15 juin 2007

MAROC : ASFAR (Maroc) - Academy (Egypte) pour une place en demi-finale

Un spectacle digne d’intérêt
De nos jours, tous les pays du monde possèdent des équipes féminines dont la valeur n’a rien à envier aux garçons. Depuis 1953, le basket n’a pas cessé de progresser en quantité et en qualité.

La valeur du jeu que présentent les filles gardent le plus souvent de la féminité faite de souplesse, et d’élégance, loin de la puissance et de la force des garçons ce qui rend le spectacle plus séduisant, au Brésil, à Cuba, aux USA, en France, en Italie, en Bulgarie, le championnat garde la même ferveur que celle des garçons, ca manque de puissance physique, mais technique non. L’union arabe que préside le Prince Talal Ibnou Abdelaziz, Bnou Badr, et pour ne pas rester en dehors du cercle, par la tenue régulière d’un championnat des clubs champions donne une nouvelle impulsion au panier féminin au sein du monde arabe, en pleine mutation sur le plan sportif. Si par le passé la participation a une manifestation à l’échelon arabe, était éphémère pour bon nombre de pays, aujourd’hui ce n’est plus le cas, et la présence de huit équipes à Rabat pour prendre part à la 14ème édition est la preuve du nouvel intérêt que porte les fédérations arabes pour la promotion et la pratique du basket-ball de haut niveau.

Et lorsqu’on veut, on peut .Pour la Fédération Royale Marocaine de basket-ball, et pour ne pas rester en dehors, car il ne suffit pas d’organiser un championnat à l’échelon national, mais d’offrir à nos équipes le droit de tester leurs capacités face aux autres bras du monde arabe. Lors des premières journées, les équipes de l’AS.FAR et WAC, ont démontré qu’elles n’ont rien à envier aux représentantes du Liban, Egypte, Jordanie, Tunisie, l’Algérie, Irak, ou encore la Syrie, et que le basket-ball national a du potentiel, qui nous rappelle celui des Ben Kirane Nezha (ASPPTR), feu Barsoumi Oum Khaltoum (SM) Badra ASPTTR), Mme Jaoui (SM), les sœurs Berkalil (MSR). Hanafi, (CODM) Latrach Nezha FAR, Soussi Habiba, Fikria, Cherki Fatima (MSR), Habbaoui (FAR), Mme Chadl (CMC), Jyar (FUS) pour ne citer que celles là.

A la fin du championnat, au-delà des résultats, que vont obtenir les équipes marocaines, l’important c’est de tirer les enseignements qui s’imposent, et cette première présence à l’édition arabe, ne doit pas rester sans lendemain, notre basket-ball féminin pour plus d’oxygène, a besoin de voyager, pour que nos jeunes filles assistent et prennent des leçons de bon basket et de courage.

La phalange du WAC pour sa première sortie à l’échelon international, n’a pas déçu au contraire, elle démontre que le basket-ball national au féminin a du potentiel, et le travail accompli par l’entraîneur, un travail qui s’étale sur plus d’une saison, commence à fleurir, reste à l’entretenir pour une meilleure récolte dans l’avenir. La victoire face aux Jordaniennes de l’Orthodoxie, quoiqu’elle fut longue à se dessiner, elle est importante pour la suite, tout en mettant l’eau à la bouche des responsables des rogues, puisque dans la foulée, les Wydadies vont vaporiser les espoirs des Syriennes, puisqu’elles enregistrent leur deuxième défaite, synonyme d’élimination, par contre la victoire laisse la porte entre-ouverte pour les Casablancaises pour passer au dernier carré, un passage qui a pour nom Sfax, ça ne sera pas facile, lorsqu’on connaît la valeur technique et l’expérience des Tunisiennes, mais avec l’apport du public et le savoir faire du coach Nouhi, le WAC est capable de tenir la route.

De son côté, les FAR lors de la première journée, n’a pas fait les choses a moitié devant les Irakiennes, puisque du début jusqu’à la fin, les joueuses du coach Bel Hanafi ont dominé les débats de la tête aux épaules, ce soir là les championnes du Maroc ont présenté un basket de très bon niveau.

Après, les Irakiennes, les joueuses du coach Bel Hanafi devant la « boite aux lettres » des postières d’Alger, et à l’issue d’une partie hautement disputée ont présenté un basket enchanteur, mais ce soir, il leur a manqué ce petit quelque chose, l’expérience pour pouvoir poster leur billet pour le dernier carré. Aujourd’hui les coéquipières de Zineb Lahdiri jouent les représentantes de la vallée du Nil dans une partie ou l’enjeu est de taille, puisque le vainqueur ira en demi-finale. L’apport du public jusque là discret, est plus que déterminant pour pousser la phalange militaire vers le point de la victoire.

Saïd BEN CHERKI