TUNISIE : Coupe de Tunisie - Demi-finales - Sous le signe de l’équilibre

Pas de supériorité sur le papier. C’est le charme de ce tour

La saison a été bien hachée à cause de la sélection qui a pris le temps qu’il faut pour préparer les éliminatoires de la CAN.

Le championnat de Tunisie a dû attendre plusieurs semaines pour reprendre. Les joueurs, on l’imagine bien, ont dû être lassés, surtout les internationaux qui rêvent d’un moment de répit. Les entraîneurs ne sont pas en reste car ils ont dû mettre des plans spécifiques pour maintenir la mobilisation dans leurs équipes. JSK, ESS, CA et SN sont tous fatigués mais sont tous tenus de remplir leur contrat.

Les demi-finales s’annoncent équilibrées. Aucune équipe ne fera de calculs. JSK-ESS et CA-SN, pour les puristes, ce sont deux finales avant terme.

Rivalité

Entre JSK et ESS, ce sont toujours des matches pleins, à l’image d’une rivalité sportive qui date de plusieurs années. Cette année, la JSK a raté le play-off après sa défaite devant l’ESS à Radès.

Walid El Gharbi, dont on ne voulait pas l’année dernière, a été prié de reprendre l’équipe en cette fin de saison, par les mêmes dirigeants qui assument toute la responsabilité des échecs. El Gharbi qui hérite d’une équipe pas du tout brillante, (Ahmed Kéfi, son prédécesseur a fait convenablement son travail). Il a essayé, en cette trêve, de remonter une équipe collective, ayant le sens de la responsabilité. Face à lui, il y aura un entraîneur de grande expérience. Ridha Laâbidi, qui emmène une Etoile, auréolée de son titre de champion, quête le doublé. Les moyens de l’ESS et sa forme du moment lui confèrent un certain avantage, mais à la JSK l’apport du public, l’orgueil réveillé par le nouvel entraîneur et les individualités apportent des atouts certains. Maoua, Dhouibi, Laghnej, Jouadi et Batles sont les joueurs de base, alors que Mouhli, Brâa, Jammar, Ben Romdhane, Méjri et Bokri le sont du côté étoilé. Ce sera aussi un duel de stratégies défensives qui seront variées et orientées plus vers la zone que l’homme à homme.

Une autre histoire

A la salle Gorjani, c’est une autre histoire entre le CA et le SN qui se retrouvent quelques semaines après la demi-finale du championnat. CA et SN veulent sauver leur saison par la coupe, et l’on devra assister à un duel athlétique et tactique de bon niveau. Oublierons-nous ce match fou en championnat où il y a eu 2 prolongations ? Les deux équipes se connaissent par cœur, et c’est là un point important.

Le CA a accompli une saison honorable malgré le peu de moyens disponibles et le peu d’intérêt de la part du bureau directeur. Monem Oune est toujours là pour manager un CA qui a primé toujours par son cœur et sa gestion mentale, plutôt que par sa technique. Si Marouène Lahmar retrouve son punch, et si Ezzahi, Amri et Essayed évoluent comme lors de leurs beaux jours, les Clubistes vont avoir des atouts solides associés à la qualité des jeunes Kraïem et Ben Ghenia. A Nabeul, le départ de Alain Gay a soulagé plus d’un (il est bizarre d’imputer toutes les défaites au technicien français qui a certes mal géré un ou deux matches, mais qui n’assume pas toute la responsabilité). C’est Bayoudhi, enfant du club, qui prend les commandes.

Le SN reste une équipe complète, solide, qui a des joueurs qui savent défendre, qui savent jouer les transitions et qui savent tirer à trois points, Bayoudhi devra faire tourner son effectif (les frères H’didane, Kenouia, Maâlaoui, Mebarek, Timoumi et Trabelsi, Moïne présentent des solutions valables) pour optimiser la prestation des siens, alors que Monem Oune ne pourra pas avoir la même aisance que lui. Mais on sait qu’en coupe, on peut résister même avec 7 joueurs. Le cœur, la maîtrise des nerfs et du tableau des fautes et l’envie de l’emporter vous donnent des ailes !
JSK-ESS et CA-SN seront deux fêtes à ne pas gâcher SVP !

R.EL HERGUEM
Le programme

Gorjani
17h30 : CA-SN

Kairouan
17h00 : JSK-ESS