ILE MAURICE : Ligue nationale - Hoop : la victoire du cœur
Dominique Marisson, seul élément féminin dans le giron du basket local, a conduit Hoop Beau-Bassin/Rose-Hill au sacre dans le championnat 2008-09. " Ce fut la victoire du cœur ", estime-t-elle. Après avoir terminé en tête de la ligue nationale féminine, Hoop a courbé l'échine lors de la finale aller face aux Silver Stars, mais a su renverser la tendance au retour.
" C'est une victoire mémorable pour toutes les joueuses. Il y avait des cris de joie et aussi des larmes à l'issue de la finale. Cette victoire, nous l'avons eue avec le cœur. L'envie de réussir collectivement était forte ", explique Dominique Marisson.
Créée en 1997, la formation de Hoop a remporté les titres de championnes de Maurice jusqu'à 2003, puis en 2005 pour se qualifier pour le tournoi de la Coupe des clubs champions de l'océan Indien à Mayotte. Au cours de cette compétition, les protégées de Dominique Marisson décrochent la médaille d'argent. Ce qui constituait une grande première pour une équipe mauricienne.
Pour l'entraîneur, Hoop est avant tout un groupe d'amies partageant une passion commune : le basket-ball. L'histoire de cette équipe, avance-t-elle, est remplie de bons mais aussi de mauvais moments. " Des mariages et des naissances, des enfants à l'entraînement et aux matches, des soirées en équipe, un sponsor qui les lâche à cause des problèmes à la fédération, un autre qui promet des équipements en échange d'animation de plusieurs jours dans quelques hypermarchés et qui leur donnent seulement trois ballons, la contribution des filles pour payer le transport après les entraînements et les matches, des départs pour les études, les dettes au niveau du transport ", fait-elle ressortir.
Le ciment de l'équipe est l'amitié et la passion pour le basket. L'équipe joue pour se faire plaisir non pas pour l'honneur. Le point faible, dit-elle, est le manque de finances. " Nous survivons avec l'allocation de Rs 15 000 annuelle de la mairie de Beau Bassin Rose-Hill. C'est très, très dur étant donné que le budget mensuel pour le transport tourne autour de Rs 5 000. Mais heureusement que la mairie est là pour nous aider en partie à ce niveau ", précise Dominique Marisson, détentrice d'un BEd (Hons) Physical Education de l'université de Maurice et qui travaille comme professeur d'éducation physique au collège Lorette de Curepipe.
Il leur manque des ballons, des équipements et un budget pour le transport, mais avec des battantes, des joueuses polyvalentes et des femmes fortes comme Tatiana Rivière, Nastazia St. Martin, Joyce Yeung, Christelle Goolam Hossen, Loreen Davy, Corinne Somauroo, Yanna Vencatachellum, Vanessa Spéville, Karen Zaïre, Alyssa Fine, Kate Bigaignon et Mary Anne Benjamin, encadrées d'anciennes joueuses telles que Dominique Marisson elle-même, Natacha Joumont, Margaret Derblay et Jaiya Geneviève, l'aventure va continuer.
En tant que basketteuse, Dominique Marisson a participé aux 5es Jeux des îles de 1998 à la Réunion et à deux éditions de la Coupe des clubs champions de l'océan Indien. Elle a été plusieurs fois championne de Maurice avec son équipe, Hoop. Elle a pour rappel été coach de l'équipe nationale féminine à l'occasion des Jeux de la CJSOI en 2004, 2006 et 2008.
Après l'obtention du BECS en 1998, elle a suivi plusieurs stages de la CONFEJES et de la CJSOI et a reçu le FIBA niveau 1 en 2008.
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