AFROBASKET 2009 : Ngagne Desagana Diop, pivot sénégalais : « Pas question de me retirer sans avoir soulevé la coupe ! »
« Non ! Il n’est pas question que je me retire avant d’avoir gagné la coupe d’Afrique » ! Ngagne Desagana Diop, le pivot sénégalais de Charlotte Hornets (NBA) a été clair. Il reviendra en sélection nationale aussi longtemps qu’il faudra. Tant qu’il n’aura pas imité ses glorieux aînés qui ont soulevé le trophée continental. Il l’a dit au plus fort de la déception sénégalaise, au lendemain de la défaite des « Lions » en quarts de finale devant la Côte d’Ivoire et juste après le revers face au Nigeria. « Il nous a été très difficile de dormir, le soir de notre élimination par la côte d’Ivoire », avoue-t-il. Mais, il fallait rebondir et il a été là, en bon pro.
Classé parmi les tout meilleurs rebondeurs de ce tournoi, DeSagana n’a toutefois pas été aussi présent sur le terrain et ... souverain dans le jeu que sa réputation le laissait espérer. « C’est le choix de l’entraîneur », se contente-t-il de dire. Dans deux ans, si le Sénégal se qualifie, c’est promis, DeSagana reviendra. Et pour aller au bout...
Le mot des entraîneurs : Hugues Occansey (Mali) « Un bilan mitigé »
« Dans ce match, c’est celui qui en voulait le plus, qui se fichait pas mal de bien jouer ou pas qui devait gagner. Il y avait une place à prendre pour le prochain CAN (en vérité, non ! Seules les 3 équipes ayant terminé sur le podium sont qualifiées au prochain Afrobasket NDLR).
Si je me suis basé sur certains joueurs qu’on a beaucoup vus dans cette compétition, c’est que les autres n’étaient pas aussi concernés qu’ils devaient l’être. Ils n’y étaient pas mentalement comme Amara Sy, Ouattara ou Diarra par exemple. C’était une compétition très dure.
Et il y en a qui ont accepté les règles du jeu et d’autres pas.
A l’arrivée, le bilan est mitigé. Nous avions travaillé très dur, nous avons eu une bonne préparation. Mais, ça s’est effrité. En plus, notre transfert de Benghazi à Tripoli nous a coûté cher. Nous avons attendu 8 heures pour 1 heure 30 d’avion et sans bagages. Cela a été un autre grain de sable qui a enrayé la machine. Nous sommes une équipe inexpérimentée. On était venu pour apprendre. C’est une équipe d’avenir ».
Abdourahmane Ndiaye « Adidas » (Sénégal) : « Si cette équipe reste ensemble... »
« Il était important de terminer sur une note positive pour le moral de l’équipe et pour une bonne base de reconstruction. Dans l’ensemble, l’équipe s’est bien comportée, elle a bien défendu ; et ce n’était pas évident. On a connu des moments difficiles après notre élimination en fin de match en quarts de finale. On avait pris un coup au moral. En plus, il fallait gérer les blessures.
Néanmoins, il faut rester positif, être serein ; et ne pas analyser à chaud. Ce qui est sûr, c’est qu’il faut reconstruire et dans la durée, comme l’Angola et ne pas attendre l’instant T pour s’y mettre. Moi, je ne suis pas du genre à faire des actions en feu de paille, des actions ponctuelles. Nous avons perdu une bataille, pas la guerre. Mais l’avenir ne dépend pas que de moi.
Avant ce match, j’avais demandé aux joueurs d’essayer de bien finir pour eux, malgré leur grosse déception, pour notre basket et pour notre pays. Et ils avaient à cœur de finir sur une note positive. Malgré tout, on assume nos responsabilités. Moi, le premier.
C’est un groupe en progression, qui n’a cependant pas de vécu. Il lui faut du temps. Une équipe, c’est d’abord du temps, du vécu. Nous avons de très bons joueurs, mais qui n’ont pas de vécu (...) On avait beaucoup de pro qui étaient très impliqués. Mais, ils sont déçus de n’avoir pas été en finale. S’ils continuent ensemble, on aura une bonne équipe.
Il y a eu beaucoup de surprises dans cette compétition qui a été d’un niveau très relevé. Car toutes les équipes sont venues avec leurs meilleurs éléments. C’est important pour le basket de leur pays et pour celui de l’Afrique. Maintenant, il nous faut tout analyser et réfléchir sur ce qui a marché et sur ce qui a fait que nous n’avons pas atteint notre objectif ».
ÉCHOS... ÉCHOS...
Supporters absents : Ce n’est pas que sur le parquet de l’Africa Union Hall qu’il n’y avait plus de cœur à l’ouvrage. Sur les gradins encore moins. Puisque les bruyants supporters sénégalais qui ont, eux, totalement rempli leur mission, ont disparu des gradins depuis que les « Lions » ont perdu en quarts de finale face à la Côte d’Ivoire. Déception oblige.
« Finale de la Zone 2 »... C’est ainsi que certains confrères avaient baptisé la rencontre Sénégal - Mali d’avant-hier. Le Cap-Vert, autre pays de la Zone 2, pourtant 3ème au précédent Afrobasket en 2007 en Angola, avait été éliminé dès le premier tour. Les 2 restants ne se disputaient que la 7ème place qui n’est même pas qualificative au prochain CAN.
... la passion en moins ! Au même titre que leurs « collègues » sénégalais, les supporters maliens avaient aussi déserté les travées de l’Africa Union Hall dès que leur équipe a été éliminée de la course au titre. Alors, ce Sénégal - Mali s’est joué, pour une fois, sans animosité aucune. Ni dans les tribunes, ni sur le parquet.
B.K.N
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