dans les années à venir.
Vous parlez de rajeunissement, cela veut dire que des têtes fortes surtout chez les dames come Betty Kalanga, Camara ‘’Fifi’’ Fatou et bien d’autres ne seront plus de l’ABC ?
TB : Effectivement, Fifi et Betty Kalanga qui sont 2 joueuses étrangères ont été remplacées par de jeunes joueuses locales qui sont en formation chez nous. C’est pourquoi, nous avons gardé leur entraineur pour un véritable suivi.
Chez les hommes, des anciens joueurs ont-ils été gardés ?
TB : Au niveau des hommes, à l’exception de Stéphane Konaté, Pépé et Kader, nous avons libéré tout le reste afin de faire monter une équipe première des jeunes. On peut donc dire que nous aurons de nouvelles équipes pour la saison 2011.
Avec quel encadrement technique allez-vous gérer vos équipes cette année ?
TB : Il faut dire que l’encadrement technique n’a pas change. Cependant, nous avons libéré Vladmir Bosniac que nous avons recrute pour la Coupe d’Afrique. Cette décision se justifie par le fait que nous avons désormais opte pour la formation.
Vous abordez dans les prochains jours la saison 2011 ; quel bilan faites vous de la saison dernière ?
TB : Pour nous la saison 2010 a été bonne parce que nous avons été champions tant chez les hommes qu’au niveau des dames. En plus, nous avons gagné la médaille de bronze à la Coupe d’Afrique des clubs champions dames féminins. Nous espérons réaliser ces belles performances surtout au plan local cette année surtout chez les filles ou nous avons libéré toutes les étrangères.
Opter pour la formation qui n’est pas trop le credo de votre équipe, n’est-ce pas un lourd défi ?
TB : Non pas du tout. Parce que nous avons toujours eu un centre mais nous étions plutôt confrontés à un problème d’objectifs. Lorsque vous voulez être absolument champions, c’est une obligation pour vous de recruter des athlètes capables d’atteindre cet objectif. Maintenant, nos priorités ont change et nous allons faire confiance à nos jeunes jusqu’au bout.
Vous prônez la formation et vous êtes sans ignorer que pour réussir, il faut des infrastructures, comment l’ABC compte-t-elle s’y prendre à ce niveau ?
TB : Nous avons pour objectif de doter l’ABC de se propres infrastructures. Nous étions avec des partenaires mais avec la situation actuelle que traverse le pays, il nous sera difficile de réaliser cela cette année. En attendant, nous continuerons de garder notre base du CETI.
L’ABC a également pour projet la construction d’une salle de jeu, ou en êtes-vous ?
TB : Ce projet existe toujours et cette année nous allons y mettre un accent particulier. Nous avons acquis le terrain ou nous avons déjà mis la clôture. Nous avons prévu la construction d’un complexe sportif et hôtelier. C’est un projet de grande envergure qui coute cher et il faudra disposer d’assez d’argent pour son démarrage.
Quels sont vos rapports avec l’’instance fédérale(FIBB) ?
TB : Nous n’avons pas de rapports particuliers avec la Fédération. Nous pensons que tout se passe bien avec l’instance fédérale.
Vous étiez dirigeant de l’Africa Sports, aujourd’hui vous êtes à l’ABC, qu’est- ce qui vous fait courir ?
TB : Je ne cherche rien de particulier. Notre seul plaisir est d’encadrer les jeunes de façon saine. Et lorsque les résultats suivent comme nous l’avons réussi jusque-là avec l’ABC, c’est une grande satisfaction. De l’Africa Sports à l’ABC rien n’a changé. C’est le basketball et c’est la même passion. Et nous le ferons tant que nous aurons la force de continuer.
Il y’a beaucoup de disciplines sportives en Cote d’Ivoire, pourquoi avez-vous décidé de vous investir dans le basketball ?
TB : La raison est toute simple, j’ai eu beaucoup d’amis dans le milieu quand j’étais jeune. En plus, mon passage aux Etats-Unis dans le cadre de mes études a été un facteur déterminant pour moi. J’avais des amis qui jouaient au basket. C’est donc à partir de la que je me suis intéresse a ce sport et je ne m’en plains pas.
L’ABC, c’est un club d’amis, comment gérez-vous l’équipe au quotidien ?
TB : Le club est géré par un Comité Exécutif. Nous avons un Comité d’honneur qui nous suit et nous aide à atteindre nos objectifs. Nous gérons l’ABC comme toutes les équipes mais peut être que nous y mettons plus de rigueur. Notre particularité c’est que nous sommes un club d’amis et nous regardons dans la même direction.
Seriez-vous capable de diriger la Fédération si on vous sollicitait ?
TB : Il faut dire que ca ne m’est jamais passé par la tête mais ce n’est pas quelque chose d’impossible. Si d’aventure cela arrivait, on analysera la proposition. Cependant, il nous faudra maitriser plusieurs paramètres.
Comment jugez-vous le niveau du basketball ivoirien ?
TB : Nous avons généralement l’impression que le niveau est bas mais lorsque nos équipes sortent, nous constatons que le niveau est bon. Parce que lors des compétitions continentales, nous avons occupé des rangs honorables. Nous avons raflé des médailles. Pour moi, le niveau du basketball ivoirien n’est pas mauvais.
Quel est votre plus grand souvenir depuis que vous êtes dirigeant de basketball ?
TB : C’est le titre de champion d’Afrique que l’ABC a gagné en 2005 au Palais des Sports de Treichville. C’était quelque chose d’exceptionnel, et il est difficile d’oublier un tel sacre.
Avez-vous, un jour, eu envie de claquer la porte pour une raison ou une autre ?
TB : Non pas du tout, je vous le disais plus haut, l’ABC est un club d’amis et tout se passe relativement bien. Nous n’avons donc jamais voulu claquer la porte.
Quel est votre plus gros défi ?
TB : C’est que les jeunes en qui nous avons fait confiance puissent faire montre de leur talent afin que nos différentes équipes gardent leur niveau d’antan. Ca sera l’accomplissement du travail entame cette saison.
Source : Fanion
0 Comments:
Enregistrer un commentaire
<< Home