12 avril 2008

REUNION : Peuvent-ils le faire ?

AIGLONS D’ORIENT - SAINT-PIERRE - Les Dionysiens ne partiront clairement pas avec la faveur des pronostics face au champion en titre.

“50 points d’écart, c’est vraiment ridicule. On a pris une leçon de basket. Personnellement, je l’ai très mal vécu.” Mathieu Babet n’y allait pas par quatre chemins hier pour résumer la déroute (114-61) des Aiglons d’Orient, samedi dernier à Mandela, lors du match aller de la finale. “Prendre 50 points, c’est comme si on n’avait opposé aucune résistance à Saint-Pierre. Quand j’ai quitté le gymnase, j’étais dégoûté parce qu’on n’a pas su jouer notre basket. On a vite baissé les bras”, déplore l’intérieur dionysien, qui espère que ce scénario catastrophe “ne va pas se reproduire” ce soir à Champ Fleuri, lors de la revanche.

“Boucler ça en deux matches”

Blessés dans leur orgueil par la claque infligée par le champion en titre, devant un public quelque peu chambreur, les joueurs d’Alain Joharane seront sans aucun doute revanchards ce soir. Mais cela suffira-t-il à inverser la tendance ? “Avec le groupe qu’on a, on est capables de le faire”, assure Babet. “Mais pour battre Saint-Pierre, il faut quasiment faire le match parfait. C’est une question d’envie. Il faut qu’on soit un groupe. Eux sont beaucoup plus solidaires que nous sur le terrain.” La machine sudiste, impitoyable de la 1ère à la 40e minute, a en effet marqué les esprits avant le match retour. “Comme on a pris l’ascendant, on va essayer de le garder”, martèle Laurent Parata, qui a fait le show en contre-attaque samedi dernier. “Les Aiglons seront sûrement euphoriques dès le début de match. À nous de les calmer”, explique posément l’ailier saint-pierrois, conscient d’avoir remporté un match “spécial” à Mandela. “Les Aiglons n’étaient pas dedans, ils ont vite lâché. Et je pense que quand ils ont vu que c’était un match normal, parce que le club n’a rien organisé pour ce match, ça a également joué. J’en veux à Saint-Pierre, parce qu’on joue toute l’année pour disputer la finale et que le club n’a pas fait le nécessaire. Heureusement, le public a répondu présent et je l’en remercie. Demain (ce soir), je pense que les Aiglons vont faire une bonne fête.” Fête que les Saint-Pierrois, qui s’envoleront mardi soir pour Maurice avec les filles du BCD, ont bien l’intention de gâcher, histoire de s’éviter une éventuelle belle le 26 avril. “Mieux vaux boucler ça en deux matches et partir en champions à la CCCOI”, souligne Parata, “parce que sur une semaine, on peut se blesser. Là-bas, il y aura beaucoup d’engagement. Certains, comme les Malgaches ou les Mahorais, vont prendre ça comme une revanche des Jeux des Îles.” Les Aiglons sont prévenus, Saint-Pierre sera sans pitié. “On a déjà fait quelque chose de grand en arrivant en finale”, explique Babet, “mais ne pouvoir rien faire, c’est désolant. Personnellement, j’aimerais qu’on soit un peu plus orgueilleux.” Sous peine de voir Ibrahim Panchbaya, le capitaine sudiste, brandir le trophée à Saint-Denis

F-X. R.