16 novembre 2010

MALI : LE MÉMORIAL « LA PANTHA » PREND UNE NOUVELLE DIMENSION

Le tournoi de basket-ball cadet doté du trophée de feue Mme Maïga Aminata Fofana dite « La Pantha » a connu son épilogue dimanche avec le sacre du Djoliba et de l’AS Kanu.

Cette année, la compétition avait cette une fière allure de championnat national, pas seulement en raison du nombre d’équipes participantes (24) ou de la grande mobilisation du monde du basket-ball national, mais aussi et surtout en raison de la qualité du spectacle produit par les mômes. En cinq éditions, on n’avait jamais assisté à une compétition aussi relevée et plaisante et le public sportif présent dimanche à la Maison des jeunes a été unanime pour saluer la prestation des enfants. Le mérite en revient aux quatre équipes finalistes (Réal, AS Kanu et Djoliba), mais il faut admettre que ce sont les jeunes centristes de l’AS Kanu qui ont été la grande attraction du tournoi. Est-ce le début de la fin du règne sans partage des trois poids lourds du basket-ball national que sont le Djoliba, le Stade malien et le Réal ? Il est peut-être tôt de le dire, mais on retiendra que pour cette 5è édition, l’AS Kanu a été la seule équipe à qualifier ses deux représentants en finale. La formation masculine ira jusqu’au en dominant le Réal 47-41 en finale, mais les filles de la Commune VI seront privées du trophée par le Djoliba. De ces deux finales, on retiendra surtout la belle prestation du meneur de l’AS Kanu, Boubacar Coulibaly, un garçon pétri de talent qui a émerveillé les spectateurs par son adresse dans les shoots à distance (8 tirs primés, soit 24 points), sa vivacité et son sens de l’anticipation. À lui, le jeune meneur a porté son équipe à bout de bras, obligeant souvent ses adversaires à employer les grands moyens pour le stopper. La prestation de Boubacar Coulibaly n’a laissé personne indifférent et on peut déjà se demander si le jeune joueur restera longtemps à l’AS Kanu après ce qu’il a démontré face aux cadets du Réal. La fête aurait été complète pour la Commune VI si l’équipe féminine n’avait échoué en deuxième heure face au Djoliba large vainqueur 24-13. Les Rouges remportent ainsi le trophée pour la cinquième fois d’affilée en autant d’éditions. Les deux vainqueurs ont reçu chacun un jeu de maillot, des ballons et trois enveloppes offertes par la Maison des jeunes, la Fédération malienne de basket-ball (FMBB) et la famille de la disparue qui était représentée par Ama Coulibaly. Quant aux autres équipes participantes, elles ont reçu quatre ballons et un diplôme de reconnaissance. Mais comme le soulignera la marraine du tournoi, Salamata Maïga dite Bébé, peu importe le nom du vainqueur et les récompenses offertes aux équipes. « Le plus important, dira-t-elle, c’est la volonté des organisateurs de poursuivre l’oeuvre de Mme Maïga Aminata Fofana à travers une discipline qui fait aujourd’hui la fierté de notre pays. Nous ne devons rater aucune occasion pour rendre hommage à La Pantha », ajoutera Salamata Maïga dont on sait qu’elle était très proche de « La Pantha ». Auparavant, le directeur général de la Maison des jeunes, Modibo Traoré avait lui aussi, rendu un vibrant hommage à l’ancienne internationale, affirmant que celle-ci « restera comme une battante qui a tout donné au basket-ball et qui continue à le faire outre tombe à travers ses enfants ». Outre Modibo Traoré et Salamata Maïga, on notait la présence à la Maison des jeunes du ministre de la Jeunesse et des Sports, Hamane Niang, du président de la FMBB, Abdallah Haïdara et de plusieurs anciens internationaux de basket-ball.

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Ligue des champions d’Afrique : Le TP Mazembé se succède à lui-même

Remonter un déficit de cinq buts dans une finale retour, cela ne s’était encore jamais vu en Afrique, ni ailleurs. Autant dire que les chances de l’Espérance de Tunis d’être sacrée aux dépens du Tout Puissant Mazembe après sa défaite 5-0 du match aller à Lubumbashi étaient statiquement nulles ou presque. Le miracle n’a pas eu lieu mais l’Espérance a pu croire un court instant entrer dans l’histoire avant de voir immédiatement son rêve fou s’évanouir à cause d’un vilain geste. Dès l’entame, les Tunisiens partaient à l’abordage et chaque possession congolaise était accueillie par une bordée de sifflets dans un Stade du 7 novembre qui avait pratiquement fait le plein de ses 60.000 places. L’espoir prenait un moment forme pour les Tunisois lorsque Harrison Afful ouvrait la marque après une remise de la tête d’Eneramo, 1-0 pour l’Espérance (24e). La joie d’avoir marqué était aussitôt douchée par l’expulsion du latéral droit Ayman Benamor coupable d’un crachat sur Patou Kanbangu avant même la remise jeu et sous les yeux de l’arbitre sud-africain Bennett. Un geste aussi stupide que révoltant. Comme à l’aller, les Tunisiens se retrouvaient donc en infériorité numérique avant même la demi-heure de jeu. Dès le retour des vestiaires, les espaces se libéraient dans le camp tunisien et Alain Kaluyitukadioko héritait d’une ballon perdu pour se présenter seul devant Ben Chrifia mais son tir croisé heurtait le montant (46e). Dès lors, les occasions se multipliaient pour les Congolais et il fallait plusieurs sauvetages miraculeux d’un Ben Chrifia livré à lui-même pour éviter l’inéluctable égalisation. Elle survenait par Deo Kanda. Entré en jeu à la place de Given Singuluma, l’ex-joueur du Motema Pembe de Kinsasha concluait sur l’une des innombrables contre-attaques du club de la RDC, un but en forme de coup de grâce 1-1 (67e). Le score n’évoluera plus jusqu’au coup de sifflet du référé sud africain.