TUNISIE : L’hommage au champion!

Ils étaient tous là, anciens et nouveaux coéquipiers, entraîneurs, dirigeants l’ayant côtoyé, responsables fédéraux, présidents de clubs et membres de sa famille.

Ils ont tous répondu à l’appel, pas celui du devoir, ni de l’obligation et encore moins de la compétition et de la performance mais celui du cœur!

Ainsi s’illustrent et se distinguent les grands champions de ceux ordinaires; par leur capacité à marquer leur territoire, par leur aptitude à gagner le respect, par leurs exploits sportifs mais aussi par leurs qualités humaines.

Ami sincère, joueur exemplaire, homme de cœur, capitaine dévoué à son club, le « patron » tel que surnommé par ses pairs eut le jubilé qu’il méritait.

Deux matches d’un bon niveau, un concours de dunk, un autre de tir animaient l’après midi et se prolongeaient jusqu’au soir.

Une ambiance magnifique, un rassemblement de famille

Le sport est grandiose

Une large couverture médiatique et une organisation méthodique ont fait de ce jubilé un moment magique et une manière idyllique de couronner la carrière de ce joueur emblématique.

Le sport est beau, le sport est grandiose quand il consacre ses serviteurs, quand il est reconnaissant envers ceux qui y ont mis leur sang et leur sueur!

Loin des critiques et des invectives, des injures et des avanies, des contestations et des railleries, des querelles intestines et des images scabreuses, grotesques et que les médias ruminent, la fête samedi fut tout simplement sublime!

Du sport à satiété, de l’émotion à volonté, du spectacle à en redemander, une rencontre des amis et une apologie de l’amitié, un hommage à un champion qui a énormément donné; voilà le sport qui nous fait rêver!

Driss, l’ancien président étoilé avec son successeur Kamoun, à l’occasion réconciliés, Riadh Bhouri, premier responsable monastirien assis dans une tribune d’honneur pleine à craquer. Ali Benzarti le président de la fédération, à leur côté installé, a sans aucun doute apprécié.

Mohamed Attallah, l’ancien président kairouanais, passionné de basket, faisait lui aussi honneur à cette cérémonie.

La confrontation des anciens potes, une pléiade de joueurs, les meilleurs depuis 2002; Ninja (Lamjed Njah), Faouzi Trabelsi, Haythem Essayed, Chahir Ben Zekri et les autres face à une sélection de joueurs usémistes et étoilés.

Peu importe le résultat tant que tout le monde se régale!

Application des internationaux

Le second match, par contre, était plus sérieux, puisque les mondialistes donnaient la réplique aux joueurs étrangers.

Les protégés de Adel Tlatli, dans un mini stage à Sousse, s’appliquaient et dominaient la rencontre contre les étrangers évoluant en Tunisie. Ils gagnaient par 20 points d’écart (83-63) avec des mentions spéciales pour Zied Toumi dans l’organisation, Béchir Hdidane à l’aile et Hamdi Braâ dans le jeu intérieur.

En l’absence des cadres qui évoluent à l’étranger; Kechrid, Rzig, Maoua et Dhiffallah, le sélectionneur a l’occasion de tester quelques prétendants à la sélection.

Mais le moment le plus intense, celui chargé d’émotion, où plus d’un ont essuyé une petite larme, est celui où Maher Khanfir en compagnie de sa femme et de ses deux filles se charge de hisser son maillot, le n°10 haut dans la salle olympique à la manière d’un drapeau.

L’hommage au champion fut de toute beauté et l’évènement à la hauteur de la réputation d’un homme bon et d’un joueur de talent.

« Un bon entraîneur en puissance »

Aujourd’hui place à un nouveau rôle, un nouveau destin encore plus rude, celui d’entraîneur.

Maher Khanfir l’initie par la fonction d’adjoint de l’équipe senior de Monastir au côté de Jamec Pranislav qui ne tarit pas d’éloges à son égard : « C’est un garçon qui a une très grosse personnalité. Il fait de très bons débuts, il observe, écoute et apprend. Il est très ambitieux. Je crois qu’il peut devenir un très bon entraîneur ».

Voilà, le rideau est tombé et le même acteur s’en va jouer un nouveau rôle mais la scène est toujours la même et l’objectif identique; servir la balle orange et promouvoir ce sport de géant!

Aida ARAB ACHAB