REUNION : Se sortir de Labattoir

FINALE DE ZONE . Le BCD à l’occasion d’accueillir un club métropolitain en janvier. Pour cela, il faudra se défaire des Vautours de Labattoir.
C’est une observation qui vaut pour tous les sports collectifs, à tout niveau. A l’instar d’une célèbre boisson énergisante, la coupe donne des ailes. Qui ont permis au BCD de disposer de la Tamponnaise en finale régionale de coupe (78-72). Mais elle fait perdre des plumes, aussi. Comme celles que les hommes de Georges Assassa ont dispersé sur la parquet de la Tamponnaise, il y a une semaine (défaite 79-56) puis jeudi, chez eux, face à Saint-Paul (défaite 64-60). Deux matches qui ont entamé la confiance des basketteurs dionysiens et entaché leur parcours en championnat.
D’une gros matelas de protection, le BCD ne possède plus qu’un fin duvet à l’heure de décrocher son billet pour les 32e de finale de Coupe de France. Et de métaphore volatile, il en sera encore question, aujourd’hui. Car devant eux se dresse la menace des Mahorais du Vautour Club Labattoir. Un adversaire connu pour le basket local, habituel adversaire en finale de zone. Voire qui commence à être craint, les deux dernières victoires en 2009 (face au TBB) et 2010 (Saint-Paul) en attestant. Mais un nom qui se dessine en forme de point d’interrogation, le technicien et les joueurs dionysiens disposant de peu de repères sur le jeu atypique des Mahorais.

Garder le contrôle

“On joue sur la rapidité”, indique Philippe Latarse, coach du Vautour. Autant par choix que contrainte, dans la mesure où “je ne dispose pas de joueurs de plus de deux mètres”. Montées de balle éclair, shoots extérieurs et pénétration. Voilà les cartes qu’abattront les Mahorais aujourd’hui, renforcés par la présence d’un Basque et d’un Grand Comorien. Mais ceci dans le désordre, avec une envie qui ne baissera pas de la première à la dernière seconde. Car ces joueurs “sont des athlètes”, note Georges Assassa, à l’instar de Grégory Damon, entraîneur de Saint-Paul qui les avait affronter l’an passé . Il faudra donc “contenir la raquette et les priver de deuxième chance” ajoute ce dernier. Et surtout, ne pas se laisser tanguer par les vagues parfois dispersées qui vont débouler sur l’arceau du BCD. “Il faut être dans le contrôle du match”, estime Grégory Damon”. “Le plus simple dans ces cas-là est de se centrer sur ce que l’on sait faire”, abonde le technicien dionysien. C’est à dire contenir, gérer et installer de bonnes positions de shoot. Qu’il faudra rentrer, cette fois, chassant cette maladresse qui leur colle aux baskets ces derniers temps. Pour offrir à la Réunion la visite d’un club métropolitain. Du jamais vu depuis la visite de l’ESSL Angers au Tampon, il y a cinq ans déjà.

Hervé Brelay

 

Pourquoi les Vautours ?

Le mystère est élucidé. Si le club mahorais arbore les contours du Vautour en emblème c’est suite à la création, dans les années 80 du club par de jeunes joueurs. Sans que la raison soit clairement explicitée, ces minimes-cadets avaient trouver ce symbole, conservé après que le club ait pris de l’ampleur.

BCD-VAUTOURS CLUBS LABATTOIR
Finale Coupe zone Océan indien. Aujourd’hui, 18 h, à Champ-Fleuri. Entrée :

BCD : Biscou, Bounin, Seigneur, Diallo, Bottermann, Boyer, Clain, Bitor, Saint-Firmin, Saïbo. Entraîneur : Georges Assassa.

LABATTOIR : Soimadou, Mazava Godeau, Faïz Subra, Idriss Saïd, Radjab Ahamad, Aboubakar Midjidane, Ali Mohamed, Xabier Iribarren, “Toni” Younoussa, Mohamadi Youssouf. Entraîneur : Philippe Latarse.