REUNION : Prime à la simplicité
BC DIONYSIEN - AIGLONS D’ORIENT : 76-68. Le jeu beaucoup plus épuré et direct du BCD a fait des miracles contre une formation des Aiglons d’Orient qui se cherche.
Il ne suffit pas d’aligner des noms sur une feuille de match pour faire une équipe. Hier, alors que le collectif du BCD semblait déjà tourner à un bon régime, la machine des Aiglons toussait. “Nous n’avons pas encore trouvé la bonne carburation”, atteste Alain Joharane à l’issue d’une rencontre éprouvante. Usante pour les nerfs, mais aussi pour des organismes pas encore prêts à livrer une lutte de haut vol durant quatre quarts temps. Dans un vrai derby, avec ce que cela compte de tensions et de passions animées, les coéquipiers de Fabrice Ethève se sont appuyés sur des principes simples, sobres et efficaces.
Le BCD tourne déjà
Les locaux d’un soir ont bloqué l’entrée de la raquette, obligeant souvent les Aiglons à forcer leur nature. David Fong Kiwock et les siens avaient la tête des mauvais soirs. Et comme la chance leur tournait systématiquement le dos, il y avait peu de raisons de s’enthousiasmer. “Nous étions totalement en panne d’adresse, admet sans détour Joharane. J’impute cela à des problèmes d’automatismes. L’osmose doit s’opérer, il nous faut un peu de temps. Mais cela va venir.” Certainement, mais là où le BCD faisait vivre le ballon, donnait du rythme et variait ses combinaisons, les Aiglons étaient tentés par des solutions individuelles. Avec des Dubard, Boyer ou encore Babet, cette option hasardeuse peut s’avérer payante dans un soir de veine. Dans un jour de guigne, la défaite est courue d’avance. Pourtant, la soirée avait bien débuté. Les visiteurs appliquaient une défense stricte et mobile. Le BCD ne trouvait pas la clé, les joueurs de Georges Assassa ont calmement attendu leur heure (17-19 à la fin du premier quart). Plus brouillons voir indisciplinés, les Aiglons voyaient les débats leur filer entre les doigts. Botterman, lui, enfilait les paniers. Bien aidé par une défense très haute et pressante, il profitait de nombreux contres. Le travail de Bitor, par exemple, était précieux. À la pause (38-32 et seulement 13 points dans le deuxième quart pour les Aiglons), la suite annoncée était encore plus catastrophique. De six points, maigre débours, les Aiglons encaissaient pour passer en dessous de la ligne de flottaison à moins quinze. Fâchés, ils serraient de nouveau les boulons. “J’ai vu de bonnes choses en fin de match, et notamment une excellente défense, poursuivait Alain Joharane avant de conclure avec à-propos. J’ai vu des bonnes et des mauvaises choses, mais je sais surtout qu’il faudra rapidement arriver au top physiquement pour disputer un bon match sur son intégralité”. Courant alternatif pour les uns, continu pour les autres. Les Bécédiens, eux, ont du coffre.
Stéphane Catherine
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