CAMEROUN : Chrysogone Noah : Un stage est prévu à Lyon

Le président de la Fédération de basket-ball donne les contours de la préparation du Cameroun pour le tournoi préolympique d’Athènes.

Propos recueillis par B.M.B.


Où est-ce que vous en êtes avec la préparation, puis la participation de la sélection nationale messieurs au tournoi préolympique de juillet prochain à Athènes ?

A la date d’aujourd’hui, l’équipe nationale est en train de s’organiser, sous la supervision du ministère des Sports et de l’Education physique, pour que le stage bloqué prévu à Lyon puisse se faire dans les conditions les meilleures possibles.

Le stage aura lieu à quelles dates?

Il a été prévu, dans les informations qui ont été données et connues de tous, que le stage devait débuter le 10 juin pour se terminer vers le 4 juillet 2008. Il se trouve que, pour des problèmes liés au voyage des joueurs et des encadreurs, les choses ont été un peu différées. Je crois savoir que les papiers de voyage vont être prêts dans les tous prochains jours. Dieu merci, et c’est ce que nous espérons tous, le stage pourra alors débuter à Lyon.

Quelle est l’ossature de l’équipe camerounaise ? Combien de joueurs ont été convoqués ?

A ce jour, et suivant les informations qui peuvent être vérifiées auprès du ministère des Sports et de l’Education physique, l’entraîneur qui a été pressenti et le staff technique ont sélectionné 20 joueurs qui devront effectivement prendre part au stage de Lyon. Et, à l’issue de ce stage, ils vont pouvoir arrêter une liste de 12 joueurs qui iront défendre les couleurs nationales au tournoi préolympique à Athènes.
En ce qui concerne le staff technique, l’encadrement national désigné par le ministre des Sports est là. Cet encadrement a été confirmé par la tutelle. Il est question, simplement, de le renforcer, par la venue de monsieur Lazare Adingono. Nous ne sommes pas là pour enlever les gens que le ministre a mis en place.

Ne craignez-vous pas que certains de vos joueurs connaissent les mêmes désagréments que les footballeurs qui se sont vus refuser les visas d’entrée en France. Auquel cas, avez-vous envisagez des mesures de substitution ?

Pour le moment, nous avons une partie de nos joueurs qui se trouve être en France. Donc, nous ne risquons pas de voir leurs contrats résiliés. Pour ceux qui sont aux Etats-Unis, je crois savoir qu’il n’y a pas de problèmes en ce qui concerne leur entrée en France. Mais je crois que le problème se pose pour ceux qui sont ici et qui pourront, éventuellement, partir là-bas parce qu’on suspecte qu’ils pourraient rester ; à savoir quitter l’équipe nationale pour s’établir en France. Ce qui n’est pas le cas pour ceux qui se trouvent aux Etats-Unis-là. Mais il se trouve effectivement que parmi les basketteurs qui doivent partir en stage à Lyon, nous avons pressenti deux qui sont ici [Elong et Bayang, Ndlr], et qui ont l’habitude de voyager. Je ne voudrais pas dire qu’ils peuvent avoir des velléités de rester là-bas mais, nous disons simplement que, pour le moment, ils ne nous ont pas donné l’impression d’être des gens qui voudraient fuir le Cameroun.

Mardi dernier, Joakim Noah et Nicolas Batum ont été sélectionnés en équipe nationale de France. D’origine camerounaise, ils auraient également pu être avec la sélection nationale…

Je regrette. Je regrette qu’ils soient partis ailleurs. Ils auraient pu être ici. Mais certainement que ce qu’on pouvait leur proposer est moins bien que ce qu’ils vont avoir à l’extérieur. Mais je crois qu’à l’avenir, il faudrait qu’on s’organise pour que ce genre de mésaventure ne nous arrive plus. On aurait pu, certainement, empreinter des voies susceptibles de faire en sorte qu’ils soient rassurés que dans l’équipe nationale du Cameroun, ils pourraient aussi avoir leur place. D’ailleurs, ils ont leur place.
Pour le moment, ce que je sais, c’est qu’ils ont été présélectionnés en équipe de France. Peut-être que cela va aboutir parce que ce sont des joueurs talentueux. Mais nous avons d’autres talents. Je pense qu’à l’avenir, il faudrait qu’on s’organise pour que ces talents n’aient pas à aller frapper sur d’autres portes.