22 septembre 2010

TUNISIE : Equipe nationale - Pour un effet d’enchaînement…

Des questions clés attendent un dénouement au niveau de la sélection. Pour le reste, on espère que le Mondial relancera le dossier gestion du basket tunisien.

Nous sommes d’accord pour dire que l’équipe de Tunisie a sorti un Mondial honnête, vu ses moyens et le niveau des joueurs tunisiens. On ne le dit pas par méchanceté ou par dédain, mais pour transmettre l’image telle qu’elle est. Nos joueurs, aussi appliqués et braves qu’ils soient, n’ont pas la technique et surtout les moyens athlétiques des ténors du basket mondial. Leur plus grand mérite, à notre avis, est d’avoir joué sans complexes, d’avoir défendu quelquefois comme des lions autour de leur cerceau. On n’oubliera pas de sitôt le premier quart-temps face à la Slovénie, le panier «international» de Mohamed H’didane contre la même Slovénie, la 4e période face à l’Iran et le retour à trois points, la première mi-temps contre les USA; bref, tant de beaux moments qui peuvent nous consoler après les 5 défaites.
Quoi que l’on dise, on n’a pas été «ridicule» dans le groupe le plus difficile du Mondial. Protéger cette sélection, c’est un devoir pour tous. Et que l’on veuille ou non, elle a accompli un pas en avant.
Depuis quand a-t-on a des basketteurs solides qui évoluent au Mondial ? Depuis quand l’équipe de Tunisie joue-t-elle d’égal à égal avec les ténors ? On sait ce que vaut notre championnat, on sait comment les clubs travaillent, comment ils forment les jeunes, comment la FTBB gère les championnats des jeunes, et comment les arbitres sont gérés et comment ils dirigent les matches. Rappelons-nous de tout cela et on va déduire que le Mondial a été un passage réussi !

Sélectionneur-joueurs: la part de vérité ?

Les indices portent à croire que Adel Tlatli va rester à la tête de la sélection jusqu’au championnat d’Afrique 2011. Mais en même temps, les propos qu’il a tenus lors de la conférence de presse concernant sa relation avec quelques joueurs ont été durs et inoubliables, et en tant qu’avertis, on doit conclure que le courant ne passe pas très bien entre le patron de la sélection et quelques joueurs. Des joueurs qui n’aiment pas les méthodes «musclées» de Tlatli, ça existe et on doit le dire (lui-même l’a reconnu).
Il se dit même «déçu» par l’attitude de certains de ses joueurs, et que ça pourrait le dissuader à continuer. Aussi franc et transparent que le discours l’est (ce genre de dossiers est escamoté ailleurs), il doit amener à revoir la relation entre Tlatli et ses joueurs. La «paternité» est intéressante, mais ça peut ne pas marcher parfois. En même temps, les joueurs doivent accepter leur entourage et éviter de prendre les choses naïvement.
Et maintenant ? Le Mondial est entré dans l’histoire. Ça doit donner un élan à tous : fédération d’abord, puis clubs, entraîneurs, arbitres, instances, responsables des salles sportives, anciens basketteurs…
On ne peut plus gérer le basket comme avant. C’est tout un dossier à ouvrir sans qu’il y ait une volonté d’incriminer quiconque. La faute est partagée, il faut chercher à attaquer le mal à la racine. On le dit clairement : les clubs, si défaillants qu’ils soient, restent le maillon déterminant du basket. Pour l’histoire, c’est grâce aux voix des clubs que l’actuel bureau fédéral a été élu.