01 novembre 2010

REUNION : Une affiche au score de minimes


SPBB - TBB : 41-45. Il arrive qu’on s’ennuie, en regardant du basket à la Réunion. Hier soir à Saint-Pierre, il valait mieux carrément prendre un bouquin et son ipod pour au moins ne pas complètement perdre sa soirée. Cette affiche qui réunissait deux des meilleures équipes locales n’a rien offert d’intéressant. Le score parle pour tout le reste.

Il y a donc deux manières d’envisager la chose. Soit, d’un côté, les équipes ont bien défendu. Ce qui a été le cas. Soit, elles ont été maladroites. Aussi. L’un expliquant l’autre, mais pas que.

Sans Parata, Saint-Pierre était sans doute l’équipe qui avait le plus besoin de points, histoire de se donner un peu d’air par rapport à des Aiglons qui vont ennuyer encore bien du monde. Las ! Forts d’une défense particulièrement agressive emmenée notamment par Lombard qui sortira finalement à cinq fautes et le contreur génial Nelson Louiso, les Saint-Pierrois trouvaient quelques espaces sous la raquette, mais leur maladresse les empêchait d’avancer. Les Bleus, avec Tami-Tabeth, paraissaient nonchalants ; ils le resteront pendant quarante minutes. Mais moins maladroits, particulièrement attentifs dans les tâches obscures (le rebond, surtout), les Tamponnais perdaient le premier quart-temps, pas les deux suivants, mais encore le dernier. Dix dernières minutes d’une longueur de soap opera, avec un banc Tamponnais qui trouve le moyen de se prendre dans la figure une faute technique suite à une contestation. Presque un tournant, puisque les Saint-Pierrois égalisaient à cinq minutes de la fin pendant que les Tamponnais envoyaient des ballons dans les murs ou les cages de hand. Mais les champions en titre, croqueurs de contre-attaques, se maintenaient devant grâce à deux excellents Lantez et Payet, aidés d’un Tami-Tabeth petit scoreur mais immense rebondeur. Au jeu de la maladresse, Saint-Pierre se montrait finalement le plus fort malgré deux 3 points de Lagarrigue, et laissait le match aux Tamponnais qui n’avaient pas l’air de vraiment le vouloir.

Loïc Chaux