MALI : Conférence des minimes - LE DJOLIBA RAFLE TOUT
En 2008, lors de sa traditionnelle Assemblée générale, la Fédération malienne de basket-ball (FMBB) avait mis l'accent sur la formation des tout petits que sont les minimes et les cadets.
Cela faisait suite à la décision de la FIBA de remplacer les championnats des U20
par des compétitions des cadets communément appelés U16. Quelques mois plus tard, la FMBB avait institué des championnats nationaux minimes et cadets. L'honneur est donc revenu à la Commune V d'organiser la première conférence qui s'est déroulée du 18 au 20 juin dernier sur le terrain municipal de la localité.
Ont pris part à cette compétition les équipes féminines du Djoliba, du CAT, des Communes V et VI, du Biton de Ségou et de l'USM de Koutiala. Le Djoliba, le CRB, le centre Falé de Ségou, le Tata de Sikasso, les Communes V et VI étaient les équipes masculines. "Aujourd'hui, le basket-ball connaît un engouement certain. De 10 centres de formation en 2000, notre pays en compte aujourd'hui une trentaine et la discipline existe partout même dans les zones les plus reculées", soulignera le premier responsable de la Commune V, Boubacar Bah dit Bill.
Après avoir fait observer une minute de silence à la mémoire du président de la ligue de Sikasso Seydou N'Golo Traoré mort accidentellement à la veille de la compétition, le président de la FMBB Abdallah Haïdara dira que la conférence des minimes est un pari que la FMBB veut tenir. L'instauration de cette compétition permettra à la FMBB d'être en harmonie avec la FIBA dans sa politique de formation à la base. La particularité de cette première conférence de minimes était la possibilité des matches nuls, la suppression des 10 secondes, des fautes techniques, du retour en zone, de plus de 3 secondes sous le cerceau adverse et des fautes techniques.
La compétition qui a débuté dans un esprit de fair play, connaîtra des couacs au 2è jour. La faute, à la commission technique coupable de légèreté pour ne pas dire de négligence. Les organisateurs ayant constaté qu'au sein de certaines équipes l'âge n'avait pas été respecte, décidèrent de soustraire les éléments soupçonnés d'avoir dépassé l'âge limite. 3 joueuses du Djoliba (Kadiatou Diarra, Aminata F. Traoré et Rokiatou Diakité) et 2 du CSK (Penda Touré et Fanta Doumbia) sont alors frappées par la décision. Le staff du Djoliba accepte mal la décision. "Je ne comprends pas pourquoi on veut interdire à nos meilleures joueuses de ne plus continuer l'aventure. Alors que toutes les joueuses et joueurs ici présents possèdent la licence minime et ont tous pris part au championnat minime. Voilà pourquoi le Djoliba n'aime pas participer aux conférences. Nous rentrons à l'internat sans jouer", s'insurge le manager Dramane Koné avant de signer forfait face au CAT. En garçons, la Commune VI emboîte le pas aux Rouges en signant forfait à son tour devant le Tata de Sikasso.
"On n'a jamais vu des minimes porter des soutiens, ou des minimes étudiantes à l'université", se défend un responsable de la commission technique. L'entraîneur national adjoint des Aigles et promoteur du CAT, Alkaya Touré reconnaît lui-même la complexité du problème et affirme qu'il va falloir trouver un moyen de fusionner les cadets et les minimes pour le bon déroulement des conférences. À défaut, suggère l'ancien international, "il faut remplacer les conférences par des jamborets c'est-à-dire, les camps d'entraînement et d'exhibition pour les minimes". "lI n'y a pas de compétition en mini basket. Selon les textes de FIBA/monde, cette catégorie doit se limiter seulement à l'organisation des jamborets", ajoutera Alkaya Touré.
24h après avoir signé forfait, le Djoliba reviendra à de meilleurs sentiments pour reprendre la compétition face à l'USM de Koutiala battue 38-12. Et malgré l'absence de trois titulaires, les protégées de Dramane Koné s'imposent en finale 32-11 face au Centre Alkaya Touré. Chez les garçons, les Rouges dominent la séduisante équipe du Tata 35-22. "Je m'attendais à disputer la finale. Les jeunes sont toujours présents aux entraînements et ont prouvé qu'ils aiment la discipline. Mon centre forme les jeunes qui ont entre 6 et 14 ans. Nous nous entraînons chaque soir au stade Babemba Traoré et nous vivons grâce aux cotisations des parents d'élève et surtout de l'appui du directeur régional de la jeunesse de Sikasso", commentera l'entraîneur du Tata David Traoré.
Alassane Koné (Tata) et Salimata Tenimba Sissoko (USM) ont été désignés meilleurs joueurs, tandis que les trophées de meilleur marqueur sont revenus aux sociétaires du Djoliba, Sékou Sall (61 points) et Mariam Dabo (42 points). Le Biton en filles et le Tata sont les équipes fair play. Il faut dire que cette première conférence n'a pas suscité un grand engouement chez le public qui a brillé par son absence.
S. BADIAGA
TOUS LES RÉSULTATS
En garçons
Centre Falé-Djoliba : 11-17
CRB-C.VI : 16-21
Tata-C.V : 33-20
Djoliba-C.VI : 35-22
C.V-CRB : 12-31
Centre Falé-Tata : 34-49
Centre Falé-C.V : 39-15
Tata-C.VI : 20-00
CRB-Djoliba : 11-20
Tata-Djoliba : 23-26
C.VI-C.V : 34-18
Centre Falé-CRB : 20-45
En filles
Biton-Djoliba : 04-49
CAT-C.VI : 30-20
USM-C.V : 33-20
Djoliba-C.VI : 35-22
C.V-CAT : 16-27
Biton-USM : 10-44
Biton-C.V : 05-31
C.VI-USM : 21-17
Djoliba-CAT : 00-20
C.V-CAT : 16-27
USM-Djoliba : 12-38
C.VI-C.V : 17-08
Biton-CAT : 08-41
Finales
En garçons
Djoliba-Tata : 35-22
En filles
Djoliba-CAT : 32-11
0 Comments:
Enregistrer un commentaire
<< Home