MALI : Oumar Sylla fait son trou chez les Spiders

Le basket-ball malien était à l'honneur le 11 mai dernier au pays de l'Oncle Sam avec la présence de notre compatriote, Oumar Sylla parmi les 300 lauréats de Graduation of Bachelor of Arts, une cérémonie qui marque le couronnement académique des joueurs les plus en vue de la saison.

Ce fut un grand moment d'émotion pour l'international malien et ancien sociétaire du Réal qui s'est présenté à l'appel de son nom devant le drapeau national pour saluer les nombreux spectateurs présents dans le mythique stade de l'Université de Richmond dont son père Abdoulaye Sylla, mais aussi ses parents adoptifs Berberrick et Mme Mary Jo Arnoldi. Oumar Sylla qui a commencé sa carrière au Réal, a quitté le Mali à l'âge de 15 ans à destination des États-Unis, précisément de Valparaiso où il découvrira la NBA et ses grandes stars. De Valparaiso, l'ancien pensionnaire du Réal mettra le cap sur l'équipe de la célèbre Université de Richmond (Virginie) les Spiders.
C'est là que notre compatriote va exploser au côté de deux grands espoirs du basket-ball américain, Duncan Mc Lean et Peter Thomas, permettant ainsi aux Spiders de damer le pion à quelques adversaires plus huppés. "Oumar Sylla joue au basket-ball avec ténacité. C'est un avant centre naturel qui devient de plus en plus à l'aise dans la zone. Oumar et Peter ont vraiment amélioré leur maîtrise de balle et Duncan a été d'un bon apport pour les Spiders", a commenté notre confrère Richmond Times-Dispatch après la belle prestation de notre compatriote lors de la dernière sortie des Spiders contre Rhode Island. Et quand nos confrères de Richmond Times-Dispatch ont demandé à l'ancien joueur du Réal de faire une comparaison entre son niveau actuel et celui d'il y a cinq ans, Oumar Sylla a d'abord éclaté de rire avant d'avouer qu'il n y a pas de "rapprochement possible".
À la fin de la cérémonie, lorsque son père, Abdoulaye Sylla évoqua le nom de son premier entraîneur du stade Modibo Keïta, Moyo Maya devenu aveugle il y a quelques années, le N°11 des Spiders a fondu en larmes devant ses coéquipiers. "Vu tout ce qu'il a fait pour la jeunesse de notre pays en général et le basket-ball en particulier, Moyo Maya mérite la reconnaissance de toute la nation. J'espère que cet homme ne finira pas ses jours dans l'anonymat", a plaidé l'international malien qui, après ses 11 rebonds contre Duquesne, s'est encore illustré le 3 mars dernier en inscrivant 19 points contre Rhode Island. Une performance qui devrait logiquement conduire Oumar Sylla à la signature de son tout premier contrat pro la saison prochaine c'est-à-dire dans quelques mois.

S. B. TOUNKRA