02 février 2009

CAMEROUN : Un championnat decentralize

La formule de la compétition ne fait pas recette.

A quelle date procèdera-t-on au lancement du prochain championnat de basket-ball ? Posée en début de semaine à un officiel de la fédération, la question n’a pas trouvé de réponse. L’embarras que cette interrogation a suscité illustre le déficit de visibilité des activités de la Fécabasket. Ce manque de lisibilité n’est pas pour autant l’apanage de cette association sportive. La planification est le ventre mou du mouvement sportif national. Malgré un léger mieux observé depuis deux ans, la Fecabasket ne parvient pas à planifier ses actions dans le temps et l’espace. Le championnat est organisé au niveau des provinces. Les ligues disposent de l’autonomie pour mettre en route la compétition et chercher des ressources. Conséquence, chaque démembrement lance son championnat quand ses conditions sont réunies. On assiste donc à une compétition à plusieurs vitesses.

La grosse activité est concentrée au niveau de Douala, Yaoundé et dans une moindre mesure Bafoussam, les grandes métropoles du pays. Le Centre, avec sa trentaine de clubs, le Littoral, une trentaine également et l’Ouest, une dizaine, sont les locomotives du basket-ball camerounais. Les meilleures équipes de chaque province se retrouvent pour le « play-off » au cours duquel le champion est désigné. Cette formule n’offre pas une bonne exposition médiatique à la fédération qui ne peut faire parler d’elle que sur deux ou trois évènements seulement (Play-off, coupe du Cameroun, CAN) au cours d’une saison. Pour rendre le sport plus populaire, la Fécabasket gagnerait à multiplier tournois et compétitions. Cela permettra aux joueurs de rester en jambes lorsqu’ils sortent pour des compétitions à l’échelle continentale. Les jeunes et les dames, notamment, ont besoin de beaucoup de matches. La situation est différente chez les Seniors. La plupart des éléments qui composent la sélection viennent de l’étranger. Le bureau fédéral a intérêt à multiplier les regroupements. Médiatisés et bien relayés, ces rassemblements susciteront à coup sûr un intérêt soutenu autour du basket. L’écrasante majorité des pratiquants de ce sport espère que l’avènement du Palais des sports de Warda créera l’électrochoc nécessaire.