TUNISIE : Après la qualification au Mondial… - Rester sur le même élan
A onze mois du Mondial, le cinq tunisien est devant une énorme responsabilité : rester sur ce même niveau et renforcer ses rangs. On ne peut plus revenir en arrière…
Nous savourons toujours la qualification de l’équipe de Tunisie au Mondial turc et sa médaille de bronze gagnée en championnat d’Afrique. Ceci s’est fait après tant d’années de disette et de figuration sur la scène continentale. Le secret? Pas du tout un secret d’Etat : la stabilité, l’apport de l’entraîneur et l’homogénéité trouvée après tant de tests et de matches relevés ont fini par payer. Tant mieux. Ce qui reste à faire, ce qui se profile à l’horizon est beaucoup plus sérieux et plus entreprenant. Un Mondial, ça se prépare soigneusement, plus qu’un championnat d’Afrique. Déjà, une première problématique : y aura-t-il assez de temps dégagé du championnat pour la sélection? Soyons clairs et francs. Le championnat, tel qu’il est conçu, ne peut pas permettre à nos joueurs de rester sur la même courbe de forme. Il faudra attendre le mois d’avril pour voir des matches d’un niveau relevé. On sera curieux de voir le programme des tournois et des matches internationaux que la sélection compte jouer. Le calendrier sera-t-il changé? Attendons voir.
Humilité
Il ne faut pas se tromper sur sa valeur. Notre sélection a tellement progressé sur le plan intelligence de jeu et stratégies défensives, mais elle n’est pas encore au top. On peut se féliciter du niveau respectable de la sélection, qui n’est plus une équipe qui joue les trouble-fêtes, mais il ne faut pas, non plus, tomber dans l’excès de confiance.
Nous avons encore du chemin à faire. Avec un groupe de 16 joueurs de base (qui peuvent être renforcés par d’autres joueurs), l’équipe de Adel Tlatli est bien partie pour bâtir un projet d’avenir, sauf qu’il faudra garder la qualité essentielle qui a fait la force du cinq tunisien, à savoir l’humilité et l’abnégation au service du groupe.
Chapitre renforts, on parle de l’apport des joueurs tunisiens évoluant à l’étranger. Ces hommes qu’on n’a pas retrouvés ni dans le championnat arabe, ni d’ailleurs dans le championnat d’Afrique, méritent-ils aujourd’hui de cueillir le fruit des sacrifices des autres joueurs? On parle d’un angle «éthique» et pas sportif.
On risque d’altérer l’ambiance et l’union qui règnent. On acceptera surtout un renfort dans le poste 5, là où nous avons un manque terrible. Si on arrive à trouver un pivot constant capable de faire la différence sous le panneau et dans des matches face à de gros calibres, ce sera une belle affaire. La recherche peut être lancée. Une autre idée, pourquoi pas naturaliser un joueur dans ce rôle comme le font toutes les sélections arabes et étrangères ? L’idée peut métamorphoser le visage du cinq tunisien.
R.EL HERGUEM
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