REUNION : Florent Eléléara : “Je veux aller à Mada”

La nouvelle est tombée hier. Après deux saisons passées à Besançon en ProA, Florent Eléléara a signé avec le club de Boulazac en Pro B. S’il ne peut encore s’engager avec certitude, le Portois espère participer aux prochains Jeux des îles avec la sélection réunionnaise.

Pour l’instant, il a la tête dans les cartons. Ce soir, Florent Eléléara va rendre les clés de son appartement de Besançon. Après deux saisons passées dans le Doubs, le basketteur réunionnais s’apprête à déménager en Dordogne. Il a signé jeudi un contrat en faveur de Boulazac, modeste mais ambitieux club de Pro B. Boulazac, un nom qui vous dit peut-être quelque chose... C’est dans cette même équipe qu’évoluait la saison dernière Jean-Philippe Tailleman, un autre Réunionnais, aujourd’hui parti sous d’autres cieux. À moins de cinquante jours de la cérémonie d’ouverture des Jeux des Iles, Florent Eléléara, absent à Maurice en 2003, rêve de porter les couleurs de la Réunion à Madagascar en août prochain. Mais si le meneur pourrait beaucoup apporter à la sélection de Miguel Ramirez, rien n’est encore fait.

Après la relégation de Besançon en Pro B, vous avez finalement choisi de poursuivre votre carrière à Boulazac. Pourquoi ?

Florent Eléléara : “ Je ne me voyais pas faire une saison de plus à Besançon. Je ne regrette pas du tout d’avoir passé deux années là-bas mais j’avais envie de voir autre chose. Boulazac est un club ambitieux mais qui ne veut pas grandir trop vite. En plus, je connais bien l’entraîneur qui a su trouver les mots justes pour me faire venir. Sur le plan du basket comme au niveau familial c’était vraiment le club qu’il me fallait.

C’est pourtant un choix surprenant. N’aviez-vous pas l’opportunité de vous engager dans un club de Pro A ?

J’ai eu quelques contacts, plus ou moins importants, avec certains clubs de Pro A, et notamment avec quelques équipes prestigieuses. Mais je ne souhaite pas en parler. La Pro B est un championnat relevé. Le projet que me propose Boulazac est un vrai défi que j’ai envie de relever.

Boulazac, c’est aussi le club dans lequel évoluait Jean-Philippe Tailleman, un autre Réunionnais, la saison dernière...

Oui mais c’est une pure coïncidence ! Le hasard a fait que l’on va se croiser. Lui part, moi j’arrive. C’est le basket...

Quelles sont les ambitions du club la saison prochaine ?

Pour l’instant je ne sais pas encore exactement. L’effectif n’est pas au complet. Les dirigeants sont ambitieux, ils en diront plus en début de la saison.

Parlons de votre programme estival... Ferez-vous ou non partie de la sélection réunionnaise aux Jeux des Îles ?

Je vais être très clair ! Mon choix c’est d’aller à Mada. Je veux faire les Jeux des Iles. C’est ma volonté !

Mais pourtant rien n’est encore sûr...

Plusieurs facteurs rentrent en compte. Tout dépendra de ma situation dans mon nouveau club début août. Avant de prendre ma décision je dois savoir si je suis titulaire ou non. En plus, je ne connais pas encore le calendrier de reprise : c’est important de ne pas manquer la période de préparation avec l’équipe. J’en saurai plus dans quelques semaines.

Savez-vous au moins, si vous participerez au stage de la sélection à Nantes au début du mois de juillet ?

A priori oui ! Je fais partie des 15 présélectionnés et mon contrat avec Boulazac ne débute qu’au mois d’août... Je suis donc libre en juillet (rires).

Que représente pour vous ces Jeux des Îles ?

Ce n’est pas de la rigolade ! C’est un vrai honneur de représenter la Réunion. Là-bas, à Mada, l’ambiance sera incroyable. Ce serait un vrai privilège que d’aider la Réunion à conserver son titre.

Justement, en 2003, vous aviez dû renoncer aux Jeux juste avant le départ pour Maurice...

(Il coupe). Ah oui ! J’y pense encore. Je m’en suis longtemps voulu d’avoir pris cette décision pour privilégier ma carrière mais je ne regrette pas. Cette année-là, j’ai fait ma meilleure saison sous le maillot de Mulhouse. C’était le bon choix. Êtes-vous en relation avec le sélectionneur, Miguel Ramirez ? Oui, nous communiquons régulièrement par mail. Il m’a dit qu’il comptait sur moi. Ça fait plaisir.

Êtes-vous conscient de la plus-value que vous apporteriez à cette sélection ?

Pas vraiment. Il y a d’excellents joueurs que je connais comme Eddy Toulon, Ibrahim Panchbaya, David Fong-Kiwok ou encore Yannick Doro qui est très impressionnant. Il y aura aussi Ruddy Picardo et les Kréopolitains... Ce sera de toute façon une très belle équipe.

Jeux ou pas, votre programme s’annonce donc chargé. À quand vos prochaines vacances à la Réunion ?

Là encore, je ne sais pas (rires). En attendant je vais continuer de suivre le basket réunionnais sur internet.

Propos recueillis par Florent Turpin.