MAROC: MAS - Raja : Le Moghreb de Fès à un petit point du bonheur !

Demi-finale retour de la Coupe du Trône

Il régnait une ambiance féerique ce jour-là au sein de la Salle du 11 Janvier, pour cette deuxième manche tellement attendue impliquant les ténors du basket national, le Moghreb de Fès et les Diables Verts du grand Raja. Inutile de rappeler que toute la classe VIP de ce sport était là cet après-midi.

Avec en prime, le Wali de Fès-Boulemane, devenu un accoutumé maintenant, et bien entendu le fervent fan de ces grands mets, le président de notre Fédé, M. Ben Abdennbi. Et ma foi il faut l'admettre maintenant, ils n'ont certainement pas dû le regretter. Il y avait pratiquement tous les ingrédients requis pour cette grande empoignade : du jeu, du grand suspense, un public extraordinaire, et un super service d'ordre !

Peut-être qu'une partie de cette envergure aurait mérité un meilleur referee que M. Ben Cherif, qui a, de l'avis de plusieurs, un peu faussé cette belle partie ! Enfin passons.

Les Bassime, Matar, Alfa, Hjira et Bekkas foncèrent dès les premières touches vers le panier rajaoui. Il faut dire que pour y croire cet après-midi-là, il fallait être ou un fou, ou alors un sacré illuminé. Et ma foi, ce ne serait point ridicule que d'admettre qu'en ces moments, ils l'étaient, pratiquement tous, ce beau monde qui envahit la salle dès son ouverture. Plusieurs centaines ont dû rebrousser chemin, des fois même un billet froissé à la main. Et tous y croyaient fermement en ces chances plutôt frêles à priori des leurs, les Canaris, à pouvoir renverser les vapeurs !

Pourtant, les premières minutes leur donnèrent amplement raison. Les Massaouis étaient pratiquement sur toutes les balles, et remportaient tous les duels. D'ailleurs, ils purent réussir neuf points d'affilée sans que Fenjaoui, Litchef et co. ne puissent grignoter le moindre point. Mohamed se frotta les mains et eut ces mots : plus que 4 autres points.

Voici pourquoi ce premier carton fut clôturé sur un score de 27 à 19, alors que la pause fut sifflée sur une marge réconfortante de 49 à 30, à l'avantage des Fassis, bien entendu. Après la pause, le Moghreb de Fès eut son petit passage à vide, et ce fut le Raja cette fois-ci qui marqua ses neuf points de suite. Puis le MAS se reprit, et termina ce carton à tout juste 8 points des Casablancais : 70 à 62.

Le dernier carton vit un revirement total des débats, et les Canaris reprirent le dessus, acculant les Rajaouis, ce qui redonna espoir à tout ce beau monde. Hélas, il fallait compter sur la touche du referee Ben Cherif qui sanctionna des fautes fictives au détriment des Fassis, tout en fermant l'œil quand un « vert » était prit la main dans le pot. Conséquence on ne peut plus surprenante : Alfa, Matar et … (devinez qui?) Bassime, bien sûr furent sifflés out par l'arbitre, laissant la main aux Casablancais, qui purent toutefois esquiver la disqualification à tout juste un petit point. Le score final étant de 82 à 70, pour les Massaouis.

Les Fassis étaient déçus, mais restaient fascinés par le grand jeu que leurs poulains avaient sorti ce jour. C'est dommage que cette partie ne fût pas officiée par de meilleurs referees, des gens plus justes, quoi. Youssef Amrani, membre du comité du MAS et l'un des organisateurs de l'événement, ne ménage point ses mots : « La commission d'arbitrage nous a lésés, autant que toute cette ville.

Comment pourriez-vous expliquer leur entêtement à nous affecter les seuls arbitres que nous avions demandé, par écrit, de ne point nous nommer. Il s'agit tout simplement de Messieurs Baàqil et Ben Cherif, qui nous massacrèrent à l'œil nu, à Casa pour le premier et à Fès pour le second ! Vous en avez une explication ? Alors que le Royaume regorge de bons referees ! » En tout cas, M. Ben Abdennebi était là, il a tout vu, et donc il ne manquera pas de prendre les décisions qui s'imposent !

Maintenant la Coupe est perdue, Vive le Championnat ! Et le MAS de Fès garde toutes ses chances intactes pour bien se comporter dans cette issue.
Mohamed Amrani | LE MATIN